Attijariwafa bank
au 30 juin 2022
Communication financière
2022
Oumaima Baqa
Information Financière et Relations Investisseurs :
e-mail : o.baqa@attijariwafa.com ir@attijariwafa com
Attijariwafa bank
SA au capital de 2 151 408 390 DH- Siège social : 2, boulevard Moulay Youssef, 20000 Casablanca, Maroc
Téléphone +212 (0)5 22 22 41 69 ou +212 (0)5 55 29 88 88 – RC 333 – IF 01085221
www.attijariwafabank.com
RÉSULTATS au 30 juin 2022
Communiqué d’Attijariwafa bank
Maintien de la mobilisation et de l’engagement du groupe Attijariwafa bank
pour accompagner ses clients dans un contexte international difficile
Le Conseil d’Administration d’Attijariwafa bank s’est réuni le mardi 20 septembre 2022, sous la présidence de M. Mohamed El Kettani pour examiner l’activité et arrêter les comptes au 30 juin 2022.
1er Collecteur de l’épargne
1er Financeur de l’économie
Épargne totale collectée*
Crédits totaux distribués
(MAD Mrds)
(MAD Mrds)
532,9
541,3
353,5
342,0
+1,6 %
+3,4%
juin 21
juin 22
juin 21
juin 22
614,8
milliards de dirhams
+ 6,0%1
58,9
milliards de dirhams
+ 5,1%1
13,1
milliards de dirhams
+ 4,8%
5,7
milliards de dirhams
+ 14,0%
3,8
milliards de dirhams
+ 18,7%
3,0
milliards de dirhams
+ 16,2%
1er acteur de la banque digitale et des paiements
électroniques au Maroc
Part de la banque digitale
Nombre de connexions sur les plateformes
dans les transactions**
digitales (en millions de connexions)
88,6%
151,5
85,9%
126,0
+2,7 pts
+20,3%
juin 21
juin 22
juin 21
juin 22
(*) Total dépôts clientèle consolidés + Encours de gestion d’actifs + Encours de bancassurance
(**) L’ensemble des opérations disponibles sur les différents canaux digitaux, ex : virements unitaires, mises à disposition, paiement de factures…
ACCOMPAGNEMENT MASSIF DES CLIENTS DANS UN CONTEXTE DIFFICILE
Attijariwafa bank publie ses résultats semestriels dans un contexte global difficile et incertain, marqué par le chevauchement de la pandémie et du conflit russo-ukrainien ainsi que par le ralentissement de l’économie mondiale et le durcissement des politiques monétaires à l’international.
Face à ce contexte inédit, Attijariwafa bank continue de mobiliser toutes ses ressources humaines, technologiques et financières pour accompagner, soutenir et financer les ménages, les très petites et moyennes entreprises, les porteurs de projets, les grandes entreprises locales et régionales et les institutionnels dans ses différents pays de présence.
DES ACTIVITÉS EN PROGRESSION DANS UN CONTEXTE VOLATIL
Le produit net bancaire consolidé s’élève à 13,1 milliards de dirhams, en amélioration de 4,8% par rapport au premier semestre 2021 (+4,5% à périmètre5 et cours de change constants), bénéficiant d’une dynamique commerciale favorable en termes de collecte de l’épargne et de financement de l’économie. Ainsi, les dépôts et les crédits à la clientèle consolidés s’établissent respectivement à 389,3 milliards de dirhams (+5,6%1) et 353,5 milliards de dirhams (+3,4%1).
Par pôle d’activité, la hausse du produit net bancaire consolidé est principalement liée à la croissance de la contribution de la Banque de Détail à l’International (+13,7%) et de l’Assurance (+30,5%).
Le résultat d’exploitation augmente de 14,0% pour s’établir à 5,7 milliards de dirhams grâce à une maîtrise accrue des coûts et à la normalisation progressive du coût du risque (-12,9%).
Le résultat net consolidé s’élève à 3,8 milliards de dirhams, contre 3,2 milliards de dirhams au premier semestre 2021, soit une hausse de +18,7%. Pour sa part, le résultat net part du groupe ressort à 3,0 milliards de dirhams, contre 2,6 milliards de dirhams au premier semestre 2021, en croissance de +16,2%.
Au titre du premier semestre 2022, Attijariwafa bank affiche un bilan solide, des ratios de solvabilité et de liquidité en amélioration notable et une rentabilité aux meilleurs standards. Le RoA s’établit à 1,23% au 30 juin 2022 contre 1,10% à la même période l’année dernière et le RoE s’élève à 13,8% contre 12,1% à fin juin 2021.
EXÉCUTION DU PLAN STRATÉGIQUE @MBITIONS 2025
En 2022, Attijariwafa bank a poursuivi l’exécution de son nouveau plan stratégique 2021-2025« @MBITIONS 2025 » qui vise à accélérer la transformation du groupe dans un environnement en forte mutation. Ce plan a été construit autour de 3 principales ambitions :
Attijariwafa bank aborde le quatrième trimestre 2022 avec optimisme et détermination ainsi qu’avec un engagement renouvelé pour continuer à soutenir ses clients, les communautés et les pays de présence dans ces temps difficiles malgré les incertitudes.
Le Conseil d’Administration a félicité l’ensemble des équipes du Groupe pour leur engagement et leur mobilisation au bénéfice des clients.
Le Conseil d’Administration
(1) Variation entre le 30 juin 2022 et 30 juin 2021
Casablanca, le 20 septembre 2022
Attijariwafa bank société anonyme au capital de 2 151 408 390 DH - Siège social : 2, boulevard Moulay Youssef, Casablanca. Agréée en qualité d’établissement de crédit par arrêté du ministre des finances et de la privatisation n° 2269-03 du 22 décembre 2003 tel que modifié et complété – RC 333.
PUBLICATION DES COMPTES
Comptes consolidés au 30 juin 2022
1- NORMES ET PRINCIPES COMPTABLES
1.1 Contexte
Les normes comptables internationales (International Financial Reporting Standards -IFRS-) ont été appliquées aux comptes consolidés du groupe Attijariwafa bank à compter du 1er semestre 2007 avec bilan d’ouverture au 1er janvier 2006.
Dans les comptes consolidés présentés au 30 juin 2022, le groupe Attijariwafa bank a appliqué les normes et principes de l’International Accounting Standards Board (IASB) dont l’application est obligatoire.
1.2 Normes comptables appliquées
1.2.1 Principe de consolidation :
Norme :
Le périmètre de consolidation est déterminé sur la base de la nature du contrôle exercé (un contrôle exclusif, un contrôle conjoint ou une influence notable) sur les différentes entités étrangères et nationales dont le Groupe détient des participations directes ou indirectes.
De même, le Groupe consolide les structures juridiques distinctes créées spécifiquement pour réaliser un objectif limité et bien défini « entités ad hoc » contrôlées par l’établissement de crédit assujetti, et ce même en l’absence d’un lien capitalistique entre eux.
La nature du contrôle détermine la méthode de consolidation à savoir : Intégration globale pour les entités contrôlées exclusivement selon la norme IFRS 10 « Etats financiers consolidés » et la mise en équivalence pour les entreprises associées et les coentreprises selon les normes IFRS 11 « Partenariats » et IAS 28 « Participations dans des entreprises associées et des coentreprises ».
Options retenues par Attijariwafa bank :
Le groupe Attijariwafa bank intègre dans son périmètre de consolidation les entités dont :
Les OPCVM dédiés sont consolidés conformément à IFRS 10 qui explicite la consolidation des entités ad hoc et plus particulièrement les fonds sous contrôle exclusif.
Enfin, sont exclues du périmètre de consolidation, les entités contrôlées ou sous influence notable dont les titres sont détenus en vue d’une cession à brève échéance.
1.2.2 Immobilisations corporelles :
Norme :
Pour l’évaluation d’une immobilisation corporelle, une entité doit choisir une des méthodes suivantes : le modèle du coût ou le modèle de la réévaluation.
Le modèle du coût
Le coût correspond au coût diminué du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeurs.
Le modèle de la réévaluation
Après sa comptabilisation en tant qu’actif, une immobilisation corporelle dont la juste valeur peut être évaluée de manière fiable doit être comptabilisée à son montant réévalué. Il s’agit de sa juste valeur à la date de réévaluation diminuée du cumul des amortissements et des pertes de valeur ultérieures.
L’approche par composantscorrespond à la décomposition d’une immobilisation corporelle selon ses composants (constituants) les plus significatifs. Ils doivent être comptabilisés séparément et amortis de façon systématique sur la base de leurs durées d’utilité propres, de manière à refléter le rythme de consommation des avantages économiques y afférents.
La durée d’utilitéreprésente la durée d’amortissement des immobilisations en normes IFRS.
La base amortissable d’un actifcorrespond au coût de l’actif (ou montant réévalué) diminué de sa valeur résiduelle.
La valeur résiduelleest le prix actuel de l’actif en tenant compte de l’âge et de l’état prévisible de l’immobilisation
Options retenues par Attijariwafa bank :
Valeur résiduelle :
La valeur résiduelle des composants autres que le terrain est supposée nulle. En effet, la valeur résiduelle est logée au niveau de la composante pérenne du bien qui n’est autre que le terrain (qui par sa nature n’est pas amortissable).
1.2.3 Immeubles de placement :
Norme :
Un immeuble de placement est un bien immobilier détenu pour en retirer des loyers ou pour valoriser le capital ou bien profiter des deux.
Un immeuble de placement génère des flux de trésorerie largement indépendants des autres actifs détenus par l’entreprise, contrairement à la production ou la fourniture de biens ou de services constituant l’objet principal de l’utilisation d’un bien immobilier occupé par son propriétaire.
Une entité a le choix entre :
Le modèle de la juste valeur: si l’entité opte pour ce traitement, il doit être applicable à l’ensemble des immeubles de placement ;
Le modèle du coût
Dans les deux cas, une estimation de la juste valeur des immeubles de placement reste obligatoire, pour la comptabilisation au bilan ou la présentation en annexes.
Seul le passage du modèle du coût au modèle de la juste valeur est possible.
Options retenues par Attijariwafa bank :
Les immeubles de placement sont représentés par l’ensemble des immeubles hors exploitation hormis les immeubles destinés au personnel et les immeubles destinés à être vendus dans un délai d’un an.
La norme Groupe est aussi de retenir tous les immeubles d’exploitation loués à des sociétés hors Groupe. Pour la valorisation des immeubles de placement, l’option retenue par Attijariwafa bank est le coût historique corrigé selon l’approche par composants.
1.2.4 Immobilisations incorporelles :
Norme :
Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable sans substance physique. Un actif incorporel satisfait au critère d’identifiabilité lorsqu’il :
Deux méthodes d’évaluation sont possibles :
L’amortissement d’une immobilisation incorporelle dépend de sa durée d’utilité. Une immobilisation incorporelle à durée d’utilité indéterminée n’est pas amortie et est soumise à un test de dépréciation au minimum à chaque clôture annuelle. Par contre, une immobilisation incorporelle à durée d’utilité déterminée est amortie sur cette durée.
Une immobilisation incorporelle produite en interne est comptabilisée si elle est classée, dès la phase de recherche et développement, en tant qu’immobilisation.
Options retenues par Attijariwafa bank :
La norme Groupe consiste à ne pas multiplier les plans d’amortissement et d’avoir un plan d’amortissement identique dans les comptes consolidés IAS/IFRS.
Les frais d’acquisition non encore amortis en tant que charges à répartir au 01/01/06 ont été retraités en contrepartie des capitaux propres.
Droits au bail :
Les droits au bail comptabilisés en comptes sociaux ne sont pas amortis. En comptes consolidés, ils font l’objet d’un plan amortissement selon leur durée d’utilité.
Fonds de commerce :
Les fonds de commerce comptabilisés au niveau des comptes sociaux des différentes entités consolidées ont fait l’objet de revue pour valider le mode de leur comptabilisation dans le cadre des normes IAS/IFRS.
Logiciels :
Les durées de vie des logiciels utilisés sont différenciées selon la nature des logiciels concernés (logiciels d’exploitation ou logiciels de bureautique).
Valorisation des logiciels développés en interne :
La direction des Systèmes d’Information Groupe fournit les éléments nécessaires à la valorisation des logiciels développés en interne. Dans le cas où la valorisation n’est pas fiable, aucune immobilisation n’est à enregistrer.
Les droits de mutation, honoraires commissions et frais d’actes : sont selon leur valeur enregistrés en charges ou intégrés au coût d’acquisition.
Le suivi de plans d’amortissement distincts entre les comptes sociaux et les comptes IFRS est effectué dès lors que l’écart est supérieur à 1000 KMAD.
1.2.5 Goodwill :
Norme :
Coût d’un regroupement d’entreprises :
Les regroupements d’entreprises sont comptabilisés conformément à la méthode de l’acquisition selon laquelle le coût d’acquisition correspond à la contrepartie transférée pour obtenir le contrôle.
L’acquéreur doit évaluer le coût d’acquisition comme :
La date de l’acquisition est la date à laquelle l’acquéreur obtient effectivement le contrôle de l’entreprise acquise.
Affectation du coût d’un regroupement d’entreprises aux actifs acquis et aux passifs et passifs éventuels assumés :
L’acquéreur doit, à la date d’acquisition, affecter le coût d’un regroupement d’entreprises en comptabilisant les actifs, les passifs et les passifs éventuels identifiables de l’entreprise acquise qui satisfont aux critères de comptabilisation à leur juste valeur respective à cette date.
Toute différence entre le coût du regroupement d’entreprises et la part d’intérêt de l’acquéreur dans la juste valeur nette des actifs, passifs et passifs éventuels identifiables est ainsi constatée au niveau du Goodwill.
Comptabilisation du Goodwill :
L’acquéreur doit, à la date d’acquisition comptabiliser le goodwill acquis lors d’un regroupement d’entreprises en tant qu’actif.
Lorsque la quote-part de la juste valeur des actifs, passifs et passifs éventuels acquise excède le coût d’acquisition, un écart d’acquisition négatif est immédiatement comptabilisé en résultat.
Si la comptabilisation initiale d’un regroupement d’entreprises ne peut être déterminée que provisoirement avant la fin de la période au cours de laquelle le regroupement est effectué, l’acquéreur doit comptabiliser le regroupement en utilisant ces valeurs provisoires. L’acquéreur doit comptabiliser les ajustements de ces valeurs provisoires liés à l’achèvement de la comptabilisation initiale au cours de la période d’évaluation au-delà de laquelle aucun ajustement n’est possible.
Options retenues par Attijariwafa bank :
1.2.6 Contrats de location :
Norme :
En janvier 2016, l’IASB a annoncé la mise en place de la norme IFRS 16, portant sur les contrats de location. Cette dernière remplace la norme l’IAS 17 et toutes les interprétations liées. Avec son entrée en application, à compter du 1er janvier 2019, la distinction entre « location simple » et « location financement » est supprimée. Désormais, l’ensemble des contrats de location ont le même traitement comptable.
Le bien loué est enregistré à l’actif du bilan au titre d’un « Droit d’Utilisation », et l’engagement financier associé au passif, au titre d’une « Dette Locative ». Dans le compte de résultat, le droit d’utilisation est amorti linéairement et la dette financière subit un amortissement dégressif sur la durée du contrat de location.
Options retenues par Attijariwafa bank :
Modalités de transition
Selon l’IASB, la première application de la norme IFRS 16 peut se faire via deux principales approches :
Évaluer le droit d’utilisation et la dette locative à la somme actualisée des loyers restant à verser depuis le 1er janvier 2019 jusqu’à la fin de la durée de location (approche rétrospective cumulée)
Ou, reconstituer le droit d’utilisation comme si la norme avait toujours été appliquée et évaluer la dette locative à la somme actualisée des loyers restants à verser (approche rétrospective simple)
La modalité de transition retenue par le groupe Attijariwafa bank correspond à l’approche rétrospective cumulée. L’application de cette dernière n’engendre aucun impact sur les capitaux propres. En conséquent, les données comparatives relatives à l’exercice 2018 présentées en regard des données de l’exercice 2019 ne sont pas retraitées.
Seuils d’exemption :
L’obligation pour le preneur de comptabiliser un droit d’utilisation et une dette locative au titre d’une location peut ne pas être appliquée si l’un des deux seuils d’exemption prévus par la norme est respecté :
Pour la mise en oeuvre de la norme, le Groupe Attijariwafa bank a retenu les deux seuils d’exemption prévus par l’IASB.
Durée :
La durée d’un contrat de location est définie comme étant la période pendant laquelle le contrat est exécutoire. Un contrat n’est plus exécutoire lorsque le preneur et le bailleur ont chacun le droit de le résilier sans la permission de l’autre partie et en s’exposant à une pénalité négligeable.
La période exécutoire du contrat de location, dite également période non résiliable, peut être augmentée par :
La durée du contrat de location selon IFRS 16
Périodes
Durée
=
Période non
+
Périodes optionnelles
postérieures aux
résilliable
 +
dates des options
de prolongation
de résiliation
Preneur raisonnablement
Preneur raisonnablement
certain d’exercer l’option
certain de ne pas exercer
de renouvellement
l’option de résiliation
Les durées de location retenues par catégories de biens loués par le groupe Attijariwafa bank se présentent comme suit :
Nature du bien loué
Durée appliquée
Baux commerciaux
9 ans
Baux à usage d’habitation
3 ans
Occupations temporaires du domaine public
20 ans
Baux à usage de construction
20 ans
Quant aux droits d’utilisation, les paiements à retenir correspondent à la valeur initiale de la dette locative, augmentée des coûts directs initiaux, des paiements d’avance et des coûts de remise en état.
En raison de l’adoption par le groupe Attijariwafa bank de l’approche rétrospective modifiée, le droit d’utilisation a été évalué, lors de la première application de l’IFRS 16, à la valeur de la dette locative telle que décrite ci-haut.
• Loyers :
Selon la norme IFRS 16, les paiements à retenir pour évaluer la dette locative sont au nombre de 5 à savoir :
Quant aux droits d’utilisation, les paiements à retenir correspondent à la valeur initiale de la dette locative, augmentée des coûts directs initiaux, des paiements d’avance et des coûts de remise en état.
En raison de l’adoption par le Groupe Attijariwafa bank de l’approche rétrospective modifiée, le droit d’utilisation a été évalué, lors de la première application de l’IFRS 16, à la valeur de la dette locative telle que décrite ci-haut.
• Taux d’actualisation :
Pour actualiser les paiements servant à la détermination du droit d’utilisation et de la dette locative, l’IFRS
16 permet l’application de l’un des deux taux suivants :
Le taux d’actualisation retenu par le Groupe Attijariwafa bank pour évaluer les contrats de location simple éligibles à l’IFRS 16 correspond aux taux d’emprunt marginal.
Selon la norme, ledit taux dépend de trois principales composantes à savoir :
1.2.7 Actifs et passifs financiers – Classement et évaluation :
Norme :
Classification
Les actifs financiers, à l’exception de ceux relatifs aux activités d’assurance (cf § sur les assurances) sont classés dans les 3 catégories comptables :
La classification d’un actif financier dans l’une ou l’autre de ces 3 catégories est établie sur la base des critères clés suivants :
Instruments de dette
La norme distingue trois modèles d’activités :
L’affectation des instruments de dettes à un de ces modèles s’apprécie en analysant comment les groupes d’instruments financiers sont collectivement gérés afin de déterminer l’objectif économique visé. L’identification du modèle économique ne s’effectue pas instrument par instrument, mais au niveau d’un portefeuille d’instruments financiers en analysant et en observant notamment :
Instruments de capitaux propres
Les investissements dans des instruments de capitaux propres sont classés en « Actifs Financiers à la juste valeur par résultat » ou en « Actifs à la juste valeur par capitaux propres non recyclables ». Dans ce dernier cas, lors de la cession des titres, les gains ou pertes latents précédemment comptabilisés en capitaux propres ne seront pas constatés en résultat. Seuls les dividendes seront comptabilisés en résultat.
Les parts de fonds ne répondent pas à la définition d’instruments de capitaux propres car remboursables au gré du porteur. Elles ne respectent pas non plus les critères de flux de trésorerie et sont donc comptabilisées en valeur de marché par résultat.
Evaluation
Actifs au coût amorti
Le coût amorti d’un actif ou d’un passif financier correspond au montant auquel cet instrument a été évalué lors de sa comptabilisation initiale :
Ce calcul doit inclure l’ensemble des commissions et autres montants payés ou reçus directement attribuables aux crédits, les coûts de transaction et toute décote ou surcote.
Actifs à la juste valeur par résultat
Conformément à IFRS 9, les actifs ou passifs financiers à la juste valeur par résultat sont des actifs ou passifs acquis ou générés par l’entreprise principalement dans l’objectif de réaliser un bénéfice lié à des fluctuations de prix à court terme ou à une marge d’arbitragiste.
Tous les instruments dérivés sont des actifs (ou passifs) financiers à la juste valeur par résultat, sauf lorsqu’ils sont désignés en couverture.
Les titres classés en actifs financiers à la juste valeur par résultat sont évalués à leur juste valeur et les variations de juste valeur sont comptabilisées en résultat.
Cette catégorie de titre ne fait pas l’objet de dépréciation.
Actifs à la juste valeur par capitaux propres
Cette catégorie de titre concerne : les instruments de dettes du portefeuille de placement et les instruments de dettes détenus à long terme.
Les variations de juste valeur des titres (positives ou négatives) classés en "Actifs à la juste valeur par capitaux propres" sont enregistrées en capitaux propres (recyclables). L’amortissement dans le temps de l’éventuelle surcote / décote des titres à revenus fixes est comptabilisé en résultat selon la méthode du taux d’intérêt effectif (étalement actuariel).
Emprunt et dépôt :
Lors de sa mise en place, un dépôt ou un emprunt classé en IFRS dans la catégorie « Autres passifs financiers » doit être évalué initialement au bilan à sa juste valeur augmentée ou minorée :
Les dépôts et emprunts classés en IFRS dans la catégorie « Autres passifs financiers » font l’objet en date d’arrêté d’une évaluation ultérieure au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif (taux actuariel).
Les dépôts classés en IFRS dans la catégorie « Passifs détenus à des fins de transaction » font l’objet en date d’arrêté d’une évaluation ultérieure à la juste valeur. La juste valeur du dépôt est calculée intérêts courus exclus.
Un dépôt ou un emprunt peut être le contrat hôte d’un dérivé incorporé. Dans certaines conditions, le dérivé incorporé doit être séparé du contrat hôte et comptabilisé selon les principes applicables aux dérivés. Cette analyse doit être menée à l’initiation du contrat sur la base des clauses contractuelles.
Options retenues par Attijariwafa bank :
Prêts & créances :
La norme Groupe consiste en l’application du coût amorti à l’ensemble des crédits à plus d’un an en fonction de leur importance significative. Les crédits à moins d’un an sont maintenus au coût historique.
Emprunt :
Les dettes et dépôts sont ventilés par nature entre les différentes catégories « Passifs financiers » / « Passifs de trading » / « Passifs à la juste valeur sur option ».
Dépôt :
Les dépôts à vue :
Pour les dépôts à vue, le groupe Attijariwafa bank applique la norme IFRS 13. La juste valeur d’un dépôt à vue ne peut être inférieure au montant payable sur demande. Elle est actualisée à partir de la première date où le paiement de ce montant pourrait être exigé.
Les dépôts rémunérés :
Les comptes sur carnet :
Le taux appliqué est réglementé pour la grande majorité des établissements de crédit de la place. Il est de ce fait, réputé être un taux de marché.
Par conséquent, aucun retraitement IFRS n’a été prévu pour les comptes sur carnet.
Les produits de collecte doivent être classés dans la catégorie des « autres passifs »
Classification des portefeuilles
Attijariwafa bank et autres entités hors compagnie d’assurance
Les instruments de dette répondant au critère SPPI détenus en portefeuilles sont classés selon les principes suivants dans les catégories suivantes:
Actifs à la JVR
Instruments de dettes à la JV OCI Instruments de dettes au coût amorti
• Portefeuilles de Trading de
• Bons du Trésor négociables
• Bons du Trésor classés en
la Salle des Marchés
classés en Portefeuille de
Portefeuille d’investissement
placement
• Obligations et autres titres de
créances négociables
Prêts/emprunts de titres et titres donnés / reçus en pension :
Les titres cédés temporairement dans le cas d’une mise en pension restent comptabilisés au bilan du Groupe dans leur portefeuille d’origine. Le passif correspondant est comptabilisé sous la rubrique de « Dettes » appropriée, à l’exception des opérations de pension initiées par les activités de négoce du Groupe, pour lesquelles le passif correspondant est comptabilisé en « Passifs financiers à la valeur de marché par résultat ». Les titres acquis temporairement dans le cas d’une prise en pension ne sont pas comptabilisés au bilan du Groupe. La créance correspondante est comptabilisée sous la rubrique « Prêts et Créances », à l’exception des opérations de pension initiées par les activités de négoce du Groupe, pour lesquelles la créance correspondante est comptabilisée en « Actifs financiers à la valeur de marché par résultat ».
Actions propres :
Le terme « actions propres » désigne les actions de la société consolidante Attijariwafa bank. Les actions propres détenues par le Groupe sont portées en déduction des capitaux propres consolidés, aussi les résultats y afférents sont éliminés du compte de résultat consolidé.
1.2.8 Actifs et passifs financiers – Dépréciation :
Norme :
IFRS9 introduit un nouveau modèle de reconnaissance des dépréciations des actifs financiers, basé sur les pertes de crédit attendues (« expected credit losses » ou « ECL »). Ce nouveau modèle qui s’applique aux actifs financiers évalués au coût amorti ou aux actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres, constitue un changement par rapport au modèle actuel d’IAS 39, basé sur les pertes de crédit avérées.
Suivi de la dégradation du risque
La nouvelle norme adopte ainsi une approche en 3 phases (« buckets ») : l’affectation d’un actif financier dans l’une ou l’autre des phases est basée sur l’existence ou non d’une augmentation significative de son risque de crédit depuis sa comptabilisation initiale.
Le montant de la dépréciation et la base d’application du taux d’intérêt effectif dépend du « bucket » auquel l’actif financier est alloué.
L’approche des pertes de crédit attendues sous IFRS 9 est symétrique, c’est-à-dire que si des pertes de crédit attendues à maturité ont été comptabilisées lors d’une précédente période d’arrêté, et s’il s’avère qu’il n’y a plus, pour l’instrument financier et pour la période d’arrêté en cours, d’augmentation significative du risque de crédit depuis sa comptabilisation initiale, la provision est à nouveau calculée sur la base d’une perte de crédit attendue à 12 mois, actualisés au taux d’intérêt effectif de l’exposition.
Mesure des pertes de crédit attendues
Les pertes de crédit attendues sont définies comme étant une estimation des pertes de crédit (c’est-à-dire la valeur actuelle des déficits de trésorerie) pondérées par la probabilité d’occurrence de ces pertes au cours de la durée de vie attendue des instruments financiers. Elles sont calculées de manière individuelle, pour chaque exposition.
Le calcul du montant des pertes attendues s’appuie sur 3 paramètres principaux : la probabilité de défaut (‘PD’), la perte en cas de défaut (‘LGD’) et le montant de l’exposition en cas de défaut (‘EAD’) tenant compte des profils d’amortissement. Les pertes attendues sont calculées comme le produit de la PD par la LGD et l’EAD.
Options retenues par Attijariwafa bank :
Suivi de la dégradation du risque
L’appréciation de l’augmentation significative du risque de crédit se fonde en premier lieu sur le dispositif de notation interne du risque de crédit mis en œuvre par le Groupe, ainsi que sur les dispositifs de suivi des créances sensibles et sur les impayés. Par ailleurs, il existe selon la norme une présomption réfutable d’augmentation significative du risque de crédit associé à un actif financier depuis la comptabilisation initiale en cas d’impayés de plus de 30 jours.
Définition du défaut
La définition du défaut est alignée sur les critères adoptés par Bank Al-Maghrib dans sa circulaire n° 19/G/2002. Cette définition est également celle retenue par le groupe dans sa gestion interne.
Mesure des pertes de crédit attendues
Le groupe Attijariwafa bank a développé des modèles statistiques, spécifiques à chacune de ces entités concernées, pour calculer les pertes attendues sur la base des :
1.2.9 Dérivés et dérivés incorporés :
Norme :
Un dérivé est un instrument financier ou un autre contrat entrant dans le champ d’application de la norme IFRS 9 et qui présente les trois caractéristiques suivantes :
Un instrument de couverture est un dérivé désigné ou (pour une couverture du seul risque de variation des taux de change) un actif ou passif financier désigné non dérivé dont on s’attend à ce que la juste valeur ou les flux de trésorerie compensent les variations de juste valeur ou de flux de trésorerie d’un élément couvert désigné.
Options retenues par Attijariwafa bank :
Le groupe Attijariwafa bank n’utilise pas à ce jour de dérivés de couverture. Il n’est donc pas soumis aux dispositions de la comptabilité de couverture.
L’ensemble des opérations faisant appel à des dérivés (dans leur large panel) est comptabilisé en actifs/ passifs à la juste valeur par résultat.
Dérivés incorporés :
Norme :
Un dérivé incorporé est une composante d’un contrat financier ou non qui a pour effet de faire varier une partie des flux de trésorerie de l’opération composée d’une manière analogue à celle d’un dérivé autonome.
La norme IFRS 9 définit un contrat hybride comme un contrat comprenant un contrat hôte et un dérivé incorporé. Lorsque le contrat hôte constitut un actif financier, le contrat hybride doit être évalué entièrement à la JVR car ses flux contractuels ne revêtent pas un caractère basique (SPPI).
Lorsque le contrat hôte constitut un passif financier, le dérivé incorporé doit faire l’objet d’une séparation si les trois conditions suivantes sont remplies :
La norme IFRS 9 préconise de valoriser le contrat hôte à l’initiation en effectuant la différence entre la juste valeur du contrat hybride (= coût) et la juste valeur du dérivé incorporé.
Options retenues par Attijariwafa bank :
Si le résultat de chiffrage des dérivés incorporés à la juste valeur fait ressortir un impact significatif, le dérivé incorporé est à comptabiliser sous la rubrique « actifs financiers à la juste valeur par résultat ».
1.2.10 Assurance
Contrat d’assurance :
Le traitement des contrats qualifiés de contrat d’assurance au sens de la définition donnée par la norme IFRS 4 ainsi que des contrats d’investissement à participation discrétionnaire est régi par la norme IFRS 4 dont les principales dispositions sont récapitulées ci-après :
La possibilité de continuer a comptabilisé ces contrats selon les principes comptables actuels, en distinguant les trois contrats d’assurance selon IFRS 4 :
L’obligation de séparer et de comptabiliser en juste valeur par résultat les dérivés incorpores qui ne bénéficieraient pas d’une exemption selon IFRS 4,
L’interdiction de constitution de provisions au titre de demandes d’indemnisation éventuelles selon des contrats d’assurance non encore souscrits à la date de reporting (telles que les provisions pour risques de catastrophe et les provisions pour égalisation).
L’obligation de mettre en oeuvre un test de suffisance des passifs d’assurance comptabilises et un test de dépréciation relatif aux actifs au titre des cessions en réassurance.
Par ailleurs, l’assureur n’est pas tenu mais est autorisé à changer ses méthodes comptables relatives aux contrats d’assurance pour éliminer une prudence excessive. Toutefois, si un assureur évalue déjà ses contrats d’assurance avec une prudence suffisante, il ne doit pas introduire de prudence supplémentaire.
Un actif des cessions en réassurance est déprécié, en comptabilisant en résultat cette perte de valeur, si et seulement si :
Placement de l’assurance
L’IASB a publié le 12 septembre 2016 des modifications à IFRS 4 « Contrats d’assurance » intitulées « Application d’IFRS 9 Instruments financiers et d’IFRS 4 Contrats d’assurance ». Ces modifications sont applicables pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018. Ces amendements donnent aux entités qui exercent principalement des activités d’assurance la possibilité de reporter jusqu’au 1er janvier 2023 la date d’application de la norme IFRS 9. Ce report permet aux entités concernées de continuer à présenter leurs états financiers selon la norme IAS 39 existante. Cette exemption temporaire d’application d’IFRS 9, limitée aux groupes majoritairement assurance dans les amendements de l’IASB, a été étendue par Bank Al-Maghrib aux entités d’assurance consolidées par des établissements de crédit produisant des comptes consolidés conformément au PCEC.
Options retenues par Attijariwafa bank :
Contrat d’assurance :
Un test de suffisance de passif a déjà été mis en œuvre par Wafa Assurance qui a fait appel à un actuaire externe pour l’évaluation de ses provisions techniques.
La provision pour fluctuations de sinistralité relative aux contrats d’assurance non vie est à éliminer.
Placement de l’assurance :
Attijariwafa bank a opté pour cette exemption aux entités d’assurance, y compris les fonds relevant de cette activité, qui appliquent ainsi la norme IAS 39 « Instruments financiers : comptabilisation et évaluation ».
Les instruments détenus en portefeuilles sont classés actuellement dans les catégories suivantes :
HFT
AFS
HTM
Prêts et créances
• Le portefeuille des
• Les actions et parts sociales
• Néant
• Les prêts immobilisés
OPCVM consolidés
• Les participations dans les
SCI (Panorama…).
• Les bons de trésor, les
obligations non cotés…
1.2.11 La juste valeur :
Norme :
La norme IFRS 13 définit la juste valeur comme le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif dans une transaction ordonnée sur le marché principal (ou le plus avantageux) à la date d’évaluation selon les conditions courantes du marché (i.e. un prix de sortie), que ce prix soit directement observable ou estimé en utilisant une autre technique d’évaluation.
IFRS 13 présente une hiérarchie des justes valeurs qui classe selon trois niveaux d’importance les données d’entrée des techniques d’évaluation utilisées pour déterminer la juste valeur. Cette hiérarchie place au plus haut niveau les prix cotés (non ajustés) sur des marchés actifs pour des actifs ou des passifs identiques (données d’entrée de niveau 1), et au niveau le plus bas les données d’entrée non observables (données d’entrée de niveau 3).
Données d’entrée de niveau 1
Les données d’entrée de niveau 1 s’entendent des prix cotés (non ajustés) sur des marchés actifs pour des actifs ou des passifs identiques auxquels l’entité peut avoir accès à la date d’évaluation. Un prix coté dans un marché actif fournit la preuve la plus fiable de la juste valeur et doit être utilisée sans ajustement pour évaluer la juste valeur lorsque disponible, sauf dans des cas spécifiques précisés dans la norme (§ 79).
Données d’entrée de niveau 2
Les données d’entrée de niveau 2 sont des données d’entrée, autres que les prix cotés inclus dans les données d’entrée de niveau 1, qui sont observables pour l’actif ou le passif, soit directement, soit indirectement.
Si l’actif ou le passif a une échéance spécifiée (contractuelle), une donnée d’entrée de niveau 2 doit être observable pour la quasi-totalité de la durée de l’actif ou du passif. Les données d’entrée de niveau 2 comprennent :
Les ajustements apportés aux données d’entrée de niveau 2 varient selon des facteurs spécifiques à l’actif ou au passif. Ces facteurs incluent : l’état de l’actif ou l’endroit où il se trouve, la mesure dans laquelle les données d’entrée ont trait à des éléments comparables à l’actif ou au passif, ainsi que le volume et le niveau d’activité sur les marchés où ces données d’entrée sont observées.
Un ajustement qui est significatif pour la juste valeur dans son ensemble peut donner lieu à une évaluation de la juste valeur classée au niveau 3 de la hiérarchie de la juste valeur si l’ajustement utilise des données d’entrée importantes non observables.
Données d’entrée de niveau 3
Les données d’entrée de niveau 3 sont les données d’entrée concernant l’actif ou le passif qui sont fondées sur des données non observables. Ces données d’entrée non observables doivent être utilisées pour évaluer la juste valeur dans la mesure où il n’y a pas de données d’entrée observables disponibles, ce qui rend possible l’évaluation dans les cas où il n’y a pas, ou presque pas, d’activité sur les marchés pour l’actif ou le passif à la date d’évaluation. Cependant, l’objectif de l’évaluation de la juste valeur demeure le même, à savoir l’estimation d’un prix de sortie du point de vue d’un intervenant du marché qui détient l’actif ou qui doit le passif. Ainsi, les données d’entrée non observables doivent refléter les hypothèses que les intervenants du marché utiliseraient pour fixer le prix de l’actif ou du passif, y compris les hypothèses concernant le risque.
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Attijariwafa Bank SA published this content on 22 September 2022 and is solely responsible for the information contained therein. Distributed by Public, unedited and unaltered, on 22 September 2022 14:39:04 UTC.

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