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Les nouveaux plans d’épargne retraite (PER), commercialisés à partir du 1er octobre, offriront un avantage apparemment intéressant si l’on verse dessus un ou plusieurs rachats de son assurance-vie. Chaque année, jusqu’au 31 décembre 2022, il sera possible de bénéficier d’un abattement doublé (soit 9.200 € pour une personne seule et 18.400 € pour un couple). Car il s’agit bien de rachat dans ce cas, et non d’un transfert à proprement parler, comme d’une assurance-vie à une autre. Il faut être à au moins cinq ans de la retraite pour bénéficier de cette mesure. Les versements sur le PER sont, en outre, déductibles de son impôt sur le revenu (dans la limite de 10 % des revenus professionnels, avec un plafond de 31.786 € pour les versements en 2019).
Néanmoins, pour la plupart des épargnants, le transfert de l’assurance-vie vers le PER est moins intéressant qu’il n’y paraît. « On n’a pas envie de déshabiller Paul pour habiller Jacques à seule fin de faire plaisir aux politiques qui veulent du PER », déclare sans ambages Thomas Delannoy, directeur général d’Asac-Fapès. La carotte fiscale offre difficilement un gain substantiel à l’arrivée (voir infographie), à moins d’étaler des rachats chaque année jusqu’à fin 2022.
Mais il ne faut pas oublier que les sorties du PER (compartiment 1 pour les entrées déduites de l’impôt sur le revenu – voir Investir du 21 septembre), en rente ou en capital, sont soumises à l’impôt sur le revenu. Comme l’explique Olivier Sentis, directeur général de la MIF, « la déduction fiscale des versements sur un PER n’a d’intérêt que si le taux d’imposition baisse fortement à la retraite ». Les personnes aux revenus élevés et qui cotisent peu – typiquement les professions libérales – ont intérêt, elles, à étudier l’opportunité d’un rachat vers un PER.
« C’est toujours intéressant de purger les plus-values sur un contrat d’assurance-vie de plus de huit ans en profitant de l’avantage fiscal », indique Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr. Avant de nuancer : « Je conseille de profiter d’abord de l’abattement classique [voir infographie], puis de reverser sur un contrat d’assurance-vie, mais attention aux frais d’entrée. »
Demeure enfin un inconvénient notable côté PER : le capital est bloqué (sauf exception) jusqu’à la retraite. Pour certains, c’est toutefois un atout : ils ne seront pas tentés d’effectuer des retraits.

Vers un PER ? Bien peser le pour et le contre

Vers un PER ? Bien peser le pour et le contre

 Fiscalité de l’assurance-vie

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