Si vous avez souscrit une assurance vie il y a plus de huit ans, alors vous pourrez bénéficier de la fiscalité la plus avantageuse. Le cap des huit ans permet en effet de profiter d'abattements avant imposition pour tout retrait. Voilà ce que vous devez savoir.
Par Sabrina Guintini Publié le
Si en cette fin d’année, à l’instar de nombreux Français, vous faites un point sur vos placements, vous vous posez peut-être des questions sur la fiscalité de votre assurance vie si vous l’avez souscrite depuis plusieurs années. En effet, le cap des huit ans de détention est vite atteint et dans ce cas, il est temps de vous pencher sur les possibilités offertes par ce placement en termes de rachat, à plus forte raison si les sommes sont importantes, explique le site spécialisé Moneyvox.
Concrètement, après huit ans de détention d’une assurance vie, vous pourrez bénéficier d’un abattement avant imposition pour tout retrait (ou rachat). Il atteint 4 600 euros pour une personne seule, 9 200 euros pour un couple soumis à imposition commune. Attention : ces sommes ne s’appliquent pas au montant du rachat mais uniquement à la part de plus-values (gains financiers) comprise dans ce rachat. Soit à la différence entre les versements effectués et la valeur du contrat à la date du rachat, au prorata du montant du rachat, précise encore Moneyvox.
Si le montant des plus-values dépasse le seuil de l’abattement, alors vous serez confronté à trois cas de figure : intégration au barème de l’impôt sur le revenu (tranches de 11% à 45% selon les foyers), prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 7,5% (à décider au moment du retrait et non de la déclaration de revenus) ou, mais c’est plus rare, flat tax à 12,8% pour les épargnants possédant de «gros» contrats (plus de 150 000 euros d’épargne déposée) et qui y ont déposé de l’argent depuis fin septembre 2017.
Pour bien comprendre les règles en cas de rachat avant ou après 8 ans, voici un cas pratique : un couple dispose de deux assurances vie de 30 000 euros, soit 60 000 euros au total, et ils prévoient de dépenser cette somme en 2025. Dans le cas où les deux partenaires ont souscrit leurs contrats au même moment il y a 8 ans, avec chacun un versement de 22 500 euros, ils disposent donc de 45 000 euros de capital versé et de 15 000 euros de plus-values.
S’ils retirent tout en une fois, ils paieront plusieurs centaines d’euros d’impôt sur le revenu (435 euros avec le PFL). S’ils retirent une première moitié en cette fin 2024 et une seconde environ un mois plus tard, début 2025, la part de plus-values sera de 7 500 euros en 2024, pour un montant légèrement supérieur en 2025 du fait des plus-values supplémentaires réalisées en 2024. Dans ce cas, grâce à leur abattement annuel de 9 200 euros, ils ne paieront pas d’impôt sur leurs plus-values, ni en 2024, ni en 2025.
Il faudra cependant prendre en compte les délais de rachat partiel. Le délai légal, pour l’assureur, est de 2 mois. Le plus souvent, un retrait partiel est effectué en une semaine, mais mieux vaut s’en assurer avec son agent général gestionnaire ou conseiller financier. Enfin, si les sommes présentes sur votre assurance vie dépassent largement les montants évoqués, vous pourrez échelonner vos retraits sur plusieurs années afin de «purger» vos gains. Les sommes retirées peuvent être placées sur un nouveau contrat d’assurance vie ou reversées sur le même contrat, qui aura donc la même valeur, mais avec une part de plus-values moins importante, donc moins imposable dans le futur.
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