Pour préparer l’avenir financier de votre enfant et épargner au fil de l’eau, plusieurs solutions sont possibles. Vous pouvez ainsi souscrire un livret A à son nom, un livret enfant, un livret jeune, un plan d’épargne logement (PEL) ou un compte épargne ou encore une assurance-vie.
En revanche, le livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux personnes disposant de revenus modestes, ou le plan d’épargne en actions (PEA) sont uniquement accessibles aux personnes majeures. Le livret de développement durable et solidaire (LDDS) est également dédié aux seuls majeurs, sauf dans le cas exceptionnel où le mineur dispose de revenus personnels et n’est plus rattaché au foyer fiscal de ses parents.
On ne manquera pas non plus de rappeler que la loi Pacte a créé un PEA jeune, un nouveau produit à destination des 18-25 ans, mais son cadre reste limité.
Sans risque, sans frais et liquide, le livret A peut être ouvert dès la naissance de l’enfant. Il n’est pas soumis à l’impôt ni aux contributions sociales. Plafonné à 22.950 €, son taux est fixé à 0,75 % depuis le 1er août 2015, et a été gelé jusqu’en février 2020. Mais la formule de calcul qui permet de fixer le niveau de rendement pourrait conduire à ramener le taux à 0,5 % en février prochain. Il y a néanmoins de fortes chances que Bercy décide de passer outre et opte pour le maintien à son niveau actuel, afin de ne pas créer de remous dans l’opinion publique avant les municipales.
Malgré son rendement modeste, il reste difficile de faire de l’ombre au livret A, vers lequel se dirige 95 % de l’épargne réglementée des moins de 25 ans, comme le souligne l’Observatoire de l’épargne réglementée.
Les banques proposent malgré tout d’autres livrets en complément. Livret Premier pas à la Banque Populaire, livret Tiwi au Crédit Agricole, les livrets enfant classiques sont disponibles dès la naissance et doivent être clôturés à l’âge de 12 ans. Leur rémunération varie largement d’un établissement à l’autre : de 0,75 % à 2 %, selon notre relevé réalisé le 2 septembre.
Leur principal handicap tient cependant à la fiscalité. En effet, contrairement au livret A ou au livret jeune (lire ci-dessous), les rémunérations de ces livrets enfant sont soumises aux prélèvements sociaux (17,2 %) et sont imposables sur la feuille d’impôt des parents.
Il n’est donc pas surprenant que certains établissements aient d’ailleurs choisi de tirer un trait dessus, à l’image de Société Générale. La banque au logo rouge et noir a arrêté il y a une dizaine d’années la commercialisation de son livret Eurokid.
Avec une rémunération limitée à 0,75 %, ce produit ne parvenait pas à rivaliser avec le livret A. De son côté, BNP Paribas n’en propose pas non plus.
A partir de 12 ans, mieux vaut opter pour le livret jeune, qui est plafonné par l’Etat à 1.600 € de versement. Mais l’un des avantages tient au fait que ses intérêts sont totalement défiscalisés. Son taux doit être au moins équivalent à celui du livret A. Comme le montre notre tableau comparatif ci-dessous, les banques sont généralement nettement plus généreuses. La Banque Postale propose ainsi 1,5 % net, le CIC 1,75 %, et Axa Banque, HSBC et Hello Bank vont même jusqu’à 2 %.
Malgré un plafond réduit, ce type de livret permettra à l’enfant de se familiariser avec la gestion de son budget. Il offre aussi l’avantage de la souplesse, avec, le cas échéant, la possibilité d’obtenir une carte bancaire de retrait avec l’accord de ses parents et de récupérer son épargne à tout moment. Le livret jeune pourra être conservé jusqu’aux 25 ans du titulaire. Il sera ensuite transformé en livret bancaire classique au sein de son établissement de crédit.
Les banques en ligne ont pour la plupart d’entre elles fait le choix de ne pas distribuer le livret jeune. Mis à part Hello Bank et Monabanq, qui proposent d’ailleurs des taux assez attractifs pour les 12-25 ans, les banques numériques comme Boursorama ou ING préfèrent donner accès aux mineurs à leurs livrets adultes. La banque néerlandaise propose ainsi son produit phare, le livret épargne orange. Il permet ainsi d’épargner jusqu’à 3 millions d’euros et rapporte 2 % brut les deux premiers mois sur les 15.000 premiers euros versés pour toute ouverture d’un compte courant, mais seulement 0,05 % brut par la suite.
Même constat pour les livrets enfant auxquels les banques en ligne ne font pas de place. On signalera néanmoins que Fortuneo propose un livret dédié aux moins de 18 ans, baptisé livret + enfant. Ses intérêts sont soumis aux prélèvements fiscaux et sociaux. Pour toute première ouverture, la filiale du Crédit Mutuel offre jusqu’au 31 octobre une prime de 80 €, sous réserve d’un versement initial compris entre 300 € et 9.920 €.
Et le PEL ? Ouvrir un plan d’épargne logement pour son enfant présente peu d’intérêt. Sa rémunération est en effet réduite à 1 % brut par an, soit 0,7 % après prélèvement forfaitaire unique. D’autant que le plan d’épargne logement donne droit à un prêt pour un emprunt de 92.000 € au maximum, au taux de 2,2 %, ce qui est moins intéressant que ce que l’on trouve sur le marché.
Pour constituer un capital pour ses descendants – qu’il s’agisse de ses enfants voire de ses petits- enfants -, l’assurance-vie reste l’une des meilleures alternatives, surtout si l’on se projette sur le long terme. Ainsi, en 2018, le rendement moyen des fonds en euros s’est élevé à 1,8 % net de frais de gestion, ce qui reste plus qu’honorable dans un univers de taux historiquement bas.
Il devrait cependant encore baisser en 2019.
Véritable couteau suisse pour l’épargnant, l’assurance-vie ne prévoit pas de limite d’âge de souscription. Après un premier versement, le contrat peut ensuite être alimenté ou non. Les contrats multisupport permettent d’avoir accès à de multiples solutions d’investissement, plus risquées mais plus rémunératrices, comme des FCP, des actions ou de la pierre papier (SCPI).
Rappelons aussi que la fiscalité de ce qui reste le placement préféré des Français devient optimale au bout de huit ans, ce qui plaide pour une ouverture dès le plus jeune âge. Et, contrairement à certaines idées reçues, l’argent placé sur un contrat d’assurance-vie n’est pas bloqué pendant plusieurs années. Ayant la possibilité d’effectuer des rachats tout au long du cycle de vie du contrat, il est possible de récupérer du capital à tout moment (lire notre dossier du 15 juin 2019, Investir n° 2371).
Les parents pourront mettre en place des versements programmés à date régulière, mais aussi ouvrir un contrat au nom de leur enfant en y associant un « pacte adjoint ». Cette disposition permetde fixer les modalités d’utilisation des sommes, en les rendant par exemple indisponibles (pas de rachat ni de retrait possible) avant un certain âge, généralement jusqu’à ses 25 ans.

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