La retraite approche à grands pas et il est temps de vous plonger dans vos relevés de banque et votre épargne pour vérifier que votre patrimoine est bien valorisé. En effet, qui dit fin de l’activité professionnelle, dit baisse des revenus. Pour maintenir son niveau de vie grâce à des rentrées d’argent d’appoint, il est donc particulièrement important de mieux gérer son patrimoine après 60 ans. Explications.
Chaque année l’espérance de vie s’allonge. En 2017, l’Insee l’estimait ainsi à 85,3 ans pour une femme et 79,5 pour un homme. Vous avez donc encore le temps de prendre quelques risques avec votre épargne et d’opter pour des placements lucratifs. Cela vaut surtout si vous n’avez pas prévu d’utiliser vos économies pour améliorer le quotidien et que vous pouvez vivre confortablement avec votre pension de retraite !
Ainsi, si les sicav obligataires et les assurances-vie avec fonds en euros présentent des conditions d’investissement sécurisantes, leur rendement est assez faible. Votre argent est immobilisé pour quelques années mais, dans le cas de l’assurance-vie par exemple, le taux moyen net de frais de gestion est de 1 % à 1,1 % pour 2020. Vous êtes d’accord, quitte à ne pas pouvoir disposer de votre argent, il serait préférable qu’il vous rapporte plus. Pour cela, vous devez considérer des placements plus risqués qui, compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie, restent toutefois raisonnables.
Bon à savoir : c’est le moment pour les donations
Mieux gérer son patrimoine après 60 ans, c’est aussi préparer sa succession et profiter des abattements mis en place pour les donations. Tous les 15 ans, vous pouvez ainsi transmettre 100 000 € à chacun de vos enfants sans avoir à payer de droits. Pour les petits-enfants, l’abattement est de 31 865 € et de 5 310 € pour les arrière-petits-enfants. En revanche, sachez que l’assurance-vie n’est pas adaptée à une donation de votre vivant. Préférez alors un contrat de capitalisation qui, s’il n’apporte aucun avantage au moment de la succession, peut faire l’objet d’une donation en suivant les règles de droit commun.
Pour valoriser votre patrimoine à 60 ans, l’idéal est d’investir dans des placements sûrs pour sécuriser votre épargne et d’autres qui auront un meilleur rendement. Si vous n’en avez pas encore, alors le fonds en euros d’une assurance-vie pourra constituer le socle de votre épargne. Vous gagnerez peu, mais vous êtes sûr de ne rien perdre. Plutôt souple, l’assurance-vie vous permet des rachats partiels en cas de besoin avec un abattement annuel de 4 600 € pour une personne et 9 200 € pour un couple. S’il devait vous arriver un malheur, alors l’exonération des capitaux s’élèverait à 152 500 € pour chacun des bénéficiaires.
Mais l’assurance-vie reste également avantageuse après 70 ans, et ce, même si le régime fiscal change. En effet, un abattement unique de 30 500 € est appliqué sur le capital de départ, mais le reliquat peut être réintégré à la succession et ainsi bénéficier de l’exonération de 100 000 € pour une transmission en ligne directe. Les intérêts sont quant à eux totalement exonérés de taxation.
Pour valoriser un peu plus votre patrimoine après 60 ans, trois placements à bon rendement peuvent être envisagés.
Un Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou un compte-titres peuvent être un bon moyen de faire fructifier son patrimoine après 60 ans. Pour profiter des avantages fiscaux du PEA (exonération d’impôts, mais prélèvements sociaux de 17,2 %) vous devrez immobiliser votre argent pendant au moins 5 ans. L’investissement est plafonné à 150 000 € pour un PEA classique et à 225 000 € pour un PEA-PME.
Le compte-titres ne vous impose aucune limite dans le montant du placement comme dans la durée d’immobilisation du capital. En contrepartie, vous devrez vous acquitter d’un prélèvement forfaitaire unique de 30 % ou fixé en fonction du barème de l’impôt sur le revenu si cela s’avère plus avantageux pour le bénéficiaire. Ces placements ne vous garantissent pas de gain mais, si plus-value il y a, elle sera plus importante qu’avec une assurance-vie. Vous pouvez par ailleurs y laisser votre argent aussi longtemps que vous le souhaitez et, en cas de chute de la bourse, attendre patiemment son redressement.
Appelé « private equity » en anglais, ce mode d’épargne vous permet d’investir dans des entreprises non cotées en bourse. En plaçant votre argent dans un FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation) ou dans un FCI (Fonds d’Investissement de proximité), vous avez la possibilité d’accompagner des PME dans leur croissance. Si les gains peuvent être très avantageux, les risques de ce placement restent très élevés, vous ne devez donc en aucun cas y déposer tout votre argent.
Pour compenser cette prise de risque en faveur des entreprises, vous disposerez d’une fiscalité avantageuse. Il faudra toutefois que vous immobilisiez votre argent pendant 5 ans minimum. À la souscription, vous pourrez alors déduire de vos impôts 25 % des montants nets versés hors frais d’entrée dans la limite de 12 000 € pour une personne et de 24 000 € pour un couple. Une fois les 5 années écoulées, les plus-values sont exonérées d’impôt et seulement soumises aux prélèvements sociaux (17,2 %).
Investir dans l’immobilier locatif peut être une bonne manière de compléter ses revenus. Vous pouvez par exemple vendre votre résidence principale pour en acheter une plus petite et profiter du reliquat pour investir dans un logement à louer. Vous pourrez bénéficier de 3 dispositifs :
Quand arrive la retraite, on se demande souvent si cela vaut encore la peine de placer son argent pour le faire fructifier. Pourtant, de réelles opportunités s’offrent toujours à vous ! Pour mieux gérer son patrimoine après 60 ans, il est essentiel de faire le point sur ses besoins. Placements sûrs pour avoir à sa disposition des liquidités en cas de soucis et investissements plus risqués pour faire nettement prospérer son épargne : tout est une question d’équilibre !
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