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Sicav et FCP
Par Laurent Saillard
Publié le 14/01/2022 à 07:02 – Mis à jour le 14/01/2022 à 07:02
L’appétit pour la Bourse constaté depuis le début de la crise sanitaire s’est confirmé en 2021. Après une première étude en avril 2020, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a confirmé la très nette progression des investisseurs actifs, en passant au crible 218 millions de transactions réalisées par des particuliers sur une période de trois ans, de fin septembre 2018 à fin septembre 2021.
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Bourse : les meilleurs trackers pour votre portefeuille
Cet appétit boursier a orienté de nombreux épargnants vers les fonds indiciels cotés ou ETF (exchange traded funds). Surnommés trackers, ils répliquent la performance des indices et s’échangent en Bourse quasiment en continu, presque comme une action.
Alors que le nombre de ces épargnants actifs en Bourse évoluait autour de 1 million jusqu’au troisième trimestre 2019, il a atteint 2,5 millions et se maintient au-dessus de ce niveau depuis trois trimestres consécutifs, malgré la reprise du travail en présentiel.
L’AMF évalue à 75% du total de ces transactions celles qui ont été réalisées sur des actions en direct, et à 10,6% celles qui ont été réalisées via des trackers. En trois ans, l’âge moyen des investisseurs particuliers a reculé de huit ans, pour s’établir au-dessous de 50 ans. Après une baisse de 7,14% en 2020, l’indice CAC 40 a gagné 28,85% en 2021. Ce fut la meilleure progression des grandes places boursières mondiales.
Mais le CAC 40 n’est pas coté en Bourse. Pour saisir tout ou partie de cette performance, vous pouviez investir dans un ETF, qui, lui, est coté sur le marché. Avec un tracker CAC 40 acheté le 2 janvier, vous pouviez ainsi gagner près de 29% en 2021. Dans le même temps, l’indice américain S&P 500 a gagné 26,9%.
Un ETF permet aussi de tabler sur l’évolution d’un indice sans avoir à miser sur toutes les valeurs individuelles qui le composent, dont les performances respectives peuvent énormément varier. L’an dernier, Société Générale a gagné 77,4%, Hermès 74,6%, Capgemini 70% et Veolia 67,2%. Mais Vivendi a cédé 9,8%, Renault 14,6%, Alstom 33% et Worldline, lanterne rouge du CAC 40, 38%. Et pour négocier les quarante valeurs de l’indice vous auriez payé sur chaque ligne – au lieu d’une seule pour un tracker – des frais de courtage, à l’achat et à la revente, et potentiellement des droits de garde.
Autre atout, la modicité du ticket d’entrée et des frais. Pour acheter un panier constitué d’une action de chaque valeur du CAC 40, il faut aujourd’hui débourser plus de 5.500 euros.
Une action Hermès valait ainsi près de 1.500 euros début janvier et un titre LVMH 725 euros. Alors que pour acheter un tracker CAC 40, une trentaine ou une cinquantaine d’euros suffisent, selon les produits. Et si la performance d’un tracker est minorée des frais de courtage, à l’achat et à la revente, et des droits de garde, les frais de gestion annuels déduits s’élèvent en moyenne à 0,3% des encours, selon l’AMF, avec des extrêmes de 0,1 à 0,8%, soit un niveau très modéré en gestion collective.
L’écart entre les frais de gestion des fonds traditionnels – autour de 1,5% – et ceux des trackers donne en effet un avantage compétitif à ces derniers. Ces frais varient toutefois selon le type d’indice. Les trackers sur le CAC 40 peuvent avoir des frais de gestion à 0,1%.
Pour des zones plus exotiques (Asie, pays émergents), ils montent au-delà de 0,5%. Du fait de ces atouts bien connus des investisseurs et de la tendance fortement haussière de l’an dernier, les flux acheteurs se sont maintenus à un niveau élevé l’an dernier sur les trackers actions. «Les ETF européens ont enregistré une collecte de 155 milliards d’euros en 2021, dépassant largement les flux records de 2019, constate Vincent Denoiseux, responsable de la recherche ETF chez Lyxor. La dispersion des rendements a encore été importante l’an dernier. Des secteurs tels que l’énergie et les technologies de l’information ont fait la course en tête.»
En 2021, les trackers revendiquant une approche socialement responsable (ISR, ESG) ont poursuivi leur essor. Rien qu’en novembre ils ont collecté plus de 9 milliards d’euros. Les thématiques liées à la protection de l’environnement ont notamment suscité un engouement renouvelé.
Avec des innovations : BNP Paribas Easy ECPI Global ESG Blue Economy [code Isin LU2194447293] mise par exemple sur le potentiel de l’économie des océans.
Parmi les autres nouveautés, les ETF indexés sur les cryptomonnaies, répliquant l’évolution du bitcoin ou des sociétés du secteur. Il en existait déjà aux États-Unis, au Canada et en Asie, mais en France la société de gestion Melanion Capital a lancé récemment un support exposé indirectement à cette thématique [FR0014002IH8]. La construction du portefeuille actions conduit à une sélection de sociétés qui présentent une corrélation avec le bitcoin.
Un indice boursier peut bien sûr monter ou baisser. Sa réplication suivra donc le même mouvement. Un tracker perdra, en phase baissière, autant que le marché qu’il suit. Sa souplesse d’utilisation ne vous soustrait donc pas aux risques propres à la Bourse. Les «trackers intelligents» (smart ETF) introduisent un peu de gestion active dans la réplication, en essayant de soustraire les valeurs de l’indice les moins performantes, mais ils sont pénalisés par la rapidité des cycles boursiers et des rotations sectorielles. Ils connaissent toutefois un regain d’intérêt avec la crise sanitaire.
Outre le bon choix de l’indice, et de la bonne direction de marché, vous devez aussi tenir compte de la liquidité du tracker. Celle-ci est assurée par des teneurs de marché, dans le cadre d’un contrat avec l’émetteur. La formation du prix d’un tracker n’est donc pas tout à fait identique à celle d’une action cotée. Surveillez ces critères et le volume quotidien d’échanges, sans vous focaliser sur les seuls frais de gestion.
Le tracker le moins cher en apparence n’est pas forcément le meilleur. La qualité de réplication de l’indice entre aussi en jeu. Les écarts de performance entre des ETF qui suivent le même indice peuvent aller jusqu’à 2% par an, ce qui crée une différence significative à long terme.
Les frais de gestion des sicav et FCP «actifs», qui s’affranchissent des indices, peuvent dépasser 1,5%, et plus en cas de commissions de surperformance. Un nombre croissant d’investisseurs utilisent donc des trackers pour leur exposition à la Bourse.
Pourtant, les sélections du Revenu montrent que les meilleurs gérants actifs font nettement mieux que leurs indices de référence, tout en surpassant la moyenne de leur catégorie. Mais leur nombre est limité.
En Europe, les trackers représentent désormais 13% des encours de la gestion collective (voir le graphique). Malgré une croissance régulière depuis vingt ans, cette part de marché des trackers reste encore minoritaire sur le Vieux Continent, alors qu’elle s’affiche à 51% sur le marché américain. Cette industrie n’a toutefois pas intérêt à croître de façon disproportionnée si elle veut garder tous ses atouts.
Notre sélection de quinze trackers actions, éligibles, selon les cas, au PEA, au compte-titres, à l’assurance vie et au PER (voir le tableau ci-dessous) permet de couvrir de façon diversifiée toutes les grandes zones géographiques et plusieurs thématiques.
Grâce aux prouesses de l’ingénierie financière, qui, après obtention de l’agrément AMF, permet de composer avec la contrainte réglementaire, vous pouvez mettre toute la planète boursière dans votre PEA, alors que normalement, pour obtenir la franchise d’impôt sur les plus-values et les dividendes qu’offre cette enveloppe fiscale, les fonds doivent détenir au moins 75% de leurs actifs dans des titres de sociétés de l’Union européenne.
Les supports de notre sélection sont issus des gammes des trois émetteurs historiques français : Lyxor (ex-Société Générale), Amundi (Crédit Agricole) et Easy ETF (BNP Paribas). L’acquisition du principal acteur du marché français, Lyxor, par Amundi, a été finalisée fin décembre. Amundi a annoncé son intention de retirer la marque Lyxor, au profit de la sienne.
Compte tenu de la grande similitude des gammes des deux émetteurs, il est fort probable qu’un grand nombre de trackers Lyxor seront absorbés dans les prochains mois par le véhicule qui leur est directement concurrent dans la gamme Amundi ETF de la filiale cotée du Crédit Agricole. Vous recevrez une information au porteur vous permettant de conserver le nouveau fonds dans votre portefeuille ou de sortir à cette occasion. Le Revenu suivra cette évolution dans le détail et vous tiendra informé.
Le recours aux trackers peut se pratiquer pour une gestion tactique de court terme, mais aussi pour le long terme afin d’établir une exposition à la Bourse dans une allocation globale. Loin de s’opposer, la gestion active de conviction et la gestion indicielle se complètent dans un portefeuille. La combinaison optimale entre les deux approches peut être source de performance. En tout cas, l’investissement dans des trackers doit correspondre à vos objectifs d’épargne, au niveau de risque que vous êtes prêt à prendre et à votre horizon de placement.
Plutôt que d’opposer frontalement la gestion active de conviction qui s’affranchit des indices et la gestion indicielle qui les réplique passivement avec des trackers, la recherche d’une combinaison optimale des deux paraît judicieuse dans un portefeuille. Elle améliore même la performance, selon Marlène Hassine Konqui, directrice générale de BSD Investing. Certains environnements sont plus propices à l’une ou à l’autre.
Sur 10 ans, pour 31 univers d’investissement analysés, Marlène Hassine Konqui observe que le portefeuille de fonds passifs a surperformé celui de fonds actifs à 59% du temps. La gestion indicielle se trouve en particulier favorisée en phase haussière. Mais rester à 100% dans des fonds passifs aurait été malgré tout sous-optimal sur ces 10 ans, l’investisseur perdant le potentiel de hausse de la gestion active 41% du temps.
De ces constats, BSD Investing a tiré un modèle d’allocation mixte, qui surperforme de 10 à 15% sur 10 ans un portefeuille de fonds uniquement passifs et un portefeuille de fonds uniquement actifs.
L’autre approche possible pour optimiser cette combinaison consiste à introduire un peu de gestion active dans les trackers. En 2021, plus de la moitié des nouveaux trackers émis aux États-Unis ont ainsi été des ETF dits de gestion «active», qui tentent d’optimiser le panier de l’indice, en réduisant la part des valeurs décevantes. «L’appétit pour la gestion active a été redynamisé par la crise du Covid-19», indique Marlène Hassine Konqui. La composante de stratégie active permet d’avoir la flexibilité nécessaire et de mieux naviguer sur les marchés en période d’incertitude.
Peut-on renforcer l’approche durable en matière de trackers ?
L’évolution vers des indices durables, intégrant aussi les objectifs de l’accord de Paris de 2015, permet de prendre en compte, dans les solutions d’investissement proposées, l’environnement, le socialement responsable et la gouvernance (ESG),incluant les enjeux de décarbonation de la planète. Depuis mi-2017, tous les lancements d’ETF de BNP Paribas AM ont porté sur des indices durables, dans l’objectif de disposer d’une gamme majoritairement responsable.
La disparité des labels ou des gestions ne complique- t-elle pas la démarche ?
L’absence de labels harmonisés au niveau européen pour les critères ESG et de durabilité oblige à se conformer aux exigences des labels nationaux. Or les sociétés de gestion peuvent avoir des approches différentes. Et l’évaluation d’un titre sur des critères extra-financiers varie et dépend de prestataires externes pour la fourniture de données ESG. L’application de règles strictes d’exclusion sur certains secteurs peut conduire à des différences de performance pour des investissements comparables. Nous accueillons donc positivement les nouvelles obligations de reporting et la communication d’informations transparentes des émetteurs.
Comment poursuivez-vouscet effort cette année ?
Depuis le 1er décembre, BNP Paribas AM a fait évoluer dix-huit de ses trackers vers des indices ESG ou qui ont intégré les objectifs de l’accord de Paris. Plus de 80% des fonds de notre gamme indicielle, soit 16,4 milliards d’euros d’encours à fin novembre,sont catégorisés Article 8 ou Article 9 selon la réglementation européenne SFDR, qui intègrent les objectifs ESG dans leurs contraintes de gestion.
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