A partir d'octobre prochain, le Plan épargne retraite va officiellement remplacer tous les contrats retraite supplémentaire existants
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À grand renfort de communication, le gouvernement lançait fin 2019 un nouveau produit épargne retraite : le Plan Epargne Retraite (PER). A partir d’octobre prochain, ce produit va officiellement remplacer tous les contrats retraite supplémentaire existants : PERP, contrat Madelin, Préfon-Retraite…. Mais il a aussi une autre vocation, plus officieuse : concurrencer plus ou moins directement l’assurance vie, produit retraite phare s’il en est. Pour le moment, l’offre de contrats d’assurance vie est particulièrement vaste, celle des PER-individuels (PER-in) beaucoup moins, mais c’est normal : le dernier né des produits d’épargne retraite, doit prendre ses marques. 
1. Multidétention de contrats. Dans un cas comme dans l’autre, il n’y a aucune limite à la détention de plusieurs contrats. 
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2. Modalités des versements. La souplesse prévaut désormais sur les deux types de contrats. En clair, vous versez ce que vous voulez (en respectant les éventuels minima contractuels imposés), quand vous voulez. 
3. Supports d’investissement. Fonds euros, supports en unités de compte, SCPI… Les supports d’investissement peuvent être très diversifiés avec un (bon) contrat d’assurance vie comme avec un (bon) PER-in. 
4. Modes de gestion. Ils peuvent être très variés dans les deux cas, avec une petite différence pour le PER-in : l’obligation, sauf mention contraire, d’opter pour une gestion pilotée où l’épargne est sécurisée au fur et à mesure où l’âge de la retraite approche. 
5. Garantie des dépôts. Les sommes en compte sur l’un ou l’autre de ces produits souscrits auprès d’un assureur, bénéficient de la protection du Fonds de Garantie des assurances de personnes (FGAP). Cette garantie, qui n’a pas le moment jamais été mise en oeuvre, vise à pallier le risque de faillite de la société d’assurances. Elle va jusqu’à 70 000 € maximum par contrat, quel que soit son encours, et par assureur.  
7. Avantage fiscal à l’entrée. Les versements sur le PER-in peuvent être déductibles du revenu imposable, dans certaines limites : 10% de ses revenus professionnels de l’année précédente nets de cotisations sociales et de frais professionnels, avec un plafond de 32 419 € pour les versements effectués en 2020 ou, si cela est plus favorable, 10% du plafond de la Sécurité sociale de l’année précédente soit 4052 €, déduction faite des éventuels autres versements effectués sur d’autres contrats de retraite supplémentaire (PERCO, article 83…) pour un salarié. Rien de tel avec l’assurance vie, sauf pour les contrats spécifiques dédiés aux personnes handicapées et/ou à leurs parents.  
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8. Disponibilité de l’épargne. Permanente avec une assurance vie, quelle que soit sa date de souscription et la date des versements, mais inexistante avec un PER-in (qui continue comme le PERP ou les contrats Madelin avant lui d’être un produit “tunnel”) en dehors de quelques circonstances spécifiques énumérées par le législateur : acquisition de la résidence principale, décès, expiration des droits à chômage, etc.  
9. Prélèvements sociaux. Ils sont recouvrés chaque année avec un contrat d’assurance vie, mais prélevés uniquement en fin de parcours avec un PER-in.  
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10. Modes de sortie de l’épargne. Pouvoir récupérer en une seule ou en plusieurs fois son épargne était jusqu’à présent un des grands avantages de l’assurance vie. Désormais, c’est aussi l’apanage du PER-in, contrairement à ses prédécesseurs (PERP, contrat Madelin…) pour lesquels cette possibilité était soit limitée (20% maximum avec un PERP), soit inexistante. 
11. Fiscalité des capitaux récupérés à la sortie. Avec l’assurance vie, seuls les intérêts sont fiscalisés à 7,5%, après abattement annuel de 4600 € (personne seule) ou 9200 € (couple) si le contrat a plus de huit ans. Si le contrat est récent, les gains sont soumis à l’impôt sur le revenu ou assujettis à un prélèvement forfaitaire libératoire de 35 % ou 15 %. Avec un PER-in, la part de capital correspondant à des versements déductibles du revenu imposable est soumise à l’impôt, après abattement de 10%, comme une pension de retraite et les plus-values sont soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %. La part de capital correspondant à des versements n’ayant fait l’objet d’aucune déduction fiscale n’est en revanche pas soumise à l’impôt. Seules les plus-values sont soumises au PFU de 30 %.  
11. Fiscalité de la rente versée. La rente issue d’un PER est soumise à l’impôt sur le revenu après abattement de 10 %, comme une pension de retraite. Même chose pour celle issue d’un contrat d’assurance vie, mais après abattement de 60 % sur son montant si son premier versement a lieu entre les 60 et 69 ans du bénéficiaire et abattement de 70 % s’il a lieu après. 
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12. Transmission de l’épargne en cas de décès. Avec une assurance vie, chaque bénéficiaire peut percevoir jusqu’à 152 500€ hors droits de succession pour la part des versements effectués par le souscripteur avant ses 70 ans. (Après 70 ans, l’abattement de 30 500 € vaut pour tous les bénéficiaires et sur les seuls capitaux transmis.) 
Avec un PER-in ouvert auprès d’un assureur, cette même fiscalité successorale s’applique, à un petit détail près : c’est l’âge de décès du souscripteur, et non l’âge auquel il a effectué les versements qui compte. 
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