Émis par des sociétés de capitalisation souvent filiales de groupes d’assurance, les bons de capitalisation (ou contrats de capitalisation) sont souvent calqués sur les contrats d’assurance-vie proposés par ces groupes. Cependant, il s’en différencie sur un point fondamental : le contrat de capitalisation ne repose pas sur l’aléa lié à la durée de vie du souscripteur.
Choix entre divers supports et plusieurs modes de gestion
L’investissement des sommes placées se fait sous les deux formes habituelles des contrats d’assurance-vie :
Bon à savoir : contrairement à l’assurance-vie, le contrat de capitalisation peut être souscrit par une personne morale (société, association, etc.).
La gestion des contrats de capitalisation est souvent laissée au choix du souscripteur qui peut opter pour la gestion libre ou choisir une gestion profilée ou une gestion sous mandat.
Avant de s’engager, il est fortement conseillé d’examiner le montant des frais prélevés à la souscription (frais d’entrée ou sur versement), mais également en cours de contrat (frais de gestion, frais d’arbitrage, mais aussi frais propres aux supports choisis, etc.).
Des avantages spécifiques
Contrairement à l’assurance vie, et outre la souscription possible par les personnes morales, les contrats de capitalisation peuvent également faire l’objet d’une transmission par donation (par exemple de grands-parents à leurs petits-enfants). La donation d’un bon de capitalisation est d’autant plus intéressante que celui qui reçoit le contrat en conserve l’antériorité fiscale, ce qui, si le contrat a passé 8 ans, lui permet d’effectuer des retraits non ou très peu fiscalisés.
Le contrat de capitalisation peut également faire l’objet d’un démembrement et la donation ne peut porter que sur la nue-propriété.
À noter : depuis 2016, les bons de capitalisation sont nominatifs. Il n’est donc plus possible de souscrire un contrat de capitalisation de façon anonyme.
Les bons commercialisés actuellement sont généralement d’une durée de 8 ou 10 ans, mais l’argent peut rester investi pendant une durée illimitée. Les versements ne sont pas plafonnés. Les fonds investis bénéficient d’une totale liquidité et sont disponibles rapidement, car le rachat total ou partiel peut en être demandé à tout moment.
Les deux principales différences avec l’assurance-vie en matière de fiscalité résidaient dans la taxation de la seule valeur nominale en matière d’ISF et l’anonymat. Même si ces différences n’existent plus, il reste néanmoins des différences fiscales fondamentales sur la transmission des fonds placés.
La fiscalité en cas de transmission du vivant du souscripteur par donation
En cas de transmission du vivant du souscripteur, les contrats de capitalisation bénéficient d’abattements fiscaux liés aux donations. En cas de donation, après application de l’abattement de 100.000 euros par enfant bénéficiaire, la transmission est soumise au paiement de droits calculés sur la valeur de rachat.
En cas de donation démembrée du contrat de capitalisation, seule la nue-propriété du contrat est transmise aux donataires. Le donateur conservant ainsi l’usufruit et donc les revenus versés par le contrat (la valeur de l’usufruit et celle de la nue-propriété sont déterminées en fonction de l’âge de l’usufruitier). Ce démembrement permet de diminuer l’assiette des droits de donation qui sont réduits à 60 % si le donateur a entre 61 et 70 ans ou à 70 % s’il est âgé de 71 à 80 ans. Au décès du souscripteur/donateur, l’extinction de l’usufruit entraînant la reconstitution de la pleine propriété, le donataire ne sera soumis à aucune imposition supplémentaire. De plus, il conserve l’antériorité du contrat, ce qui lui permet en cas de retrait (si le contrat a plus de 8 ans) de profiter de l’application du prélèvement libératoire de 7,5 %. Si l’usufruitier renonce à toucher les revenus générés par le contrat, la somme des produits générés de son vivant entre la date du démembrement et la date du décès est totalement exonérée de droits de succession.
Bon à savoir : en cas de transmission par succession ou donation, le fisc retient, comme point de départ à prendre en compte pour sa détention (par l’héritier ou le donataire), la date de la souscription par le défunt ou le donateur.
La fiscalité en cas de rachat ou au terme du contrat
Concernant l’impôt sur le revenu, pour les contrats nominatifs, la fiscalité est identique à celle des contrats d’assurance-vie :
Si vous retirez les fonds avant l’échéance des 8 ans, la fiscalité dépend de la date à laquelle ce rachat est opéré :
Si vous retirez les fonds à partir de 8 ans après votre adhésion :
>> À lire aussi – Rachat du contrat d’assurance-vie : principe et fiscalité
La fiscalité en cas de décès du souscripteur
Au décès du souscripteur, le contrat de capitalisation intègre la succession et est soumis aux droits de succession applicables. Mais une fois transmis aux ayants droit, contrairement au contrat d’assurance-vie, le contrat de capitalisation subsiste et son antériorité fiscale conservée bénéficie à celui qui en a hérité.
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