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Le PEA comporte de nombreux avantages pour tous les investisseurs en Bourse, quel que soit leur profil. Le PEA, enveloppe défiscalisée aux multiples possibilités d’investissements en Bourse, est en effet une solution de placement financier idéale ! Nous vous présentons dans ce guide les caractéristiques de cette enveloppe ayant pour but de favoriser l’actionnariat populaire, ainsi que les dernières nouveautés du PEA. Café de la Bourse dresse la liste des 5 raisons qui devraient vous inciter à ouvrir un PEA en 2023, si vous ne l’avez pas déjà fait.
Découvrez également nos explications sur comment souscrire un PEA, comment épargner sur un PEA, comment acheter des actions sur son PEA, comment sécuriser ses plus-values, quel mode d’investissement choisir, comment clôturer un PEA et aussi quels frais s’appliquent, quels inconvénients et limites cette enveloppe présente.
Retrouvez aussi tous nos conseils sur l’investissement sur PEA en période de crise. Faut-il ouvrir un plan d’épargne en actions lors d’une récession ? Quels titres vendre et lesquels acheter en temps de crise ? Nous vous expliquerons aussi comment protéger son PEA, lors de ses congés notamment.
En bonus, notre vidéo 5 raisons d’ouvrir un PEA pour faire fructifier votre épargne ainsi que notre comparatif des meilleurs comptes PEA du moment.
Sommaire
Le plan d’épargne en actions (PEA) est une enveloppe défiscalisée apparue en 1992 qui permet aux particuliers domiciliés fiscalement en France de gérer un portefeuille de valeurs mobilières sans payer d’impôt sur les plus-values réalisées ni d’être imposés sur les dividendes perçus au sein du PEA. À ce jour, les Français détiennent un peu plus de 6 631 000 PEA environ, avec un encours titre moyen par PEA de 16 867 euros environ (source : Banque de France, chiffres 2021, étude publiée en juillet 2022).
En 2021, les placements des ménages français s’élèvent à 6 500 milliards d’euros selon une étude publiée en novembre 2022 par la Banque de France, intitulée « Le patrimoine économique national en 2021 », dont un peu plus de 130 589 millions seulement sont détenus sur un PEA.
Le PEA est un support d’investissement constitué d’un compte-espèces servant à reverser les dividendes, prélever les frais de gestion et déposer les fonds entre deux actions d’achat et de vente ; et d’un compte-titres qui correspond à votre portefeuille actions. Il ne s’agit donc pas d’un placement en soi mais avant tout d’un cadre juridique et fiscal qui, en contrepartie de certaines restrictions en matière de titres, permet de bénéficier d’une exonération de l’impôt sur les plus-values au-delà d’une certaine durée de détention du plan.
Le plafond de dépôt du PEA est de 150 000 euros depuis le 1er janvier 2014. Cependant, le montant des avoirs détenus au sein du PEA ne sont pas limités. Ainsi, en cas de plus-values, le PEA peut avoir une valeur supérieure à 150 000 euros.
À noter : un PEA ne comporte pas de dépôt minimum ni de versement périodique obligatoire.
Bien qu’il n’y ait pas d’obligation légale concernant le montant du premier versement, nous avons constaté que les banques et les courtiers Bourse demandent généralement un premier versement de 200 euros pour l’ouverture d’un compte PEA.
Les versements sur un comptes PEA doivent être effectués en euros seulement, il n’est donc pas possible de transférer dans un PEA des titres précédemment acquis sur un compte titres. Toutefois, il reste possible de transférer un PEA d’un courtier en Bourse à un autre. Les versements sont libres, au choix du titulaire du compte PEA. Il n’y a pas d’obligation de versements mensuels ou trimestriels par exemple.
Il est possible d’acheter ou vendre autant de fois que l’on veut des titres dans le cadre du PEA, il n’y a pas d’obligation de durée en ce qui concerne la détention des titres dans le PEA. En revanche, sauf exception, il n’est pas permis d’effectuer un retrait de cash du PEA avant une période de 5 ans après l’ouverture, sous peine de perdre les bénéfices fiscaux associés au plan.
De la même façon, une clôture du PEA avant la fin de la période de 5 ans entraîne la perte des avantages fiscaux. Le non-respect des conditions de fonctionnement d’un PEA peut également entraîner la clôture du compte et la perte des avantages qui y sont liés.
Notez que le PEA est transférable d’un établissement bancaire à un autre.

Un particulier peut ouvrir un PEA auprès d’un établissement bancaire, qu’il s’agisse d’une banque traditionnelle ou banque de réseau ou bien d’une banque en ligne.
Attention, la plupart des néobanques ne proposent pas ce type de solutions fiscalement avantageuses.
Vous pouvez aussi souscrire un plan d’épargne en actions chez un courtier Bourse en ligne. Les courtiers en ligne qui se sont développés ces dernières années proposent sur le web une offre très complète à des tarifs très raisonnables. Veuillez cependant noter que tous les courtiers Bourse n’offrent pas systématiquement la possibilité d’ouvrir un compte PEA, il faut le vérifier au préalable auprès du courtier en ligne.
Que ce soit concernant les courtiers Bourse, les banques en ligne ou les neobanques, les offres de compte PEA sont seulement proposées par des établissements français (comme Bourse Direct, EasyBourse, Fortuneo, etc.).
Les banques et les courtiers n’ont pas l’apanage du PEA. De fait, un assureur peut également vous proposer un plan d’épargne en actions associé à un contrat d’assurance. Il s’agira alors d’un PEA assurance. Ce dernier est semblable à un contrat de capitalisation exclusivement libellé en unités de compte.
Comme pour l’ouverture d’un compte en banque, il faudra remplir un formulaire de demande d’ouverture de compte (souvent en ligne), puis fournir des documents prouvant votre identité et justifiant l’adresse de votre domicile.
Vous vous demandez comment souscrire le meilleur PEA ? Les meilleurs PEA sont ceux proposés par un courtier en Bourse qui affichent des frais intéressants et un choix très large d’outils d’aide à la décision. Il sera donc judicieux de ne pas se tourner vers les PEA de la banque traditionnelle qui affichent souvent des frais au plafond et présentent une gamme d’outils d’aide à l’investissements assez limitée.
Les meilleurs PEA sont à chercher du côté des acteurs en ligne qui proposent des frais de courtage beaucoup plus raisonnables, font l’impasse sur les frais annexes et affichent une large gamme d’outils d’analyse et d’étude.
Le PEA est une enveloppe très accessible, disponible chez de nombreux courtiers Bourse et dans l’immense majorité des établissements bancaires. De fait, banques de réseaux et banques en ligne proposent cet incontournable de l’investissement en Bourse. Seules les neobanques et la plupart des neocourtiers ne permettent pas d’investir via cette enveloppe. Le PEA-PME et le PEA jeunes, moins souvent proposés, figurent tout de même dans la liste de supports d’investissement de bon nombre d’intermédiaires financiers.
Attention, les différents acteurs qui proposent un PEA ne pratiquent pas tous les mêmes prix. Avant de souscrire, penchez-vous bien sur la grille tarifaire du courtier en Bourse : pratique-t-il des droits de garde ? À combien s’élève le coût d’un passage d’ordre sur les marchés que vous affectionnez le plus ? Est-il le même pour tous ou y a-t-il la possibilité de souscrire à un abonnement avec un coût d’ordre de Bourse dégressif, etc. Sachez tout de même que depuis la loi Pacte, les frais de courtage s’élèvent, pour les titres vifs, à 0,5 % maximum en cas d’ordre dématérialisé et 1,2 % dans les autres cas. Depuis le décret du 14 juillet 2021, les transactions sur les parts d’organismes de placement collectif comme les ETF par exemple affichent les mêmes plafonds. Notez également que les frais de transactions sur titres non cotés sont aussi plafonnés depuis juillet 2021, à 1,2 % du montant de l’opération. Mais malgré tous ces plafonds, le coût de l’ordre peut considérablement varier.
Renseignez-vous également sur les produits et services mis à votre disposition (plateformes de trading, outils de gestion de portefeuille, stock-screener, contenus pédagogiques et formations…) pour choisir le meilleur courtier Bourse pour le PEA, c’est-à-dire celui qui répondra le mieux à vos besoins et sera à même de vous donner accès aux produits et services auxquels vous attachez le plus d’importance.
Vous possédez déjà un PEA mais n’êtes pas satisfait de l’offre de votre courtier ? Vous pouvez toujours transférer votre PEA.
N’importe quel investisseur particulier peut ouvrir un compte PEA, à condition qu’il soit majeur et fiscalement domicilié en France. Un seul compte PEA peut être ouvert par personne, mais il est possible de le cumuler avec un PEA-PME. Dans le cadre d’un couple marié ou pacsé, chaque conjoint peut ouvrir un compte PEA.
Les jeunes de 18 à 25 ans vivant toujours chez leurs parents peuvent ouvrir un compte PEA Jeune, le montant maximum du versement est alors de 20 000 euros. Il se transformera automatiquement en PEA classique après 25 ans.
Pour épargner sur un PEA, il est conseillé de procéder à des versements réguliers sur son compte espèces, en début de mois lorsque vous avez encore de l’argent sur votre compte courant. Certains courtiers Bourse permettent de mettre en place des versements automatiques avec une somme fixe à une date définie. C’est le moyen le plus indolore d’épargner et cela permet de mettre des sous de côté sur son enveloppe, sans même avoir à y penser.
Mais parce que épargner ne suffit pas, il vous faudra aussi investir. Là encore, c’est la régularité qui paie. Les versements effectués sur le compte espèces de votre PEA pourront vous servir à investir via un plan d’investissement ou DCA (Dollar Cost Averaging), c’est-à-dire à investir à une fréquence définie la même somme d’argent, ce qui permet de lisser le risque et de se constituer un capital qui grossira dans la durée grâce aux versements d’une part mais aussi aux intérêts composés d’autre part. Il peut aussi être opportun de conserver un pécule sur son compte espèces pour acheter des titres si une opportunité se présente, qu’il s’agisse d’une introduction en Bourse ou de l’achat d’un titre décoté par exemple.



Pour investir avec un PEA, il faut donc utiliser les sommes conservées sur son compte-espèces pour acheter des titres. Mais quels titres est-il possible d’acheter sur un PEA ?
Les fonds déposés dans le PEA vont permettre à l’investisseur d’acheter des actions, des certificats d’investissement, des parts de SARL, des OPCVM, des ETF ou des SICAV… du moment qu’ils sont éligibles au PEA. Car en effet le PEA comporte des règles strictes en termes de titres éligibles.
Le PEA est soumis à une limitation drastique en termes de titres éligibles, étant donné que sont autorisés dans cette enveloppe seulement les titres de sociétés dont le siège social est situé en Union européenne ou dans un autre État faisant partie de l’Espace économique européen (EEE) et ayant conclu avec la France une convention fiscale qui comporte une clause d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude ou l’évasion fiscale ou une convention d’assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l’évasion fiscales (4° du I de l’article L. 221-31 du code monétaire et financier). Vous pouvez donc investir dans des actions françaises et européennes exclusivement.
Attention, le Brexit, en vigueur depuis le 1er janvier 2021, a changé la donne pour les sociétés dont le siège social est situé au Royaume-Uni. Les actions de ces entreprises ne sont en effet plus éligibles au PEA (ou au PEA-PME pour les PME et ETI britanniques). Vous deviez donc, avant le 30 septembre 2021, les retirer de votre plan épargne en action : soit en cédant vos actifs, soit en les transférant vers un compte-titres. Passé cette date, la banque a toute autorité pour fermer le PEA du client, pour non-respect de la réglementation.
Pour les actions la règle d’éligibilité est donc facile à comprendre. Il y a cependant des exceptions, notamment pour les entreprises qui bénéficient d’avantages fiscaux et dont les actions ne peuvent plus être éligibles au PEA bien que le siège social soit dans l’UE.
En ce qui concerne les parts d’un fonds, la règle n’est pas tellement plus compliquée puisque 75 % du fonds doit être investi dans des actions d’entreprises éligibles au PEA. Cette règle, un peu plus flexible, permet d’avoir une exposition partielle sur des marchés étrangers, voire une exposition totale sur les marchés étrangers grâce aux montages que font certains émetteurs sur le mode de réplication des ETF. En ce qui concerne un ETF, il est souvent facile de savoir s’il est éligible au PEA ou non puisque l’information est généralement divulguée dans les documents commerciaux. En cas de doute, il est préférable de poser la question à l’émetteur ou à son courtier en Bourse.
Attention, les obligations d’États et d’entreprises ainsi que les parts de SCI (société civile immobilière) et de SIIC (les actions des sociétés foncières) ne sont pas éligibles au PEA.
Vous devrez d’abord sélectionner votre courtier en Bourse, afin de choisir le meilleur PEA, puis verser des sommes sur votre comptes en espèces. Votre dépôt initial peut être très faible. Ensuite, vous pourrez vous servir de cet argent pour acheter des actions, ou tout autre titre éligible au PEA, comme des fonds d’investissement par exemple.
Lorsque votre compte est ouvert et votre investissement initial effectué, concrètement, vous pouvez le visualiser dans votre compte-espèces sur l’interface du courtier. Pour vous constituer un portefeuille, il vous faudra ensuite sélectionner les titres sur lesquels vous souhaitez investir puis passer les ordres de Bourse correspondant.



Pour sécuriser ses plus values, il est essentiel de revendre ses titres au bon moment. Attention, un bon investisseur sait à la fois prendre ses bénéfices, et éviter une sortie prématurée d’un bon investissement. Une fois vos titres revendus, les sommes engrangées se retrouveront dans le compte-espèces du PEA. Si vous ne souhaitez pas les réinvestir car vous êtes dans un objectif de sécurisation des plus-values, le mieux est de les sortir de votre PEA pour les mettre sur un placement à capital garanti. En effet, le compte- espèces n’est pas rémunéré et avec le contexte actuel d’inflation, vous perdriez de l’argent en laissant vos plus-values dormir sur le compte-espèces.
Attention toutefois, pour éviter de payer un impôt sur les plus-values et ne pas entraîner une clôture automatique de votre plan d’épargne en actions, ne procédez à des retraits qu’après 5 ans de détention. Avant 5 ans de détention, il sera plus judicieux de conserver ces plus-values sur son compte-espèces en attendant la date fatidique.



Il existe plusieurs manières de gérer ses encours détenus sur un PEA.
La plupart des investisseurs décident eux-mêmes de leur allocation d’actifs et effectuent les arbitrages qui leur paraissent nécessaires selon les mouvements du marché boursier. Concrètement, cela signifie que c’est vous qui sélectionnez les titres à posséder en portefeuille, et c’est vous qui décidez quand les acheter et quand les revendre.
Attention tout de même : le stock-picking n’est pas une pratique évidente et si vous ne savez pas quoi acheter, quand acheter et quand vendre. Il peut alors être judicieux d’opter pour un investissement via des fonds qui délèguent la gestion à un professionnel. Vous n’aurez donc pas à vous soucier de stratégies d’investissement et, autre avantage de taille, cette option vous permet de diversifier vos placements pour un montant très raisonnable, dès quelques centaines ou milliers d’euros en fonction des OPCVM.
Si vous souhaitez privilégier une approche similaire mais avec des frais de gestion moindres, les ETF sont une excellente solution. En trackant des indices ou des stratégies, ils permettent un investissement « discount » et qui peut être aussi bien, voire bien plus rémunérateur que via un fonds traditionnel. Warren Buffett, l’investisseur légendaire, en a fait la démonstration, lui qui avait parié 1 million de dollars avec Protégé Partners, un hedge funds américain, que la performance des fonds spéculatifs serait inférieure à celle de l’indice américain S&P 500 sur 10 ans. Le pari a été remporté haut la main par le milliardaire : le fonds spéculatif n’a en effet obtenu que 2,2 % par an contre 7 % pour le S&P 500. Ainsi, un investisseur qui aurait acheté un ETF répliquant les performances du S&P 500 avec des frais de gestion inférieurs à 1 % aurait été bien inspiré.
La gestion sous mandat, qui consiste à déléguer la gestion de son PEA à un gérant spécialisé, est relativement peu connue du grand public. Il faut dire que ce type de gestion a longtemps été l’apanage d’une clientèle fortunée qui se voyait proposer un mandat de gestion lorsque les encours détenus sur cette enveloppe devenaient conséquents. Cependant, la gestion sous mandat du PEA se démocratise lentement.
La pratique consiste à déléguer la gestion de vos avoirs à une société de gestion. Des experts prennent à votre place les décisions d’investissement. Tous les arbitrages sont réalisés en fonction de votre profil de risque, de votre horizon de placement et de vos objectifs d’investissement.
Vous pouvez aussi avoir recours à la gestion pilotée pour votre PEA ou même pour votre PEA-PME en déléguant la gestion de votre enveloppe à un robo advisor. Certaines fintechs proposent cette option dès quelques centaines d’euros d’encours.
Il sera aussi possible, pour une clientèle d’initiés en ayant les moyens, d’opter pour la gestion conseillée de votre plan épargne en action auprès d’un conseiller en gestion de patrimoine disposant d’un agrément CIF (Conseiller en Investissements Financiers) qui vous fera des recommandations d’achat ou de vente d’actions en Bourse que vous pourrez appliquer ou non à votre PEA.



Un PEA comporte plusieurs types de frais, plus ou moins importants selon le courtier et le produit souscrit. On peut les scinder en quatre catégories.
Ils sont le plus souvent inexistants chez les courtiers en ligne et peuvent très vite grimper chez les banques traditionnelles.
Ils varient selon le courtier. Là aussi, ils sont souvent moins élevés chez les acteurs en ligne. De plus, la plupart d’entre eux proposent des offres destinées à différents profils sous forme d’abonnements qui donnent droit à un nombre défini d’ordres par mois. Ces frais de courtage dépendent donc du nombre d’opérations d’achat / vente que vous effectuez.
Très présente pour les contrats d’assurance-vie, la gestion sous mandat est plus confidentielle et s’adressait historiquement à des clients initiés ou fortunés. Désormais, la gestion sous mandat se démocratise par l’intermédiaire des offres en ligne des Fintech. Les frais liés à la délégation de gestion viennent se superposer aux frais occasionnés par le passage d’ordres.
Ils sont nuls en cas de détention d’actions en direct. Mais des frais de gestion sont applicables si vous détenez des ETF, FCP ou SICAV.
Un décret publié le 5 février 2020 introduit un plafonnement de certains frais pour les PEA et PEA-PME à compter du 1er juillet 2020. Sont concernés les frais d’ouverture et frais de dossier (limités à 10 €), les frais de tenue de compte (qui ne pourront pas dépasser 0,4 % de la valeur du PEA par an + 5€ maximum de frais fixes par ligne de titres), les frais de transaction pour les titres vifs (limités à 0,5 % du montant de l’opération pour les transactions en ligne et 1,2 % du montant de l’opération pour les autres transactions). Avec le décret du 14 juillet 2021, les mêmes plafonds s’appliquent désormais aux transactions portant sur des parts d’organismes de placement collectif (notamment les Exchange-traded funds ou ETF). L’investissement dans les entreprises non cotées est également concerné par ce nouveau décret et, désormais, les frais de transactions sur titres non cotés font l’objet d’un plafond spécifique, fixé à 1,2 % du montant de l’opération. Ces plafonds sont revalorisés tous les trois ans en fonction de l’indice Insee des prix à la consommation hors tabac.
Le Ministère de l’Économie et des Finances avait ainsi souligné dans un communiqué publié en février dernier : « À compter du 1er juillet 2020, une personne ayant investi 1 000 € dans des actions d’une société cotée s’acquittera au plus de 9 € de frais annuels, contre 20 € en moyenne actuellement ». Notez également que les frais de transfert passeront de 100 euros environ à 15 euros maximum. La mesure ne fait pas que des heureux et les distributeurs sont vent debout contre cette mesure. Elle constitue tout de même selon nous une bonne nouvelle pour les investisseurs même si les distributeurs seront désormais moins rémunérés pour le travail de sélection des titres. « Au motif d’encadrer, le gouvernement laisse les épargnants seuls face à leur allocation d’actif, seuls face aux marchés financiers, dont il n’est pas utile de rappeler ici la complexité et la volatilité » souligne Philippe Parguey, Directeur Général de Nortia. Mais c’est sans compter sur les nombreux investisseurs qui ne bénéficient pas de conseils et feront des économies substantielles. Rappelons également que de nombreux médias et courtiers en ligne proposent un accompagnement gratuit aux investisseurs.
Attention avant de souscrire un PEA à établir un comparatif PEA en tenant compte des frais pratiqués par le courtier mais aussi du nombre de titres disponibles et des éventuels supports et outils dont vous aurez besoin pour mener à bien vos investissements, afin de choisir le meilleur PEA.



Durant les 5 premières années de détention, tout retrait du PEA engendre sa clôture automatique. Au-delà de cette période, il est bien sûr aussi tout à fait possible de fermer son PEA de manière volontaire. Vous devrez alors en faire la demande auprès de l’établissement bancaire où vous détenez votre plan épargne, soit en vous déplaçant au guichet de la banque, soit par lettre recommandée avec accusé de réception, en indiquant bien les informations relatives à votre plan d’épargne en actions. N’oubliez pas d’y joindre le RIB du compte où vous souhaitez que les sommes détenues sur le PEA soient transférées.
Attention, certains établissements bancaires pourront vous prélever des frais de sortie qui peuvent considérablement varier d’un acteur à l’autre.
Depuis juillet 2020 et la mise en application du décret du 5 février 2020 relatif au plafonnement des frais afférents au plan d’épargne en action et au plan d’épargne en actions destiné au financement des PME et ETI, ces frais sont limités à 15€ par ligne de titres détenus transférée, l’ensemble plafonné à 150 €.
Vous souhaitez ouvrir un PEA chez un courtier plus compétitif et proposant davantage de services ? Attention, au lieu de clôturer votre PEA, vous avez tous intérêt à effectuer un transfert PEA pour conserver l’antériorité fiscale de votre enveloppe.
Sachez également que la plupart des courtiers en ligne, si vous transférez votre ancien PEA chez eux, vous proposent de vous rembourser les frais de clôture et de transfert exigés par l’ancien détenteur de votre PEA.

Un PEA peut être ouvert à la majorité auprès d’une banque (on parle alors de PEA bancaire) ou auprès d’une compagnie d’assurance (on parle alors de PEA Assurance). Toutes les banques traditionnelles, mais aussi la plupart des banques en ligne et courtiers en ligne proposent cette enveloppe pour faire fructifier votre patrimoine en Bourse.
Notez tout de même que l’ouverture d’un PEA est soumise à plusieurs conditions :
Le PEA ou Plan Epargne en Actions gagne avant tout à être connu pour sa fiscalité particulièrement avantageuse. Attention toutefois, les avantages fiscaux dépendent de la date d’ouverture de votre PEA.
En effet, en cas de retrait, avec un PEA ouvert depuis moins de 5 ans, les gains sont fiscalisés et taxés à 30 % (flat tax) ou bien au barème de l’impôt sur le revenu + 17,2 % de prélèvements sociaux si cela est plus avantageux pour vous. De plus, votre PEA sera automatiquement clôturé.
En cas de retrait ayant lieu après les 5 ans de détention de votre PEA, vous serez alors exonéré de l’impôt de plus-values mais devrez payer les prélèvements sociaux de 17,2 % et vous pourrez procéder à de nouveaux versements et des retraits partiels qui n’engendreront pas la clôture du PEA.
La loi de finances 2018 n’a donc que peu impacté le PEA qui a conservé l’intégralité de ses spécificités fiscales, et notamment sa fiscalité dégressive en fonction de sa date d’ouverture. Cependant, il a été touché par l’augmentation des prélèvements sociaux qui s’élèvent à 17,2 % depuis le 1er janvier 2018 (contre 15,5 % auparavant). En effet, le PEA permet de profiter d’avantages fiscaux au niveau de l’impôt sur le revenu mais en aucun cas au niveau des prélèvements sociaux. La loi Pacte 2019 a elle en revanche profondément bouleversé le fonctionnement du Plan d’Epargne en Actions, lui conférant davantage de souplesse, tout en conservant son cadre fiscal avantageux, et renforçant par là même son attractivité.
En cas de retrait sur le PEA, une fiscalité attractive en fonction de la durée de détention du PEA s’applique :
À noter que la date prise en compte est celle de l’ouverture du PEA et non celle des différentes prises de position. Il est donc intéressant mais aussi urgent, sur un plan fiscal, d’ouvrir un PEA, en effectuant un premier versement, même de 100 euros seulement, ne serait-ce que pour prendre date. Peu importe la banque ou le courtier chez qui vous l’ouvrez car un PEA, contrairement à une assurance-vie, est transférable d’un établissement à l’autre, ce qui permet de conserver l’antériorité fiscale. De plus, un PEA ne comporte pas de dépôt minimum ni de versement périodique obligatoire. Vous pourrez donc réaliser un premier versement unique ou bien opter pour la mise en place de versements réguliers selon votre convenance.
Sachez en outre que les pertes constatées lors de la clôture du PEA peuvent s’imputer sur les gains de cessions de valeurs mobilières éventuellement constatées par ailleurs.
Notez enfin que le mécanisme des taux historiques continue à s’appliquer pour tous les anciens PEA ouverts jusqu’au 31 décembre 2017. Le taux retenu est celui en vigueur au moment de la revente de vos titres. Même si l’exercice est fastidieux étant donné que cette mesure implique, lors des retraits du PEA, de regarder les gains engrangés année par année et leur appliquer le taux adéquat, elle avantage aussi considérablement les épargnants possédant d’anciens PEA. À partir du 1er janvier 2018, les taux appliqués sont ceux en vigueur lors du retrait ou de la clôture.
Nous tenons à rappeler que l’imposition ne s’applique que si l’argent quitte l’enveloppe. En cas de revente avec plus-values, si l’argent est conservé sur le PEA (conservé sur le compte-espèces ou en simple transit sur le compte-espèces avant de servir à acheter d’autres titres), vous ne paierez aucune taxation.
Les fonds d’un PEA restent toujours disponibles. À tout moment, l’épargnant peut piocher dans son compte-espèces ou vendre des titres pour récupérer des liquidités. Cependant, la fiscalité dégressive du PEA devrait inciter l’investisseur à ne pas effectuer de retraits avant les 5 ans de détention de son PEA.
Le PEA est idéal pour débuter en Bourse et investir à moyen long terme sur les marchés actions, avec une stratégie de Buy and Hold par exemple. Cela signifie que vous vous constituez, via le PEA, un portefeuille d’actions destinées à être gardées dans la durée. Le plan d’épargne en actions est pertinent en effet, si vous souhaitez épargner à moyen long terme.
Attention cependant, les titres éligibles au PEA sont limités aux sociétés dont le siège social est situé en Union européenne.
À noter : pour savoir si un titre peut figurer dans votre PEA, vous pouvez consulter son descriptif sur le site internet de votre courtier ou de votre banque, ou encore dans un journal spécialisé. Le descriptif du titre indique s’il est éligible au PEA.
PEA-investir-PME
Le PEA permet d’investir dans des actions cotées en Bourse mais également dans des sociétés non cotées. En effet, les sociétés non cotées peuvent être logées au sein d’un PEA à condition de ne pas détenir plus de 25 % du capital de celles-ci. Pour les chefs d’entreprise qui souhaitent profiter du PEA pour obtenir des dividendes nets d’impôt, le montant de ces dividendes ne doit pas excéder 10 % de la valeur des titres non cotés détenus dans le PEA.
Le PEA-PME pour investir dans les petites et moyennes entreprises
Notez aussi qu’il existe un PEA PME qui permet d’investir spécifiquement dans des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire (ETI), pourvu qu’elles soient éligibles à ce dispositif. Il s’agira en effet de titres cotés notamment sur Enternext mais aussi sur les compartiments B et C d’Euronext ainsi que d’Euronext Growth. Lancé en janvier 2014, le PEA PME comporte un plafond de 225 000€ (contre 150 000€ pour le PEA classique). Ces deux PEA sont cumulables mais pas leurs plafonds. Ainsi, en cas de cumul des deux enveloppes, le plafond total s’élève à 225 000 euros. En effet, le plafond du PEA PME a été révisé avec la loi Pacte 2019. Nous détaillerons son fonctionnement par la suite.



La règle de base pour l’éligibilité d’un titre au PEA est simple, rappelons-la : il faut que ce soit l’action d’une entreprise soumise à l’impôt sur les sociétés et dont le siège social est en France ou dans un état membre de l’Union Européenne. Il n’est donc pas possible d’investir en direct dans des actions de sociétés cotées sur les marchés hors UE comme des actions américaines par exemple ou encore les actions des émergents.
Cependant, le PEA permet aussi d’investir dans des OPCVM ainsi que dans des ETF ou trackers. En investissant dans certains fonds éligibles au PEA, vous pourrez investir indirectement dans des actions de sociétés hors Union européenne telles que des actions américaines ou asiatiques par exemple. De plus, certains ETF permettent aussi de recourir à l’effet de levier au sein d’un PEA pour miser sur la hausse ou la baisse de grands indices comme par exemple le CAC 40 ou le Nasdaq avec un effet de levier de 2.
Vous pouvez donc vous positionner sur des ETF éligibles au PEA répliquant l’indice Nasdaq (États-Unis) ou Nikkei (Japon). En étant investi de la sorte, vous pourrez tout de même diversifier votre portefeuille géographiquement et vous garantir une exposition aux marchés américains et japonais par exemple. Mais cela reste malgré tout limité.
Or, le manque de diversité d’un support pour investir en Bourse est particulièrement dérangeant quand on sait que la diversification est le meilleur moyen de limiter le risque en matière d’investissement.
En outre, le PEA pêche aussi sur la flexibilité. En effet, le plan d’épargne en actions ne permet pas d’avoir recours au SRD (services de règlements différés) ou d’investir dans des produits dérivés, ce qui élimine de facto la possibilité de vendre à découvert ou de profiter de l’effet de levier pour se couvrir ou doper la performance de ses investissements Bourse. Impossible donc de mettre en place des stratégies d’investissement sophistiquées !
Cependant, de nombreuses stratégies d’investissement restent possibles via un stock-picking de titres vifs, d’OPCVM classique ou d’ETF, comme les stratégies de type value, growth, dividendes, thématique (ISR par exemple).



Le PEA a considérablement évolué ces 5 dernières années. Découvrez les grands changements qui ont impacté le plan épargne en actions récemment.
Avant la loi de finance 2019, 3 périodes régissaient la fiscalité dégressive du PEA : avant 5 ans, entre 5 et 8 ans, après 8 ans. Désormais, dès 5 ans de détention, l’exonération de l’impôt des plus-values est totale, le PEA n’est pas clôturé et l’investisseur peut procéder à de nouveaux versements.
Désormais, un couple partageant une imposition commune peut détenir 2 PEA classiques et 2 PEA-PME.
Le plafond du PEA classique est fixé à 150 000 euros et le plafond d’un PEA-PME à 225 000 euros et si vous possédez ces enveloppes, vous bénéficiez alors d’un plafond commun de 225 000 euros et pouvez procéder à la répartition de vos avoirs entre ces deux enveloppes comme vous l’entendez à condition que le plafond du PEA classique n’excède pas les 150 000 euros. Ainsi, vous pourrez posséder 200 000 euros sur un PEA PME et 25 000 euros sur un PEA classique. Le plafond de tous les PEA cumulés ne peut dépasser 450 000 euros pour une famille (PEA, PEA-PME et PEA jeune cumulés).
Attention tout de même à ne pas dépasser ces plafonds communs aux deux enveloppes, sous peine de risquer une requalification qui peut se révéler très douloureuse.
La loi Pacte a créé un PEA jeunes destiné aux personnes âgées de 18 à 25 ans et rattachées au foyer fiscal de leurs parents. Jusqu’ici, cette catégorie de la population n’avait pas le droit d’ouvrir un plan d’épargne en actions, enveloppe réservée aux contribuables.
À noter : le plafond de ce PEA jeunes est fixé à 20 000 €. De quoi créer un outil pédagogique pour initier les jeunes à l’investissement boursier ! C’est aussi l’occasion pour la jeune classe, de pouvoir profiter des rendements long terme particulièrement attractifs des actions, une classe d’actifs autrement plus rémunératrice que les placements à capital garanti, livret A en tête, auxquels les jeunes doivent souvent se cantonner faute de propositions alternatives.
À noter : ce plafonnement de 20 000 euros disparaîtra, lors du détachement de l’enfant au foyer fiscal, sans remettre en cause l’antériorité du placement.



L’investissement sur les marchés actions s’envisage sur le long terme. Il peut donc être intéressant d’ouvrir un PEA dès lors que vous avez quelques liquidités à investir et que vous souhaitez investir sur le long terme. En revanche, il n’est pas recommandé d’investir uniquement pour profiter d’un hypothétique market timing à la hausse ou à la baisse et espérer ainsi une plus-value rapide.
Personne, même les plus grands experts financiers, ne sait quand un krach va avoir lieu ou quand une bulle va exploser, quelle sera son ampleur et combien de temps cela va durer. La plus grande prudence s’impose donc en matière de trading et mieux vaut ouvrir un PEA dans l’optique d’investir régulièrement sur le long terme.
C’est le moyen le plus sûr de profiter de l’attractivité du marché actions sur le très long terme.
Les investisseurs les plus audacieux et les moins averses au risque peuvent aussi penser que les menaces de récession en 2023 leur permettront d’acheter des actions en solde grâce à des valeurs injustement massacrées en Bourse. Mais gardez tout de même à l’esprit que la valorisation des marchés est assez haute et il faudra donc se montrer particulièrement sélectif et avoir un certain goût du risque compte tenu de la forte volatilité qui pourra perdurer encore durant l’année 2023.
En période de récession, il peut être tentant d’acquérir tous les titres dont le cours a dévissé avec l’espoir que le rebond soit considérable par la suite. Attention tout de même, s’il est tout à fait judicieux d’investir dans les valeurs injustement massacrées, toutes les actions qui ont fait le plongeon ne devraient pas se retrouver dans votre PEA. Il faut distinguer les actions qui ont baissé pour des raisons conjoncturelles des actions qui ont baissé pour des raisons structurelles.
Il faudra se montrer très sélectif afin de choisir les titres les plus solides qui sauront résister à la crise. Les titres éligibles au PEA se limitant aux sociétés dont le siège social est situé dans l’Union Européenne, il pourra être opportun de sélectionner les valeurs les plus solides du CAC 40 mais aussi du DAX 30 par exemple.



Après un krach ou une crise, dès lors que les marchés deviennent baissiers, il convient de réévaluer son allocation d’actifs pour se débarrasser des titres les plus risqués. Attention tout de même à ne pas vous montrer excessif et à ne pas solder toutes les positions de votre PEA.
Si les fondamentaux qui vous ont poussé à acquérir un titre sont toujours présents, inutile de vendre. Faites preuve de patience et vous devriez voir vos actions s’apprécier de nouveau sur le long terme.
Vous partez en vacances et souhaitez passer un séjour serein sans vous faire un sang d’encre pour les investissements détenus sur votre PEA ?  Si vous n’avez pas d’accès Internet, que vous partez dans des contrées lointaines dont le fuseau horaire ne correspond pas aux places boursières sur lesquelles vous avez investi, ou tout simplement si vous voulez profiter de votre famille et/ou de vos amis sans garder les yeux rivés sur l’appli de votre courtier pour surveiller les cours de Bourse, il existe plusieurs moyens de protéger son portefeuille et de profiter pleinement de ses congés.
D’abord, vendez les positions les plus risquées. Il est grand temps de se débarrasser des valeurs qui ne sont pas viables économiquement et/ou dont le ratio de solvabilité n’est pas bon par exemple. Vous obtiendrez ainsi des liquidités qu’il sera judicieux de réinvestir pour diversifier au maximum votre portefeuille. La diversification numéraire et sectorielle ne devrait pas vous poser trop de problème. Pour ce qui est en revanche de la diversification géographique, profitez des possibilités offertes par le PEA en termes de fonds ou d’ETF pour élargir votre zone d’investissement et ne pas vous limiter uniquement aux actions françaises. Vous pourrez aussi placer des ordres stop pour limiter les pertes éventuelles. Si votre courtier Bourse propose les ordres stop suiveurs, sautez sur l’occasion, vous pourrez ainsi accompagner la hausse de votre titre tout en vous protégeant d’un éventuel retournement. Enfin, vous pourrez avoir recours aux ETF Bear pour couvrir votre portefeuille boursier à court terme, en choisissant par exemple un ETF bear sur le CAC 40 si vous êtes fortement exposé aux valeurs du CAC 40. Ainsi, si le CAC 40 baisse, la valeur de votre ETF Bear va augmenter et compenser la baisse de vos actions du CAC 40. De quoi protéger sur le court terme ses positions sur les valeurs de l’indice phare de la Bourse de Paris !



Même si le PEA, contrairement au compte titres, ne permet pas d’investir dans n’importe quelle action étrangère en direct (comme l’action Apple ou l’action Amazon par exemple) ni de mettre en place des stratégies de gestion avec des produits dérivés comme les options par exemple (l’achat d’option put pour se couvrir de la baisse), ou encore d’utiliser la vente à découvert ou l’effet de levier grâce au SRD (service de règlement différé), il n’est pas uniquement réservé aux investisseurs débutants.
En effet, par son avantage fiscal majeur, même un investisseur chevronné aura tout de même intérêt à cumuler PEA pour ces stratégies moyen long terme (notamment Buy&Hold) et compte titres pour des stratégies plus dynamiques et sophistiquées.
Rappelons aussi que, dans la mesure où il impose une démarche de long terme à l’investisseur, le PEA est idéal pour les jeunes actifs afin notamment de les sensibiliser aux vertus de l’épargne par l’investissement productif.
Dans une ère post fonds euros où cette enveloppe ne rapporte quasi plus rien, l’assurance vie qui n’est intéressante que par sa composition en unités de compte (UC) peut aussi se poser comme une alternative d’investissement au PEA et au compte titres. De fait, l’assurance-vie est aussi un cadre juridique et fiscal qui permet d’investir sur les marchés financiers au travers des unités de compte.
On notera que l’assurance-vie, si elle ne permet pas de mettre en place des stratégies de gestion très sophistiquées comme le compte titres, permet néanmoins une diversification proche du PEA. Les contrats d’assurance vie nouvelle génération proposent des actions en direct, des ETF, des sicav, des produits structurés et même des SCPI pour se positionner sur le marché immobilier via la pierre papier.
L’assurance-vie est cependant moins avantageuse que le PEA en termes de fiscalité. Il faut dire que, sur le plan fiscal, force est de constater que le PEA demeure un placement à la fiscalité imbattable s’il est détenu pendant au moins 5 ans. L’assurance-vie reste cependant plus avantageuse fiscalement en matière de transmission/succession.
Comme nous l’avons vu, l’ouverture d’un PEA débute avec le premier versement sur le compte-espèce. C’est cette date qui est retenue pour déterminer l’antériorité fiscale du PEA. Les achats et revente de titres sont possibles dès lors à tout moment. On parlera d’arbitrages.
Il reste possible à tout moment de retirer des sommes détenues sur le PEA vers un autre compte. On parlera de retraits. Cependant, les retraits n’auront pas les mêmes conséquences en fonction de la durée de vie de placement. Si les retraits interviennent avant les 5 ans de détention du plan, le PEA est automatiquement clôturé et les gains sont taxés au PFU ou Flat tax à 30 %, ou bien au barème de l’impôt sur le revenu + prélèvements sociaux si cela est plus avantageux pour vous. Il en est de même en matière d’imposition si vous décidez de clôturer votre PEA avant les 5 ans de détention. Au-delà des 5 ans de détention, vous pouvez effectuer des retraits sans que cela n’engendre la fermeture du plan. De plus, les gains sont exonérés de l’impôt sur les plus-values. Ils sont tout de même taxés à 17,2 % car les prélèvements sociaux restent dus. La taxation est identique en cas de clôture du plan au-delà de 5 ans. Il est bien sûr possible de garder son plan bien au-delà de 5 ans et de profiter de nombreuses années de l’exonération d’imposition sur les plus-values.

Le PEA permet à l’investisseur particulier d’investir en Bourse et ainsi de bénéficier de la performance particulièrement attractive sur le long terme des actions, le tout dans un cadre fiscal privilégié puisque, au-delà de 5 ans de détention, les gains sont exonérés d’imposition mais les prélèvements sociaux restent dus.

Tout particulier peut ouvrir un PEA (la détention est limitée à deux par foyer fiscal hors PEA jeune) auprès de l’établissement de son choix comme Bourse Direct, Boursorama, etc. Toutes les banques traditionnelles proposent ce grand classique de l’épargne mais seulement certaines banques et certains courtiers en ligne. Il ne fait pas partie de l’offre des neobanques.

En premier lieu, il conviendra de choisir un courtier en Bourse. Ensuite, au moment de l’ouverture de votre PEA, vous devrez procéder à un versement sur le compte-espèces. Ces sous vous serviront ensuite à acheter les titres que vous aurez sélectionnés (actions mais aussi fonds d’investissement comme des SICAV par exemple ou encore des ETF) en passant les ordres de Bourse adéquats.

Si l’on veut changer de courtier ou banque, pour bénéficier de l’antériorité fiscale de son PEA, mieux vaut procéder à un transfert qu’à une clôture. La plupart des banques et courtiers en ligne comme Bourse Direct ou Boursorama proposent un remboursement des frais de transfert, dans une limite de 200€ environ. Votre nouveau courtier effectuera pour vous la demande de transfert. Pour cela, il conviendra de lui communiquer le dernier relevé de situation de votre PEA comportant les références de votre plan et les coordonnées de votre ancien courtier.
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Clémence Tanguy |
Responsable Editoriale – Café de la Bourse
Après des études littéraires et une double formation en communication à la Sorbonne et au CELSA, Clémence Tanguy a travaillé à la SNCF et au Conseil Général des Hauts-de-Seine avant d’intégrer l’équipe de Café de la Bourse en 2015. Elle est en charge des sujets relatifs à l’actualité macro-économique, aux crypto-monnaies, aux produits financiers, aux finances personnelles et à l’investissement en général, avec une approche pédagogique et pragmatique.
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