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Décidément, le livret A ne connaît pas la crise. Malgré un taux de rendement de 0,5 %, les Français ont de nouveau bien garni leur « placement préféré » en août (+ 1,9 milliard), portant l’encours total à 472,4 milliards d’euros (en incluant le livret de développement durable et solidaire – LDDS). Un record ! Effet de la crise sanitaire et d’un affaissement de la consommation, les ménages ont mis davantage d’argent de côté. « Ils ont pu bénéficier du versement du solde des réductions d’impôt, qui a concerné près de 13 millions de contribuables », précise Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne, pour expliquer cet engouement estival.
Le livret A n’est toutefois pas le seul bénéficiaire de cette thésaurisation massive. L’assurance-vie attire de nouveau les épargnants, après un mouvement de décollecte en 2020. Même si les fonds euros ne sont plus ce qu’ils étaient, il reste essentiel d’en souscrire. D’abord parce que le rendement moyen (1,28 % l’année dernière) est toujours meilleur que celui du livret A, ensuite parce que vous pouvez dynamiser votre assurance-vie en y incorporant des unités de compte (parmi les 25 meilleurs contrats que nous avons sélectionnés, certains proposent plusieurs centaines de fonds), enfin parce qu’elle est avantageuse en matière de transmission.
Parmi les UC plébiscitées par les épargnants, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) gagnent du terrain. Notons qu’il n’est pas obligatoire de les loger dans une assurance-vie. Vous pouvez acheter des parts directement chez les gérants ou via une plateforme dédiée (Centraledesscpi.com, Meilleurescpi.com, Primaliance.com, Scpi-8.com, etc.), ce qui est le plus simple, car vous aurez ainsi un seul et unique compte. « Les clients sollicitent davantage d’informations sur les véhicules immobiliers de type SCPI, notamment ceux avec thématique », remarque Vincent Cudkowicz, cofondateur de Bienprévoir. L’un des avantages des SCPI, c’est que vous pouvez les choisir en fonction de leur sous-jacent immobilier. Il vaut mieux éviter pour le moment celles qui privilégient les bureaux ou le commerce, et plutôt viser les diversifiées (tous types d’actifs, pas seulement en France) et les spécialisées (logistique, santé…).
L’immobilier reste dans l’ensemble une valeur sûre, au risque limité. Malgré la hausse des prix de l’immobilier, acheter un logement pour le louer est toujours une bonne solution. Mais il faut être vigilant quant à l’emplacement et aux caractéristiques du bien. « L’immobilier est intéressant car les loyers sont indexés sur l’inflation », juge Vincent Cudkowicz. Ils peuvent en effet être ainsi augmentés chaque année. Vu le niveau au plancher des taux d’emprunt, il serait dommage de ne pas en profiter pour acheter un bien locatif.
Outre ces placements dans la pierre plus « classiques », un petit nouveau, apparu il y a seulement quelques années en France, fait ses preuves au point d’intéresser désormais les banquiers et les conseillers en gestion de patrimoine : le crowdfunding immobilier. Via un site Internet dit « participatif », vous aidez les promoteurs à boucler leur projet. Rendement moyen en 2020 : 9,3 % tout de même ! Accessible à tous les portefeuilles et peu risqué, ce private equity version immobilière fait de plus en plus d’adeptes.
L’or, enfin, longtemps considéré comme la valeur refuge par excellence, complète ce tableau d’allocations hors Bourse. Son niveau actuel nous paraît en effet intéressant si vous comptez le conserver plusieurs années.

Dossier réalisé par Sandra Mathorel, avec Muriel Breiman et Rémy Demichelis

Dossier réalisé par Sandra Mathorel, avec Muriel Breiman et Rémy Demichelis

Les placements traditionnels ne sont plus assez rémunérateurs

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