Officiellement lancé le 1er juillet 2024, le Plan Épargne Avenir Climat (PEAC) est le dernier-né des livrets verts introduits par le gouvernement. Son objectif : permettre aux jeunes de faire fructifier leur épargne tout en participant au financement de la transition énergétique. Plus de six mois après son lancement, une question demeure cependant : existe-t-il vraiment ?
Petit retour en arrière. Dans le cadre de la loi dite « Industrie verte » d’octobre 2023, le gouvernement ambitionnait la réindustrialisation de la France tout en accélérant la décarbonation de son économie.
Un des axes prévus passait par la création d’un nouveau plan d’épargne, réservé exclusivement aux jeunes de moins de 21 ans. Ce plan, dont le lancement officiel a eu lieu en juillet 2024 (après plusieurs semaines de retard), visait à encourager l’épargne verte.
Plafonné à 22 950 €, le PEAC permet d’acquérir des titres financiers (actions, obligations) afin de contribuer au financement de la transition écologique. Les fonds sont bloqués pendant cinq ans et jusqu’aux 18 ans du titulaire.
Ce produit se présente donc comme un mix entre le livret A dans son fonctionnement (notamment son plafond) et certains aspects plus proches de l’assurance vie et du PER (investissements sur les marchés financiers). Autant d’éléments qui laissaient entrevoir un avenir prometteur pour ce dispositif.
Plus de six mois après son lancement, le constat est pourtant sans appel : malgré quelques arguments de poids (les gains générés sur le plan sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux), aucune banque ne propose encore le PEAC.
Il suffit de faire un tour sur les sites des banques pour constater une absence totale de ce dispositif dans leur offre de produits. Et aucune annonce ou calendrier en ce sens indique qu’il sera bientôt proposé. Du côté des compagnies d’assurance, certaines initiatives ont émergé timidement depuis l’annonce du PEAC, mais l’offre reste marginale dans le paysage financier français.
Les raisons de cet échec sont sans doute multiples. Soulignons notamment :
Sans oublier l’aspect psychologique. Malgré un indicateur synthétique de risque inférieur ou égal à 2 (sur une échelle allant jusqu’à 7), le PEAC reste perçu comme risqué par les parents souhaitant épargner pour leurs enfants ou par les jeunes adultes eux-mêmes.
Dans ce contexte, les placements sécurisés au risque nul, comme le livret A ou le LDDS, continuent d’être privilégiés par les épargnants.
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