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Chaque année, certains assureurs débutent leur publication des rendements de leurs fonds euros par évoquer les conditions difficiles du marché obligataire. De ces rendements à taux très faibles des obligations d’Etat, blabla… Cela fait 20 ans que la même soupe est servie aux épargnants.
(sources chiffrées : inflation anuelle, INSEE. Rendement moyen des fonds euros, net des frais de gestion, brut des prélèvements sociaux, FFA (hors taux 2021, estimation journalistique)).
Les assureurs auraient-ils oublié que les obligations indexées sur l’inflation, auxquelles les assureurs en tant qu’institutionnels ont accès, rapportent entre 6 et 7% actuellement ? De deux choses, soit la situation est si dramatique que cela et que l’assureur en question est incapable de gérer la situation, il convient de fermer alors ces fonds euros concernés. C’est ce qu’on fait déjà plusieurs assureurs, notamment Spirica, ou encore APICIL et récemment Suravenir avec l’annonce de la fermeture de ses fonds Suravenir Rendement et Suravenir Opportunités, soit l’assureur fait semblant de jouer un rétablissement de la situation dans une décennie et continue de balader les épargnants en constituant un matelas de sécurité… Mais l’issue de ces fonds euros à PPB sera la même, car cette pratique n’a plus aucun sens dans le monde financier actuel.
Du grand n’importe quoi ! Cet argument pouvait avoir un fondement 10 à 20 années de cela, quand la volatilité sur les marchés obligataires était forte. Désormais, avec des courbes de taux d’intérêts ultra plates, cet argument consistant à dire que les PPB permettent aux assureurs de lisser les rendements au fil des années tient plus du sketch que qu’une réalité financière. Ces PPB permettent surtout aux assureurs de jouer avec le taux servi selon les années, afin de contrer au pas, la concurrence. Une année en perte de vitesse au niveau du recrutement, et hop, le rendement du fonds euros ne baisse plus (cas de l’AFER en 2021…), ou même se refait soudainement une santé. De même, l’intégration des PPB dans les ratios de solvabilité des assureurs montre bien que ces derniers ont intérêt à gonfler les PPB au détriment des intérêts des épargnants. Du grand spectacle de guignol !
Pas moins de 65 milliards d’euros appartenant aux épargnants ne leur ai toujours pas restitué à fin 2021, selon les chiffres indiqués par le Président de l’Afer ces derniers jours, dont la source est la France Assurances (ex FFA). Combien de contrats d’assurances-vie souscrits en France, environ 30 millions ? Cela ferait pas moins de 2.166€ en moyenne par assuré à restituer, cela commence à faire beaucoup d’argent !
Cette association d’épargnants, l’AFER, du reste parlant toujours haut et fort de la défenses de ses épargnants, de sa lutte contre le changement de la fiscalité de l’assurance-vie, de ses prises de position ultra médiatisée, est fière d’indiquer que la PPB sur le fonds euros AFER est en forte hausse . Mais de qui se moque-t-on ? Pourquoi continuer à léser ainsi tous ces épargnants qui dénouent leurs contrats actuellement ? Justement, la raison en est simple, pour qu’ils ne demandent pas le rachat de ces contrats moribonds. La PPB portant sur le fonds euros de l’AFER s’établit désormais à 401 millions d’euros, en forte hausse. Avec un encours de 42 milliards d’euros sur le fonds euros, cette PPB ne représente que 0.95%, ce n’est certes pas énorme, comparativement à CNP Assurances dont le taux de provisions dépasse les 7% !
La seule chose que savent faire les assureurs, c’est de pousser les épargnants vers les unités de compte. Forcément, le capital n’est pas garanti sur les unités de compte, l’assureur n’assure rien, il ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte mais aucunement sur leur valeur, comme l’indique régulièrement les mentions légales. Mais les assureurs continuent d’empocher es frais de gestion. Pour rappel aux épargnants encore dubitatifs sur ce point, un assureur ne garanti pas le capital investi en unités de compte. Une garantie spécifique, le plus souvent payante, se nomme garantie décès ou garantie plancher décès. Cette dernière garantit seulement que le capital versé aux bénéficiaires, dans l’unique cas d’un dénouement du contrat par décès de l’assuré, ne sera pas inférieur à la somme des versements effectués. Autrement dit, une assurance au cas où l’argent placé n’a strictement rien produit. Une assurance le plus souvent payante… Qui peut être désactivée selon les contrats dès lors que l’assuré dépasse les 75 ans. Bref, l’épargnant n’a pas garanti son capital, même dans ce cas.
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