Comment placer au mieux son pécule ? Le point avec Jean-François Aguado, courtier d’ATS Finance à Castries.
Avec l’inflation, les taux de crédit immobilier qui explosent ou encore l’incertitude sur les marchés, difficile de savoir où placer son petit pécule. "Cela dépend évidemment de chaque situation, mais pour une gestion en bon père de famille, les livrets réglementés redeviennent très intéressants", oriente le courtier Jean-François Aguado, de l’entreprise castriote ATSFinance.
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Calculés par la Banque de France en fonction de l’inflation, les taux du Livret A et du livret développement durable et solidaire (LDDS), déjà plusieurs fois réévalués en 2022, vont atteindre 3 % en ce 1er février. Et même 6,1 % pour le Livret d’épargne populaire, mais celui-ci est réservé aux revenus les plus modestes (lire ci-dessous).
"Cela signifie, sur les livrets à 3%, qu’un dépôt de 5 000 € en janvier peut rapporter près de 150€ d’intérêt à la fin de l’année. Voire plus car les taux peuvent encore augmenter", poursuit Jean-François Aguado.
"Les livrets à bloc", conseille-t-il donc avec le sourire, rappelant qu’ils sont sans frais "mais soumis aux droits de succession" et qu’ils sont toutefois plafonnés à 22 950 € pour le Livret A et 12 000 € pour le LDDS. Ce qui représente tout de même déjà un gain intéressant d’un peu plus de 1 000 €.
Au-delà, "les banques proposent généralement des livrets complémentaires, dont elles décident elles-mêmes des taux. C’est un produit d’appel, elles peuvent donc proposer des “promotions” pendant une certaine durée". L’occasion de faire jouer la concurrence ? "Bien sûr", répond l’expert d’ATSFinance.
S’il faut retenir un élément, c’est avant tout que dans ce contexte, plutôt que de laisser ses liquidités dormir sur son compte courant, il est préférable de les verser sur un livret Aou un LDDS, "d’autant que les sommes placées restent disponibles à tout moment".
Jean-François Aguado a bien d’autres produits dans sa besace. Et notamment l’assurance vie investie dans des fonds en euros "qui reste un placement aux risques limités et souvent rémunérateurs (plus de 2 % en moyenne en 2022, NDLR). L’intérêt, c’est notamment que les intérêts acquis sont sécurisés". Généralement, il est proposé aujourd’hui de placer 40 % sur des fonds en euros et les 60 % restant sur des unités de compte, ce qui permet de diversifier et même choisir la nature de son investissement. "Mais il vaut mieux choisir des compagnies qui ont pignon sur rue".
Avec un rendement moyen de 4,45 % en 2022, la Société civile de placement immobilier propose un rendement potentiel intéressant. Quèsaco ? C’est ce qu’on appelle aussi la "pierre papier", un placement immobilier locatif indirect de long terme, sans la moindre gestion locative, avec un ticket d’entrée accessible à partir d’une centaine d’euros.
Les revenus versés aux associés de la société (qui peut compter une centaine de biens) correspondent aux loyers perçus au prorata des parts investies. Il existe de plus de en plus de SCPIsur le marché, "mais il vaut mieux être bien accompagné" pour bien choisir tant il en existe aux caractéristiques très différentes, certaines moins performantes, d’autres plus risquées. Surtout, "si on sort avant le terme, il peut y avoir de grosses pénalités".
Jean-François Aguado n’y va pas par quatre chemins : "Dans ce domaine, on investit uniquement ce qu’on peut perdre". C’est presque du casino, notamment sur les cryptomonnaies,  "dont la plupart ont perdu entre 70 et 80% en un an".
Certes, ajoute-t-il, le bitcoin se ressaisit et d’autres remontent, "mais c’est tellement volatil et il y a beaucoup d’arnaques".Quant à la bourse, "il est toujours possible d’ouvrir un compte-titre sur internet et de gérer soi-même son portefeuille". Mais là encore, il ne faut pas y placer toutes ses économies, "c’est trop risqué".
C’est forcément plus complexe en ce moment avec des taux de crédit immobilier qui grimpent sans arrêt "Mais oui, pour les Français, cela reste une valeur refuge, et cela reste toujours intéressant dans notre région", assure Jean-François Aguado, qui assure que le dispositif Pinel, qui permet de défiscaliser son investissement, peut notamment s’avérer encore intéressant.
"Avec une revente au bout de 10 ans, on peut encore tabler sur une rentabilité de 8 à 9 %. Il n’y a rien de plus performant", calcule-t-il. À condition toutefois, là aussi, de bien choisir son produit.
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épargner et investir… encore faut-il pouvoir !
Il y a un paradoxe . Les français de l'avis général n'ont plus d'argent mais les dépôts n'ont jamais été aussi élevés !!!

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