PEA, assurance-vie, compte-titres ordinaire, nouveau PER, immobilier… Les solutions pour placer votre épargne et dynamiser vos revenus en fonction de votre profil de risques sont légion. Et le besoin a rarement été aussi grand. Selon la Banque de France, le surplus d’épargne financière des ménages lié à la crise (par rapport à la tendance pré-Covid) devrait être compris entre 100 et 120 milliards d’euros rien qu’en 2020, selon les dernières estimations de la Banque de France. Ce “surplus s’est constitué surtout lors des mois de confinement (mars, avril mai et novembre)”, soulignait récemment l’instance dans une note publiée mi-février. Alors que faire de cette épargne Covid?
Invité ce lundi dans l’émission BFM Patrimoine sur BFM Business, Christian Fontaine, le directeur de la rédaction adjoint du Revenu, est revenu sur les différentes options de placement possible. En partant de l’exemple d’un investissseur aisé qui pourrait placer 10.000 euros sur un horizon de 10 ans. Et selon le profil et l’appétence aux risques de l’épargnant, certains arbitrages peuvent s’avérer bien plus opportuns que d’autres.
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En outre, le directeur de la rédaction adjoint du Revenu est parti du principe que cet investisseur a décidé de placer l’essentiel de ses 10.000 euros en actions. Il s’agit donc d’identifier, pour un rendement attendu similaire, la meilleure enveloppe. Pour rappel, selon notre dernier palmarès BFM Bourse, les actions du CAC 40 ont affiché un rendement annuel moyen (dividendes compris) de 8,96% sur la période 2016-2020.
Ainsi, “il reste quatre (enveloppes) vedettes. (…) Les vedettes, ce sont le compte-titres ordinaire, c’est le PEA (le Plan d’épargne en actions, NDLR), c’est l’assurance-vie… Et puis le dernier, le placement le plus récent, le fameux Plan d’épargne retraite (PER, NDLR) qui a été créé par la loi Pacte de 2019”, poursuit le journaliste.
Le choix d’une enveloppe d’investissement dépend alors notamment du “taux marginal d’imposition”. Résultat : “si vous êtes célibataire et que vous déclarez moins de 73.000 euros de revenus après déduction des frais professionnels, vous êtes à 30% ou moins (de taux marginal d’imposition, NDLR)”, souligne Christian Fontaine. “Si vous êtes en couple avec ou sans enfants et que vous gagnez plus de 146.000 euros (par an à deux, NDLR), vous êtes sur une tranche de 41% ou plus (de taux marginal d’imposition, NDLR)”.
Au regard de cela, il estime que pour les épargnants dont le taux marginal d’imposition est de 30% ou moins, “l’enveloppe à privilégier” est plutôt le PEA. Si vous êtes taxé à 41% ou plus, l’enveloppe à privilégier sera plutôt le nouveau PER, selon lui. Pourquoi ? Parce que le PER offre un levier fiscal extraordinaire si vous êtes fortement imposé.
“Le PER ne donne pas droit à une réduction mais à une déduction fiscale”. En effet, “les sommes versées sur un PER individuel au cours d’une année sont déductibles des revenus imposables de cette année”, précise le site service-public sur cette page. Il existe néanmoins un plafond pour chaque membre du foyer fiscal. Ce plafond est égal soit à 4.114 euros, soit à “10% des revenus professionnels de 2020, nets de cotisations sociales et de frais professionnels, avec une déduction maximale de 32.909 euros”. Si bien que plus vous payez d’impôts, plus la déduction potentielle en plaçant votre argent sur un PER est importante.
On notera cependant qu’il peut exister d’autres raisons de choisir telle ou telle enveloppe, comme par exemple la possibilité de retirer son argent rapidement, des avantages en matière de transmission ou encore un choix plus large en terme d’actions.
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