Fiscalité avantageuse, diversification entre fonds en euros sécurisés et supports plus risqués, outil successoral… le placement préféré des Français coche toutes les cases. Si ce n’est pas déjà fait, sautez le pas !

L’assurance vie est, de loin, le placement préféré des Français, avec un encours total de 1949 milliards d’euros à fin juin 2024 d’après France Assureurs. Succès amplement mérité puisque ce produit a tout pour plaire : il est incontournable à tout âge, et quel que soit votre goût du risque. En effet, il permet d’investir à la fois sur des produits financiers présentant un risque en capital, via les unités de compte (UC) investies sur les marchés financiers (actions, obligations, Sicav, FCP, etc.), et de façon sécurisée avec le fonds en euros à capital garanti.
Ce dernier est plébiscité par les épargnants, qui y placent 72% de leurs contrats d’assurance vie. Largement investi en obligations d’Etat, le fonds en euros a rapporté 2,60% en 2023, après sept années sous la barre symbolique des 2% en raison de la baisse des taux d’intérêt sur les marchés financiers. Mais il est possible de faire bien mieux, car la plupart des compagnies proposent actuellement un bonus de rémunération sur le fonds en euros, pour 2024 et 2025, à condition d’investir entre 30 et 50% de son versement sur des unités de compte. «Ce bonus permet de dégager un rendement compris entre 3,80% et 4,80% sur le fonds en euros, explique Cyrille Gerbert, conseiller en gestion de patrimoine au sein du réseau Neofa, c’est une vraie opportunité, d’autant que l’épargnant, pour répondre à la condition imposée, peut choisir des unités de compte à faible risque s’il le souhaite
(1) Net de frais de gestion, brut de prélèvements sociaux. (2) UC = unités de compte, à savoir tous les supports financiers autres que le fonds garanti en euros. (3) Le contrat n’a été créé qu’en 2023, donc pas de performance pour 2022. (4) Contrat à support unique composé du seul fonds garanti en euros. Source : Good Value for Money.
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La liste des supports disponibles dans les contrats est en effet quasiment illimitée, de nombreux assureurs en proposant plusieurs dizaines, voire centaines. Il s’agit de fonds investis en actions, sur toutes les zones géographiques, en obligations, en monétaire, ou de fonds diversifiés. «On trouve aussi des fonds de capital investissement accessibles pour des tickets d’entrée limités, souvent à partir de 5 000 euros», explique Cyrille Gerbert. Ou encore des fonds immobiliers et des fonds structurés à capital garanti. «L’assurance vie permet une vraie diversification de son patrimoine, tout en donnant la possibilité à l’épargnant de choisir entre gérer son contrat lui-même ou déléguer la gestion à un professionnel : difficile de trouver mieux», ajoute Stéphane van Huffel, fondateur de Netinvestissement. Les acteurs en ligne proposent la gestion financière sous mandat, déléguée à un professionnel, dès quelques centaines d’euros.
Côté fiscalité, l’assurance vie bénéficie d’un régime de faveur. S’il reste possible d’effectuer un retrait à tout moment, l’idéal est d’attendre le huitième anniversaire du contrat pour bénéficier d’une imposition allégée. En effet, en cas de retrait après huit ans, les gains annuels bénéficient d’un abattement de 4 600 euros pour un célibataire et de 9 200 euros pour un couple marié ou pacsé. Au-delà, ils sont taxés à 7,5% (plus les prélèvements sociaux de 17,2%) si l’encours total de l’épargnant en assurance vie est inférieur à 150 000 euros.
«Dans la pratique, il est possible de calibrer le montant de ses retraits annuels pour rester dans les limites de l’abattement et de ne supporter alors que les prélèvements sociaux», précise Ruben Brami, fondateur de Twenty-Six Patrimoine. Pour les contrats de moins de huit ans, les gains sont soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30%. Il est recommandé d’anticiper son retrait, car il faut généralement entre deux et quatre semaines pour recevoir la somme, en fonction des assureurs.
La liste des atouts de l’assurance vie ne s’arrête pas là. Cette enveloppe permet aussi de préparer la transmission de son capital à son décès. Les versements réalisés avant les 70 ans de l’épargnant bénéficient, à son décès, d’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire pour l’ensemble des contrats détenus. Au-delà, la taxe s’élève à 20% entre 152 500 euros et 852 000 euros par bénéficiaire, puis à 31,5%. Il reste possible de modifier la liste des bénéficiaires à tout moment, par exemple pour ajouter ses petits-enfants si on le souhaite.
Les versements réalisés après les 70 ans bénéficient, quant à eux, d’un abattement de 30 500 euros tous contrats confondus, à répartir sur l’ensemble des bénéficiaires. Au-delà, les droits de succession s’appliquent. «Dans la mesure du possible, il faut concentrer ses versements avant ses 70 ans, d’autant que l’assurance vie reste liquide : en cas de besoin, il sera toujours possible d’effectuer un retrait», précise Ruben Brami.
Pour optimiser la performance du contrat, privilégiez les enveloppes à frais d’entrée réduits, c’est-à-dire compris entre 1 et 1,50%, voire 2%. A noter, il existe de nombreux contrats sans frais, disponibles dans les banques en ligne (BoursoBank, Fortuneo, Hello bank!…) ou chez les acteurs de l’épargne en ligne (Altaprofits, Linxea, Meilleurtaux, Placement-direct.fr…).
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