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Beaucoup d’épargnants privilégient la sécurité à la rentabilité, surtout avec la volatilité des marchés financiers en toile de fond. Avec un taux du livret A réduit à 0,50%, l’assurance-vie monosupport conserve un intérêt certain.

Avec la volatilité des cours de bourse et le récent krach boursier, les placements sans risque reviennent sur le devant de la scène.

Fin 2019, le rendement des assurances vie a longuement été discuté. Suite à la baisse des taux obligataires, la rémunération nette de nombreux fonds en euros est passée sous le taux d’inflation. Certaines dispositions de la loi Pacte incitaient les Français à placer une partie de leur épargne dans des titres financiers (PER, fonds Eurocroissance…). Quelques assureurs ont pris le parti de mettre le fonds en euros sur la touche, incitant les particuliers à transformer leurs vieux contrats en multisupport afin d’investir dans des unités de compte.

Mais la chute vertigineuse des marchés financiers début mars remet la question sur la table. A peine ont-ils pu être tentés par le fait de risquer une partie de leur épargne sur les marchés, les Français sont refroidis par le fort mouvement baissier des titres. Y compris avec de fortes fluctuations, l’histoire montre que les placements boursiers restent rentables à long terme. Mais dans un contexte d’incertitudes, l’assurance-vie monosupport apparaît comme un éternel placement refuge.
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Les fonds en euros des contrats monosupports permettent de protéger son capital. Aujourd’hui, une grande partie des épargnants privilégie la sécurité à la rentabilité. Certains fonds sont cependant plus performants que d’autres, leur rendement variant en fonction du contrat et de la politique de l’assureur.

En 2019, le rendement de ces fonds a atteint un niveau plancher, passant de 1,80% brut en 2018 à 1,4% brut en moyenne (source : Good value for Money). Parmi les assureurs, les mutualistes ont servi les meilleurs taux, la plupart entre 1,60% et 1,80% (Carac, Maif, Macif, Maaf…). Les contrats MIF tiennent le haut du podium avec 1,95% brut, devant ceux de la GMF avec 1,90% (Multeo…).

Du côté des banques en ligne, les résultats sont variables. Carrefour Banque affiche un coquet 2,14% sur son contrat Carrefour Horizons. Malheureusement, il a cessé d’être distribué fin 2019. Fortuneo a servi 1,60% à ses clients. Le reste des contrats tourne autour de 1,15% (ING, Boursorama…).

Les contrats des banques traditionnelles et assureurs privés sont plus décevants. Le fonds Eurossima de Generali affiche 1,15% brut, Swiss Life seulement 1%. Le fonds Confluence du Crédit Agricole atteint 0,75% et Erable de la Société Générale 0,90%, tout comme Fructi-Selection de la Banque Populaire. Les contrats de la Caisse d’Epargne tombent à 0,55%.
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Dans une conjoncture de taux obligataires très bas, les rendements 2020 ne seront pas supérieurs à ceux de 2019. D’autant que le plan de relance économique post-crise du Coronavirus sera vraisemblablement basé sur une politique d’incitation à la consommation et à l’investissement plutôt qu’à l’épargne. Sans nul doute, les contrats multisupports seront à nouveau poussés sur le devant de la scène. Après la tempête financière, y investir pourra d’ailleurs être intéressant compte tenu de la baisse de valeur des unités de compte et de leur potentiel de croissance.

Certains assureurs envisagent de restreindre l’accès des fonds en euros, en les incluant uniquement dans des contrats multisupports. Il sera alors nécessaire d’investir une partie de son épargne dans des unités de compte pour y placer son épargne.

Ce type de contrats existent déjà et peut offrir des rendements intéressants. Le fonds Securité Pierre Euro de Primonial a par exemple servi 2,80% à ses épargnants en 2019. Il est lié au contrat multisupport Serenipierre. Chaque versement doit être investi au moins à 50% dans des unités de compte.

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