Depuis plusieurs années, le Crédit Mutuel Centre Est Europe et le CIC ne répondent plus aux questions de la presse sur leurs contrats.
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Depuis plusieurs années, le Crédit Mutuel Centre Est Europe et le CIC ne répondent plus aux questions de la presse sur leurs contrats. Une stratégie qui ne peut que susciter la défiance. Que valent les assurances vie de ces deux banques partenaires ? La qualité n’est pas vraiment au rendez-vous. Le multisupport Plan Assurance Vie pâtit de résultats décevants tout comme le contrat en euros Livret Assurance, qui a rapporté 1,90 % net en 2015 (2 % pour les encours supérieurs à 15 000 euros).
Reste une bonne surprise, le produit Livret Avenir. Il s’agit d’une assurance vie en euros, à terme fixe, utilisée pour gratifier un enfant ou petit-enfant entre son dix-huitième et vingt-huitième anniversaire. Il touchera le capital selon la date choisie par le souscripteur, qui garde avant cette échéance la libre disposition des fonds. Un outil intéressant malgré des rendements faiblards (1,90 % en 2015).
Dans les deux réseaux du groupe, l’offre est en grande partie identique. Comptez 1,75 % pour le livret Jeune, réservé aux 12-25 ans. Le livret fiscalisé est, lui, rémunéré 0,30 %. Ensuite cela diverge un peu. Au CIC, vous aurez accès aux Livret A Sup et Livret LDD Sup, au taux de 0,40 % brut une fois la poche réglementée remplie.
L’enveloppe solidaire Livret d’Epargne pour les Autres rapporte 0,70 %, que vous reversez pour tout ou partie à une association. Au Crédit Mutuel, c’est l’offre Triplex qui prévaut : une fois votre livret de développement durable plein, elle vous rapporte 0,40 % jusqu’à 24 000 euros puis 0,30 %. Sinon, le Crédit Mutuel et le CIC se démarquent par leur offre étoffée de comptes à terme.
N’en attendez pas des miracles, mais sur courte échéance cela peut valoir le coup. Ainsi le compte à terme Capital Liberté du CIC garantit un taux annuel de 0,40 % sur six mois, mieux qu’un livret fiscalisé basique. Enfin, au Crédit Mutuel, les parts sociales ont rapporté 1,80 % cette année.
Cela faisait plusieurs années que les réseaux du Crédit Mutuel (fédération Centre Est Europe) et du CIC travaillaient à harmoniser leurs gammes de fonds, pilotés par la même entité, CM-CIC AM. C’est désormais chose faite, avec une liste identique de supports commercialisés.
Il y a du bon dans cette gamme, que ce soit du côté des actions, avec CM-CIC Europe Growth, des diversifiés, avec le fonds équilibré CM-CIC Equilibre International et même des obligations, grâce au support Union Obli Moyen Terme.
Le fonds de petites valeurs françaises CM-CIC Entrepreneurs se distingue aussi régulièrement. La gamme brille surtout par ses résultats sur courte période, les performances étant plus irrégulières sur cinq ans. Sur cette durée, ce sont les fonds diversifiés qui s’en sortent le mieux.
Bonne nouvelle, notre demande d’informations sur le Perp a reçu un écho favorable. Malheureusement, le Plan Retraite Revenus ne brille pas par ses caractéristiques techniques. En cause, des frais sur versements à 4 % et, pire, des frais de gestion fixés à 1 % par an. Accessible avec 50 euros par mois, ce produit propose seulement deux formules de gestion, dont une, baptisée Sécurité, est adossée exclusivement au fonds en euros. Ce dernier est décevant avec 1,90 % en 2015 et seulement 9,66 % cumulés sur quatre ans.
L’autre formule, Horizon Evolio, est un mix fonds risqués-fonds en euros, avec sécurisation progressive du capital. A éviter. Constat similaire sur l’offre Madelin pour les non-salariés.
Focalisé sur les valeurs de croissance, ce produit d’actions européennes présente un profil défensif. En 2011, il a limité la casse par rapport à la chute des marchés. En 2015, il s’est classé parmi les meilleurs de sa catégorie, avec un gain de 22,62 %. Sur un historique de dix ans, le fonds affiche + 60 % malgré la crise financière alors que le MSCI Europe est en territoire négatif (-7,55 %).
Ce produit est a priori séduisant puisque ses caractéristiques évoluent positivement à mesure que l’encours géré grossit, avec deux niveaux de bascule (15 000 et 100 000 euros). Dans les faits, c’est un entonnoir sans grande souplesse, aux frais élevés et au fonds en euros décevant, qui a servi 1,90 % en 2015 pour les “petits” encours (moins de 15 000 euros).
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