De la constitution de son épargne pour les plus jeunes à la préparation de la retraite pour les autres, les priorités financières évoluent au cours d’une vie et les objectifs diffèrent. Les meilleures stratégies d’investissement adaptées à votre situation
Contenu ajouté
à votre liste de lecture
dans l’espace Mon compte.
Voulez-vous le classer dans un dossier ?
Sélectionner un dossier
Contenu supprimé
de votre liste de lecture.
.
Contenu ajouté à votre liste de lecture
Une erreur est survenue, veuillez réessayer ultérieurement.
Pour ajouter ce contenu
à votre liste de lecture,
vous devez être connecté(e).
Pour ajouter ce contenu
à votre liste de lecture,
vous devez être abonné(e).
Toute la gamme des placements vous est ouverte. Mais tous ne présentent pas le même niveau de risque ni les mêmes espoirs de rendement. Avec des taux d’intérêt aujourd’hui encore bas sur les produits sécurisés, les placements en actions, plus risqués, devraient en principe vous rapporter le plus à condition de bien calculer votre point d’entrée et de les conserver pendant au moins une dizaine d’années de manière à gommer l’effet des fluctuations boursières à court terme. Seule règle à respecter : gardez confiance en période de morosité boursière. Revendre vos actions lorsqu’elles sont au plus bas – décision à bannir ! – vous priverait de la possibilité de bénéficier d’une reprise de la Bourse.
Actions en direct, Sicav et fonds communs de placement (FCP) investis en actions, fonds dynamiques… vous avez l’embarras du choix. Il est préférable de diversifier vos placements dans plusieurs secteurs économiques, différentes zones géographiques, voire différentes classes d’actifs (actions de grandes entreprises, de PME non cotées, etc.).
Pour accéder directement à un portefeuille diversifié, privilégiez l’achat de parts de Sicav et de FCP composés de plusieurs lignes de titres. Le plus simple est d’investir dans un compte-titres. Attention, même si sa fiscalité a été significativement allégée avec la mise en place du prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% (12,8 % d’impôt + 17,2% de prélèvements sociaux) sur les dividendes, intérêts et plus-values, chaque opération d’arbitrage demeure taxée. Pour gérer activement votre argent sans frottement fiscal, mieux vaut jouer la carte des enveloppes fiscales. Ainsi, vous capitaliserez vos gains en franchise d’impôt sur le revenu. À condition toutefois de n’opérer aucune sortie les 5 premières années de détention avec un Plan d’épargne entreprise (PEE) ou un Plan d’épargne en actions (PEA) et durant 8 ans pour un contrat d’assurance vie.
Si votre entreprise vous en propose un, le PEE est sans contexte la meilleure formule pour épargner de manière quasi indolore en y versant votre participation et/ou vos primes d’intéressement. En outre, votre employeur peut – mais ce n’est pas obligatoire – compléter vos versements par des versements additionnels appelés abondements, exonérés d’impôt sur le revenu et pouvant atteindre le triple de vos versements, ce qui a le mérite de doper le rendement instantané de votre épargne. Autre atout, les frais de gestion du plan sont pris en charge par votre employeur. En contrepartie, votre épargne est bloquée pendant au moins 5 ans et vous ne pouvez pas la récupérer, sauf dans dix cas prévus par la loi (achat de la résidence principale, mariage, pacs, divorce ou dissolution du pacs, rupture du contrat de travail, etc.).
Faute d’accès à un PEE, le PEA est une alternative séduisante pour tirer parti du dynamisme de la Bourse à l’abri du fisc. À la différence du PEE, rien ne vous interdit de récupérer votre épargne en cours de route, mais tout retrait avant 5 ans entraîne la remise en cause de l’exonération d’impôt précédemment acquise et la taxation des gains réalisés depuis l’ouverture du plan. Le principal inconvénient du PEA est qu’il ne peut accueillir que des actions européennes ou des fonds eux-mêmes principalement investis en actions, alors qu’avec un PEE (ou un contrat d’assurance-vie) le choix des fonds proposés se révèle plus large. En outre, les frais du PEA sont généralement plus élevés que ceux appliqués aux fonds d’épargne salariale.
Il est temps de commencer à se constituer un complément de revenus en vue de sa retraite. De plus, à l’approche de la cinquantaine, la fiscalité commence à peser. Si votre entreprise en propose un, vous aurez intérêt à privilégier le Plan d’épargne retraite (PER) collectif. Il offre les mêmes avantages que le PEE et peut prévoir, à la différence des autres produits d’épargne retraite – sous réserve toutefois de ne pas déduire vos versements de vos revenus imposables, une sortie en rente et/ou en capital défiscalisé (les gains réalisés sur le plan ne supportent que 17,2 % de prélèvements sociaux). Si votre employeur abonde à la fois le PEE et le PER, n’hésitez pas à répartir vos versements sur les deux supports de manière à profiter de l’abondement maximum sur chacun d’eux.
Si vous êtes lourdement imposé, ouvrir un Plan d’épargne retraite (PER) individuel, collectif ou obligatoire se révèle avantageux dans certains cas. Il vous permet de réduire sensiblement la facture, vos versements venant en déduction de votre revenu imposable. Mais cette stratégie n’est intéressante que si vous atteignez les tranches les plus élevées du barème et que vous avez la certitude de baisser d’une tranche, une fois à la retraite. Sinon, le fisc risque de vous reprendre d’une main ce qu’il vous donne de l’autre, car à la sortie du plan, les montants versés par l’épargnant, récupérés sous forme de capital ou de rente sont soumis au barème de l’impôt sur les revenus. Signalons également que le PER est un produit « tunnel » : une fois ouvert, il ne peut pas être fermé, même si vous cessez de l’alimenter, et vous ne pouvez pas récupérer votre épargne avant l’heure, sauf dans six cas exceptionnels (décès du conjoint marié ou pacsé, invalidité, acquisition de la résidence principale, surendettement…).
L’investissement dans l’immobilier locatif vous permet aussi de vous aménager une source future de revenus récurrents. Principal intérêt par rapport aux placements, vous pouvez financer votre acquisition à crédit. Ensuite, vous avez le choix entre différentes formules, de l’achat dans le neuf avec une réduction d’impôt à la clé avec le dispositif Pinel, en passant par la location meublée.
« Avec la location meublée, vous pourrez déduire les frais liés à l’acquisition, y compris les frais de notaire, et constater immédiatement un déficit. Puis, grâce à l’amortissement, vous pourrez neutraliser vos revenus imposables sur une longue durée », explique Christine Chiozza-Vauterin, avocate chez LightHouse LHLF.
Pensez à mettre progressivement votre épargne à l’abri d’un retournement des marchés en la réorientant vers des supports peu ou pas investis en actions avec les fonds en euros dans le cadre de l’assurance-vie et du PER, et des fonds investis en titres à court terme dans le cadre de l’épargne salariale. Si vous aviez opté pour un PER multisupport ou pour un PER d’entreprise, cette sécurisation de l’épargne est en principe effectuée automatiquement par l’établissement qui gère votre contrat.
Votre priorité, une fois à la retraite, sera de compenser la chute de vos revenus pour maintenir votre train de vie. Cependant, sachez que vous n’êtes pas obligé de demander la liquidation de votre plan en une seule fois ni même de réaliser cette démarche lors de votre départ à la retraite. Différer de quelques années la liquidation de votre capital ou de votre rente peut vous permettre d’augmenter son montant. Par ailleurs, avec un PEE, un PER ou un contrat d’assurance-vie, vous pouvez récupérer votre épargne au fur et à mesure de vos besoins en effectuant des retraits partiels étalés dans le temps, ce qui allègera votre imposition. A savoir : avec l’assurance-vie, il est même possible de programmer ces retraits de manière à vous garantir le versement de revenus réguliers, comme avec une rente, mais sans aliéner son capital.
Ce que vous n’aurez pas prélevé sous forme de retraits de votre vivant sera versé aux bénéficiaires de votre contrat – hors succession – avec une fiscalité avantageuse : jusqu’à 152 500 euros par personne, les bénéficiaires n’auront aucune taxe à payer, sous réserve d’avoir alimenté votre contrat avant vos 70 ans.
Quel que soit votre âge, commencez par faire le plein des livrets réglementés : livret A, livret de développement durable et solidaire (LDDS) et livret d’épargne populaire (LEP) si vous y avez accès. Certes, cela ne vous rapportera que 1 % pour le livret A et le LDDS et 2,2 % pour le LEP. Mais les intérêts sont exonérés de tout prélèvement fiscal (ni impôt sur le revenu ni prélèvements sociaux) et vous n’avez ni frais à payer ni risque de perte. Dernier avantage, vous pouvez à tout moment récupérer tout ou partie de votre épargne pour financer un coup dur comme un coup de cœur.
L’assurance-vie constitue un placement incontournable pour sa souplesse. Contrairement à une idée répandue, votre épargne n’est pas bloquée et vous pouvez effectuer des retraits à tout moment sans entraîner la fermeture du contrat. En revanche, tout retrait avant 8 ans est plus lourdement imposé qu’un retrait après 8 ans. Cependant, ce n’est pas la totalité des sommes retirées qui est taxée, mais uniquement la part des produits – intérêts et plus-values – contenus dans le retrait. En outre, les produits relatifs aux versements effectués depuis le 27 septembre 2017 sont soumis au PFU au taux global de 30 % (12,8 % d’impôt + 17,2% de prélèvements sociaux) dans les mêmes conditions que les produits perçus hors assurance-vie. Après 8 ans, les gains contenus dans un rachat échappent à l’impôt à hauteur de 4 600 euros par an (9 200 euros pour un couple) et sont soumis pour le surplus à une taxation réduite de 7,5 %.
POUR ALLER PLUS LOIN
Vos grands projets pas à pas
Tous les conseils de la rédaction pour économiser
Besoin d’un conseil personnalisé ? Nos experts vous répondent
Simulateurs, contrats personnalisables, lettres-types…
En version numérique, tous les mois, où que vous soyez
Pas encore abonné(e) ? Je m’abonne à Merci pour l’info (À partir de 2,99€/mois sans engagement)