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Les rendements diminuent, mais plusieurs contrats arrivent à contenir la baisse.

” src=”/medias/2020/02/07/1893818_1582292100_taux-2020_74x39.jpg” /> L’assurance-vie résiste à la tempête
Le PER signe le renouveau de lépargne retraite | Crédits photo : Shutterstock Le PER signe le renouveau de l’épargne retraite

 Le PER part de très loin par rapport à l'assurance-vie

 Le PER part de très loin par rapport à l'assurance-vie

 Le PER part de très loin par rapport à l’assurance-vie

Dans la liste des choses souvent remises à plus tard, on trouve en bonne position la préparation de sa retraite et, peu après, la transmission de son patrimoine. A la faveur d’un printemps où les épargnants sont enfermés à la maison à cause d’un vilain virus, ils ont maintenant tout le temps nécessaire pour se pencher sur ces questions.
Déjà, le tout nouveau plan d’épargne retraite (PER), commercialisé depuis octobre 2019, a rencontré un grand succès : 84.000 contrats ont été ouverts durant le dernier trimestre 2019. Chez Groupama, le PER a fortement contribué à une multiplication par 2,3 des nouvelles souscriptions, tous produits confondus, en janvier 2020 par rapport à janvier 2019. « Comme le bon conseil, c’est de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, quand vous voyez quelqu’un venu pour un PER qui ne possède pas d’assurance-vie, vous lui en proposez une aussi », explique Jean-François Garin, directeur général de Groupama Gan Vie. Tous les acteurs affirment que ces produits sont « complémentaires ». Le contraire eut été étonnant puisqu’ils proposent les deux…
Mais n’y en a-t-il pas un qui se démarque par rapport à l’autre dans l’objectif de la préparation de la retraite ?
Pour comparer ce qui est comparable, nous avons choisi de regarder uniquement le PER individuel par rapport à l’assurance-vie. Car il n’y a pas un plan d’épargne retraite, mais trois.
Le PER individuel (que l’on appelle aussi PERin  ou PER1) est celui que tout particulier peut ouvrir de sa propre initiative. Les autres, ceux que l’on nomme les compartiments 2 et 3, correspondent à de l’épargne collective : c’est l’entreprise qui négocie et souscrit auprès de l’assureur.
Au sein du PERin, il existe même deux formules possibles : assurance ou bancaire. Nous nous sommes restreints au premier du genre, toujours pour comparer les produits les plus proches.
Contrairement à l’assurance-vie, dont les avantages fiscaux se situent en sortie, le PERin permet de déduire ses versements en entrées de son revenu imposable. Prenons l’exemple de quelqu’un qui placerait 4.000 €. Si cet épargnant déclare 40.000 € par an, il peut donc soustraire cette prime de son revenu. Il ne sera imposé que sur 36.000 €.
Avec le PERin, le capital est toutefois bloqué jusqu’à la retraite, tandis que – on l’oublie souvent – l’argent sur un contrat d’assurance-vie est disponible à tout moment (il est juste fiscalement moins avantageux de le retirer avant huit ans).
Dans tous les cas, et c’est une grande avancée du PER par rapport au plan d’épargne retraite populaire (Perp), l’épargnant peut choisir soit de retirer (« racheter ») partiellement ou totalement l’argent accumulé, soit de sortir en rente viagère. A noter que l’on peut combiner à la fois des sorties en capital et des sorties en rente.
Avec la rente, comme pour un logement vendu au viager, il recevra un loyer de la part de l’assureur, mais n’aura plus jamais accès au capital et ne pourra pas le transmettre. Si l’épargnant choisit la sortie de son PERin en un ou en plusieurs rachats, ceux-ci seront soumis à l’impôt sur le revenu et les plus-values au prélèvement forfaitaire unique (PFU).
La question essentielle pour départager ce placement et l’assurance-vie sur le plan fiscal est de savoir si le taux de la tranche marginale d’imposition (TMI) va diminuer à la retraite. Si tel est le cas, alors le PER possède un avantage certain, tout particulièrement pour les revenus soumis aux tranches supérieures à 30 % durant la vie active.
Attention toutefois au moment de la sortie : « Le meilleur conseil à donner, c’est de fractionner les rachats, insiste Jean-François Garin. De ne pas retirer tout d’un coup pour ne pas passer sur une TMI plus élevée. » Un capital important sorti en un an risquerait en effet de faire franchir au contribuable un nouveau seuil d’imposition. Les plus-values, enfin, demeurent soumises au PFU dès le premier euro : 17,2 % de prélèvements sociaux et 12,8 % d’impôt à proprement parler. A noter qu’il est possible de ne pas opter pour la déduction des entrées. En sortie, le capital est alors exonéré et les gains sont soumis au PFU. Une solution qui apparaît dans ce cas moins avantageuse que l’assurance-vie.
Cette dernière sera particulièrement adaptée à ceux dont la TMI reste égale, ne diminue pas, voire augmente à la retraite (lire simulations ci-dessous). Les plus-values de l’assurance-vie (seuls les gains sont fiscalisés) sont également soumises aux prélèvements sociaux, mais les contrats de plus de huit ans bénéficient d’un abattement de 4.600 € (9.200 € pour un couple) par an et un taux d’imposition réduit de 7,5 % ­(contre 12,8 % avant le huitième anniversaire).
L’avantage du PERin, comme la plupart des carottes fiscales, possède des limites, certes très larges, mais qu’il faut bien avoir en tête pour savoir comment orienter son épargne. La déductibilité des entrées est limitée à 10 % des revenus professionnels dans la limite en 2020 de 32.419,20 € (retenir la somme la plus faible des deux).
Les épargnants seront toutefois contents d’apprendre que les plafonds peuvent se cumuler d’une année sur l’autre : « Ce plafond est aussi éventuellement composé du reliquat des sommes non utilisées pour les années n – 2 et n – 3, explique Eric Forien, associé au cabinet Chéops. C’est le fameux plafond épargne retraite qui figure sur les avis d’imposition. Mais, comme en France on est dans un pays bizarre, l’année où le gouvernement sort le PER, il y a un avis d’imposition sur deux sur lequel le plafond d’épargne retraite n’apparaît pas. » Petite bévue de l’administration. Il est toutefois possible de le demander à tout moment au service des impôts. « Quand on est à 41 % de TMI, il faut absolument profiter de son plafond », ajoute Eric Forien.
Un salarié peut ainsi espérer un maximum de déductibilité de 90.000 € environ en 2020. Et encore, c’est compter sans les plafonds non utilisés du conjoint marié ou pacsé. Les sommes sont en effet mutualisables.
Dernière déduction possible : celle des versements effectués sur un PERin pour un enfant. Dans la mesure où celui-ci n’a pas de revenus, le plafond sera de 4.052 € par enfant et par foyer fiscal (mais pas par parent !).
Néanmoins, il n’est pas possible de mutualiser son propre plafond avec celui de son enfant ; inutile de verser plus de 4.052 € sur le PER d’un enfant en espérant pouvoir déduire davantage. A moins que les plafonds consacrés à l’enfant n’aient pas été atteints les années précédentes, dans ce cas ils peuvent aussi se cumuler.
Pour l’année 2020, une personne seule qui aurait déjà utilisé ses plafonds les années précédentes, pour elle et son enfant, est donc susceptible de bénéficier d’une déduction de 36.471,20 € (4.052 € + 32.419,20 €) exactement. « Si vous ouvrez un PER à votre fils, il ne pourra récupérer l’épargne que lorsqu’il aura l’âge de partir à la retraite, avertit toutefois Marion Capèle, directrice du pôle Solutions patrimoniales chez Natixis. Il existe heureusement une exception, importante : s’il souhaite acheter sa résidence principale. » Car il s’agit là d’une des raisons de déblocage anticipé (lire p. 18), et c’est seulement dans cette optique-là qu’il peut y avoir un intérêt d’ouvrir un PERin pour un enfant.
Outre l’aspect fiscal, le PERin doit aussi poser la question de la transmission : il s’agit d’un deuxième set du match entre ce placement et l’assurance-vie. Le PER possède clairement un avantage si l’objectif est bien de préparer ses vieux jours et si l’imposition diminue à la retraite. Mais « l’assurance-vie est la base, défend Olivier Sentis, directeur général de la MIF. Il faut l’avoir parce que c’est la disponibilité de l’épargne ». Les autres aspects patrimoniaux et la gestion globale du patrimoine sont à prendre sérieusement en compte. Et, dans ces domaines, elle offre beaucoup plus de souplesse.

Comment calculer le maximum déductible ?

Les versements sur un plan d’épargne retraite sont déductibles du revenu imposable dans la limite de 10 % des revenus. Le plafond correspond au minimum à 10 % du PASS (plafond annuel de la Sécurité sociale : 40.524 € en 2019) de l’année n – 1, soit 4.052 € pour 2020. Autrement dit, si 10 % des revenus du contribuable sont inférieurs à cette somme, il pourra quand même déduire fiscalement ses versements jusqu’à 4.052 €.

Ceux qui gagnent davantage peuvent déduire leurs versements dans la limite de 10 % de leurs revenus jusqu’à 8 PASS. Cela signifie que les revenus pris en compte pour la déductibilité sont au maximum de 324.192 € (40.524 € X 8). Donc, ces heureux contribuables pourront déduire, dans le meilleur des cas, 10 % de 324.192 €, soit 32.419 € en 2020. Il s’agit d’un plafond. Par exemple, pour quelqu’un déclarant un revenu imposable de 100.000 €, la déduction sera au maximum de 10.000 €. Ces règles valent pour les salariés. Les indépendants bénéficient, en plus, de 15 % par tranche de revenus compris entre 1 et 8 PASS. Ils peuvent ainsi aller jusqu’à 76.101 € de déduction.

A noter que les plafonds non utilisés d’une année sur l’autre peuvent se cumuler jusqu’à trois ans.

Comment calculer le maximum déductible ?

Les versements sur un plan d’épargne retraite sont déductibles du revenu imposable dans la limite de 10 % des revenus. Le plafond correspond au minimum à 10 % du PASS (plafond annuel de la Sécurité sociale : 40.524 € en 2019) de l’année n – 1, soit 4.052 € pour 2020. Autrement dit, si 10 % des revenus du contribuable sont inférieurs à cette somme, il pourra quand même déduire fiscalement ses versements jusqu’à 4.052 €.
Ceux qui gagnent davantage peuvent déduire leurs versements dans la limite de 10 % de leurs revenus jusqu’à 8 PASS. Cela signifie que les revenus pris en compte pour la déductibilité sont au maximum de 324.192 € (40.524 € X 8). Donc, ces heureux contribuables pourront déduire, dans le meilleur des cas, 10 % de 324.192 €, soit 32.419 € en 2020. Il s’agit d’un plafond. Par exemple, pour quelqu’un déclarant un revenu imposable de 100.000 €, la déduction sera au maximum de 10.000 €. Ces règles valent pour les salariés. Les indépendants bénéficient, en plus, de 15 % par tranche de revenus compris entre 1 et 8 PASS. Ils peuvent ainsi aller jusqu’à 76.101 € de déduction.
A noter que les plafonds non utilisés d’une année sur l’autre peuvent se cumuler jusqu’à trois ans.
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