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Privilégiez la diversification et soyez patients (par Marc Fiorentino)
Marc Fiorentino
Publié le 08/12/24 à 04:36
Retrouvez chaque semaine la chronique de Marc Fiorentino.
LTD/Fabien Clairefond
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Dans le contexte actuel, on a une seule certitude : nous entrons dans une phase d’incertitude. D’incertitudes, au pluriel. Incertitude en France avec la chute du gouvernement. Incertitude aux États-Unis avec l’arrivée de Donald Trump. Incertitude en Allemagne avec les élections de février. Incertitude en Chine avec une crise qui n’en finit pas. Incertitudes géopolitiques avec l’évolution du conflit en Ukraine, à Gaza et maintenant en Syrie. Et j’en passe… Les périodes d’incertitude sont les plus complexes à gérer pour les placements. Les investisseurs n’aiment pas les incertitudes et ils ont bien raison car la visibilité est faible et chaque décision devient aléatoire.
Alors que faire pour votre argent en période d’incertitude ? Privilégier encore plus qu’à l’habitude la diversification. Si on mise tout sur une seule classe d’actifs, le risque est beaucoup trop élevé. Il faut donc avoir TOUTES les classes d’actifs en portefeuille. Quel que soit son patrimoine. Même pour des petits montants. La diversification est la meilleure tactique dans des temps troublés.
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Avec ce qui se passe en France, on a envie de ne plus détenir d’actions ou d’obligations françaises, mais ce serait une erreur. Il faut en avoir. Un peu. Comme il faut avoir de tout. Des indices boursiers américains, européens, chinois, émergents. C’est possible avec les ETF, ces fonds indiciels. Des obligations de tous les pays, c’est possible avec les ETF. Un peu d’or. Papier. De l’immobilier. Papier ou physique.
Et si on ne supporte pas la volatilité des cours, on peut, on doit même, avoir des investissements « non cotés » comme les fonds de private equity, aujourd’hui accessibles à tous, ou des fonds de dettes privées. Ces fonds ont des horizons d’investissement long terme. Diversification, donc. Et temps long. Quand on gère son argent, on ne spécule pas. On ne « parie » pas sur le prochain Premier ministre ou la date des prochaines élections législatives ou présidentielle. On investit sur le long terme.
Quand on regarde les performances passées de la Bourse, des obligations ou du private equity, on se rend compte que les meilleures performances sont obtenues si on garde ses placements dix ans et plus. Il faut se projeter. Sur la durée. Et comme personne n’a de boule de cristal, vous devez vous composer un ensemble de placements qui correspond à votre profil de risque, à votre objectif de placement (retraite, acquisition future, épargne de précaution).
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Plus la période est incertaine et plus vous devez diversifier et plus vous devez être patient. La panique, la peur sont mauvaises conseillères. Tout vendre parce qu’on a peur de la situation politique ou d’une crise géopolitique est souvent la pire des stratégies. Rappelez-vous, par exemple, que la Grèce et l’Espagne étaient en faillite en 2010 mais aujourd’hui elles empruntent à des taux inférieurs à la France et sont considérées comme des investissements sûrs.
Alors, pas de panique. La situation est grave mais pas désespérée. Donnez du temps au temps de vos placements…
Chaque vendredi sur BFM Business retrouvez Marc Fiorentino de 20h à 21h.
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Marc Fiorentino
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