Horizéo et Quintessa, les deux contrats phares des Banques Populaires alternent le chaud et le froid.
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Lancés en 2014, les deux contrats phares des Banques Populaires alternent le chaud et le froid. Sur le plan technique, le produit grand public Horizéo, qui s’ouvre avec 100 euros, est de bonne facture avec des frais contenus (3 % sur les versements, 0,75 à 0,80 % au maximum sur la gestion) et de nombreuses options de pilotage gratuites.  
L’offre financière est limitée à une vingtaine de supports maison. Points faibles, l’absence d’arbitrage gratuit et surtout un fonds en euros blafard : un rendement de 1,91 % en 2015, taux majoré jusqu’à 2,20 % selon le cumul des versements sur le contrat. Comme souvent, l’offre “haut de gamme” fait mieux sur tous les critères. Accessible à partir de 1 500 euros, Quintessa est, dans les faits, réservé aux clients disposant de revenus supérieurs à 5 000 euros et d’avoirs de plus de 150 000 euros. 
La gamme est de bonne facture même si les taux varient considérablement d’une région à l’autre. Les 12-25 ans sont plutôt bien traités dans l’Ouest, le Sud, en Provence et Corse, dans les Alpes, en Loire et Lyonnais, avec un livret Jeune à 2 %. La Banque Populaire Côte d’Azur offre même 2,50 %. Les autres régions sont légèrement en deçà, et l’Aquitaine Centre Atlantique affiche un pauvre 0,75 %. 
Pour les livrets fiscalisés basiques, ce n’est pas faramineux, à l’instar du marché, avec un taux brut évoluant entre 0,10 % (Bred) et 0,55 % (Sud). Vous aurez cependant accès à deux autres livrets. Le Codevair, dont la collecte finance des projets immobiliers écologiques, délivre des intérêts similaires à ceux du compte sur livret, à quelques exceptions près. Autre possibilité : le livret Fidélis, pour les clients ayant rempli leur livret de développement durable (LDD). Au mieux, vous pouvez espérer un gain de 0,80 % (Provençale et Corse) ou de 0,75 % (Côte d’Azur, Massif Central). Les parts sociales ont rapporté entre 1,50 et 1,81 %.  
Tout n’est pas à souscrire dans l’offre des Banques Populaires. La figure de proue est le fonds AAA Actions Agro Alimentaire, un produit d’actions européennes ciblant l’alimentaire, la distribution, la restauration… des secteurs défensifs qui ont affiché de bonnes performances ces dernières années.  
Ensuite, la gamme est de facture très banale. Dans les catégories coeur de portefeuille, soulignons la bonne tenue du fonds d’actions européennes Fructi Actions Environnement, piloté chez Mirova, filiale de Natixis AM dédiée à la gestion socialement responsable. Les supports diversifiés (Fructifonds Profil 3, 6 et 9) ne sont guère enthousiasmants. Difficile enfin de trouver son bonheur pour des placements à l’international : les deux supports d’actions japonaises, tout comme Zélis Actions Amérique, pour les actions nord-américaines, sont à la traîne.  
Avec Solution Perp, les Banques Populaires font pschitt. Cela tient au rendement du fonds en euros : 1,90 % net pour 2015 et seulement 8,67 % cumulés sur 2012-2015, quand les bons Perp tournent à 13 %. Accablant, d’autant que les caractéristiques du produit n’ont rien d’attractif. Les frais sur versement sont à 3,50 %, ceux sur la gestion à 0,75 % (fonds en euros) ou 0,90 % (autres supports). Les options de sortie en rente ne présentent pas d’intérêt particulier. Le contrat de Retraite Fructi-Professionnel, pour les non-salariés, est, lui aussi, peu compétitif. 
Soulignons la belle offre financière avec 150 fonds multigestionnaires, dont certains immobiliers, et la gestion sous mandat.  
La grille de frais est bon marché : 1,50 % sur les versements (1 % s’ils sont réguliers), 0,75 % dégressifs jusqu’à 0,40 % pour la gestion du fonds en euros, 0,80 % sur les autres supports, gratuité des options de gestion, etc. Reste à parier sur l’avenir du fonds en euros, qui n’a donné que 2 à 2,30 % l’an dernier.  
La gestion “value”, qui consiste à sélectionner des titres décotés, n’a pas le vent en poupe sur les marchés actuellement. Ce qui explique en partie les terribles performances de ce fonds, nourricier de Natixis Euro Value Equity. Mais pas complètement : à la fin d’octobre, la Sicav perd 13,32 % sur un an, quand son indice de référence, le MSCI EMU affiche – 4,99 % (l’indice spécialisé sur la “value” limite la casse, à – 8,36 %).  
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