Placer son argent sur un contrat d’assurance-vie, c’est bien. Mais encore faut-il avoir le temps et les connaissances suffisantes pour gérer son investissement. Tour d’horizon des différents types de gestion auxquels vous pouvez avoir accès avec votre assurance-vie.
Si vous avez opté pour un contrat d’assurance vie monosupport (seulement avec un fonds en euros), la question ne se pose pas : vous êtes en gestion “libre”. Il s’agit du mode de gestion par défaut, avec lequel vous gardez les commandes. Vu qu’avec un contrat en euros, vous n’investissez que sur un support, vous n’aurez pas d’arbitrages à réaliser. Du coup, aucune gestion financière n’est nécessaire.
En revanche, si vous avez ouvert un contrat multisupport (fonds en euros + unités de compte), votre placement va impliquer un suivi régulier et une allocation d’actifs dynamique. Cette dernière devra se faire en fonction du comportement des marchés (actions, obligations, immobilier…), mais aussi en fonction de l’évolution de vos projets de vie.
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Les investisseurs les plus avertis peuvent tout à fait gérer eux-mêmes les opérations financières sur leur contrat. Il existe d’ailleurs plusieurs options gratuites pour vous y aider. Mais dans les faits, “peu d’arbitrages sont réalisés en gestion libre, constate Guillaume-Olivier Doré, fondateur de Mieuxplacer.com. Les épargnants choisissent souvent un panier de supports à la souscription de leur contrat et n’arbitrent plus par la suite.” Ce qui est loin d’être la meilleure solution, au vu de la volatilité des marchés financiers
Si vous n’avez pas forcément le temps, l’envie ou les compétences pour gérer vous-même les investissements sur votre assurance vie, plusieurs solutions existent. D’autant que de plus en plus de contrats multisupports proposent plusieurs centaines d’unités de compte (fonds d’actions, fonds d’obligations, fonds diversifiés, SCPI, ETF, etc.), voire plus de mille supports financiers. De quoi rendre la tâche vraiment compliquée pour s’y retrouver.
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Avec la gestion conseillée, vous gardez le contrôle de vos placements en assurance vie, tout en étant accompagné. La société qui distribue le contrat que vous avez souscrit vous donne des conseils pour réaliser au mieux vos opérations financières.
Ces recommandations peuvent prendre la forme d’une newsletter hebdomadaire, de propositions d’arbitrages, d’une sélection de fonds réalisée par un professionnel, etc. Dans tous les cas, la décision finale est prise par l’épargnant. Ce qui explique que ce mode de gestion n’implique, de manière générale, aucun frais supplémentaire.
Dans ce cas, il s’agit de déléguer à un professionnel l’ensemble des opérations financières à réaliser sur votre assurance vie (allocation d’actifs à la souscription, réalisation des arbitrages en cours de vie du contrat, etc.). On parle alors de gestion pilotée, ou de “ gestion sous mandat” pour les contrats dont les encours représentent plusieurs dizaines de milliers d’euros.
De manière générale, ce sont des sociétés de gestion spécialisées qui s’occupent de tout. Pour ne citer qu’elles, on retrouve Carmignac, DNCA Investments, ou encore Lazard Frères Gestion. Ces sociétés définissent plusieurs profils de risque (défensif, prudent, équilibré, dynamique, offensif, etc.), dont le nombre peut monter jusqu’à dix pour certains contrats (Altaprofits Vie, par exemple). Après avoir répondu à un questionnaire pour l’aider dans son choix, c’est à l’épargnant qu’il revient de sélectionner le profil de risque qui correspond au mieux à son objectif et à son horizon de placement.
Attention, toutefois, “la gestion sous mandat est relativement onéreuse. Il faut souvent compter 1% environ de frais de gestion supplémentaires par an”, souligne Guillaume-Olivier Doré. Mais les acteurs Internet – qui parlent plutôt de gestion pilotée – en ont réduit le coût. De manière générale, pour les contrats en ligne, seuls 0,20% de frais annuels supplémentaires sont prélevés. Mieux, Boursorama Banque permet de déléguer intégralement la gestion financière de son assurance vie à un professionnel, sans payer plus cher qu’en cas de gestion libre.
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Pour vous assurer de la meilleure gestion possible pour votre assurance vie, privilégiez les contrats qui proposent plusieurs mandats de différentes sociétés de gestion. C’est le cas de Mes-placements vie par exemple, qui donne accès à la gestion pilotée de six sociétés différentes. “Il ne faut pas hésiter à comparer les offres chaque année et à changer de société de gestion en cours de vie du contrat”, conseille Guillaume-Olivier Doré.
Plutôt que la gestion déléguée, certains contrats d’assurance-vie vous donnent accès à une gestion dite “profilée”, une sorte de “demi-mesure” entre la gestion libre et la gestion déléguée, selon le fondateur de Mieuxplacer.com. Là encore, il s’agit de laisser un professionnel s’occuper de la répartition de l’argent placé sur votre contrat entre différents supports financiers. Et ce sans avoir à payer plus de frais qu’en cas de gestion libre.
Mais alors que la gestion déléguée peut être comparée à un “film”, car l’allocation d’actifs évolue régulièrement (en fonction des évolutions des marchés et de vos projets de vie), la gestion profilée correspond plutôt à une “photographie”, illustre Guillaume-Olivier Doré. Autrement dit, le professionnel ne s’occupera de la répartition de vos avoirs qu’au moment de la souscription. Ensuite, “c’est à l’épargnant qu’il revient de vérifier que son portefeuille est toujours en adéquation avec son profil de risque”, poursuit le fondateur de Mieuxplacer.com.
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Toutefois, pour éviter que la répartition d’actifs initiale reste figée dans le temps, de plus en plus de contrats proposent une réallocation automatique ou sur option en cours de vie du contrat. Avec MonFinancier Retraite Vie par exemple, les assurés peuvent profiter d’un rééquilibrage gratuit par an pour leur gestion profilée.
A noter aussi que l’allocation d’actifs à l’entrée se fait selon le profil de risque choisi par l’épargnant. Le plus souvent, il n’y a que trois profils disponibles (prudent, équilibré et dynamique).
Pour gérer votre contrat de la manière la plus dynamique possible, vous pouvez, sinon, faire appel à un robot-conseiller (ou robo-advisor). Plus d’arbitrages qu’avec un gérant classique, une capacité à traiter un plus grand nombre d’informations, une allocation plus fine… Voici les promesses des robo-advisors.
Attention toutefois, ce service a un coût. Chez Yomoni par exemple, 0,70% de frais supplémentaires sont prélevés tous les ans. Mais ce surcoût est compensé par le recours quasi-exclusif aux ETF, des supports financiers moins chargés en frais.
Ces conseillers “nouvelle génération” ne s’adressent donc pas à tout le monde : vu qu’ils se positionnent presque intégralement sur des trackers, ils représentent à eux seuls un produit de diversification. Autrement dit, il faut déjà s’être constitué un patrimoine par ailleurs avant de se lancer sur un contrat d’assurance vie dont les opérations financières sont gérées par un robot-conseiller.
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