Publié le par Denis Lapalus
Réservé encore quelques années de cela aux seuls institutionnels ou aux investisseurs fortunés, avec un ticket d’entrée se comptant en dizaine de milliers d’euros, le private equity (capital-investissement) est désormais accessible à tous les épargnants. Il est devenu inutile de faire partie d’un club fermé afin d’accéder aux meilleures offres. Pour les particuliers, ces offres se présentent sous forme de fonds, les FCPR (Fonds Commun de Placements à Risques), et ce, dans les meilleures conditions.
Le private equity (capital-risque ou capital-investissement) consiste à prendre une participation dans une société non cotée en bourse, sous la forme de capital ou de dette, puis de revendre la position avec une plus-value potentielle. Pour un particulier, investir en private equity, c’est investir essentiellement via un fonds, un FCPR. Un investissement pouvant être effectué en FCPR en direct, via la détention de parts sur un compte-titres, parfois de PEA-PME, mais également, et c’est bien plus appréciable pour les épargnants, via l’assurance-vie ou un PER assurance.
L’historique des rendements du private equity est une carte de visite que de nombreux investisseurs ont scruté. En effet, avec 11,2 % de performance nette annuelle sur une période de 15 ans à fin 2020 [1], le capital-investissement offre de réelles opportunités d’investissement. Mais vous le savez, les performances passées ne préjugent en rien de l’avenir. Les rendements élevés confirment également que les risques pris sont élevés. Par ailleurs, le capital-risque implique souvent une immobilisation des capitaux sur le long terme (de 5 à 10 ans). Ce n’est qu’une fois la phase de désinvestissement du fonds achevé que sa liquidation peut avoir voir lieu et que les porteurs de parts récupèrent leur mise. Comme pour tout placement, avant de s’engager, il est primordial de lire le DICI (Document d’Information Clé pour l’Investisseur) afin de mieux cerner ses risques.
Tout comme pour les SCPI, les unités de compte proposées aux épargnants en private equity permettent de gommer un inconvénient de ce type de placement : l’illiquidité. Les assurés peuvent ainsi demander à l’assureur d’arbitrer leurs unités de compte quand bon leur semble, ce qui n’est pas réellement possible pour un détention en directe d’investissements en private equity. Ainsi l’assurance-vie permet de garantir la liquidité de ce type d’investissement. En revanche, des frais de gestion supplémentaires seront prélevés, ceux du contrat d’assurance-vie, le private equity étant alors ,dans ce cas, une unité de compte comme une autre.
Un autre avantage peut être l’absence de fenêtre de souscription pour ces FCPR accessibles en assurance-vie. C’est d’ailleurs le plus souvent le cas, ainsi ces FCPR sont dits “ever-green”. Aucune date de fin de souscription. L’autre avantage indirect pour les épargnants étant que de tels fonds sont déjà investis, le capital versé peut alors servir un rendement rapidement. À contrario, un FCPR à fenêtre de souscription mettra en veille les fonds collectés avant d’investir une fois la collecte terminée.
La sélection effectuée ci-dessous concerne des fonds soit ever-green, soit encore ouverts à la souscription.
Private equity en assurance-vie, des allocations maximales réglementées : Dans le but de protéger les épargnants face aux risques de perte en capital, l’investissement en private equity ne peut excéder 50% de l’encours sur les contrats d’assurance-vie de plus de 100.000€ et 10% de l’encours sur des contrats dont l’encours est inférieur à 100.000€. (décret n° 2019-1172 du 14 novembre 2019 – JORF n°0265 du 15 novembre 2019).
[1] Source France Invest, données au 31/12/2020
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