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Publié le 06/08/2019 à 07:48 – Mis à jour le 10/12/2019 à 16:32
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«Vaut-il mieux acheter ses actions depuis un compte-titres ordinaire (CTO) ou un plan d’épargne en actions (PEA)» est l’une des questions qui revient le plus souvent dans vos courriels.
En fait, compte-titres et PEA sont complémentaires. Nous vous conseillons de gérer vos actions européennes via un PEA et de diversifier vos placements à l’international via un compte-titres. Détaillons le fonctionnement du compte-titres et du PEA en utilisant la grille d’analyse historique du Revenu des meilleurs placements.
CTO et PEA permettent d’investir sur les marchés financiers. Ils appartiennent à la famille des placements boursiers, la plus rentable sur longue période.
Depuis 1968, les actions françaises avec dividendes ont gagné 7.517%, l’immobilier à Paris 4.353%, l’assurance vie en euros 3.445%, l’or 3.066%, les Sicav monétaires 1.838% et le livret A 620%, selon les calculs réalisés par Le Revenu à l’occasion de son cinquantième anniversaire en 2018. 
Il n’y a pas de rendement élevé sans risque élevé. Sauf exception (fonds structurés), CTO et PEA n’offrent aucune garantie sur le capital.
Le niveau de risque est plus ou moins élevé selon le support d’investissement : les actions sont plus risquées que les obligations, une Sicav investie dans un seul pays est plus risquée qu’un fonds diversifié sur le plan géographique.
Difficile de départager CTO et PEA sur la base de ce seul critère.
Sur un CTO, les versements ne sont pas plafonnés, contrairement au PEA dont le plafond est fixé à 150.000 euros par plan (225.000 euros avec un PEA-PME, le double pour un couple). Le plafond du PEA Jeune est de 20.000 euros.
Autre avantage du compte-titres : vous pouvez récupérer votre mise quand vous le souhaitez sans contrainte ni pénalités. Le PEA incite à patienter cinq ans pour profiter de la fiscalité la plus favorable.       

L’univers d’investissement du CTO est aussi plus large puisqu’il donne accès à tous les titres et instruments financiers (actions, obligations, produits monétaires, fonds structurés, warrants, etc) et à toutes les zones géographiques.
Alors que le PEA est réservé aux actions d’entreprise qui ont leur siège dans l’un des 28 pays de l’Union européenne et aux SICAV et FCP investis à 75% en titres éligibles.
Enveloppe de capitalisation à avantages fiscaux réservée aux investisseurs qui ont leur domicile fiscal en France, le PEA permet d’encaisser des dividendes et d’arbitrer d’un support à l’autre sans faire tourner le compteur fiscal.
Prélèvements sociaux et éventuellement fiscaux ne sont payés que lors des retraits et non pas à chaque encaissement comme sur un CTO.
Mieux, après cinq ans, vous êtes exonérés d’impôt sur le revenu et n’êtes soumis qu’aux prélèvements sociaux de 17,2%. Alors que dans le cadre d’un CTO, les gains boursiers sont taxé à la fameuse «flat tax» à 30% (cas général), soit 12,8 points de plus (tout de même !).
Bonne nouvelle, depuis la publication fin mai de la loi Pacte au Journal officiel, tout retrait partiel entre cinq et huit ans n’entraîne plus la clôture du PEA.
Un CTO peut être transmis de votre vivant à vos enfants. La donation, en pleine propriété ou en nue-propriété, gomme la plus-value sur le plan fiscal. En clair, vous échappez ainsi que vos héritiers à toute forme de taxation sur les gains.
Attention, des droits de donation peuvent être dus si la valeur du portefeuille dépasse 100.000 euros. Un PEA ne peut pas être donné. Au décès du titulaire, CTO et PEA ne sont pas traités de la même façon.
Le CTO est transmis aux héritiers et les plus-values latentes échappent à l’impôt et aux prélèvements sociaux. Le PEA est clôturé et les prélèvements sociaux sont dus. Maigre consolation, ils peuvent être inscrits au passif de l’actif successoral, ce qui vous évite de payer des droits de succession sur de l’argent jamais encaissé…
Pour investir en Bourse avec une imposition allégée, le choix d’un compte Bourse approprié est essentiel. Optez bien sûr pour un établissement qui facture des frais raisonnables (frais de courtage, droits de garde, frais de transfert).
Les banques 100% en ligne sont souvent les plus compétitives. Consultez les bancs d’essais du Revenu des frais de courtage les plus bas (réservés aux abonnés payants). Le Revenu vous conseille d’ouvrir un compte-titres ordinaire et un plan d’épargne en actions.
Plus la date d’ouverture du PEA est ancienne, plus la fiscalité est avantageuse. Dans le cadre du PEA, ce qui compte ce n’est pas la date d’acquisition des titres mais la date de réalisation des gains qui détermine le taux de prélèvements sociaux.
En revanche, la date d’acquisition des titres peut avoir un effet sur la fiscalité des plus-values réalisées dans le cadre d’un compte-titres ordinaires. Sous conditions, si vous vendez des titres acquis avant le 1er janvier 2018 vous pouvez profiter d’abattements pour durée de détention.
Dans nos publications payantes, plus d’informations sur : les conditions d’ouverture et de détention des comptes Bourse, comment optimiser vos achats d’actions (ordres à cours limites, à seuil de déclenchement, etc.), les opérations sur valeurs mobilières, les titres cotés à acheter en direct, les etf, fonds communs et Sicav recommandés par la rédaction, les limites à ne pas dépasser, la place de la Bourse dans votre patrimoine, etc.
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