A compter du 1er octobre 2020, il ne vous sera plus possible de souscrire un plan d’épargne retraite populaire (Perp). A l’instar du contrat Madelin, de l’article 83 ou encore du plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco), ce “vieux” produit d’épargne retraite va être fermé à la commercialisation même si les versements y resteront autorisés. Passé le 30 septembre, c’est le plan d’épargne retraite, le PER, qui prendra le relais. Les épargnants qui souhaitent ouvrir un produit d’épargne retraite ou qui détiennent déjà un Perp ont d’ailleurs tout intérêt à souscrire ou transférer leurs économies sur un PER. Pourquoi ? Tout simplement car ce produit, créé par la loi Pacte et commercialisé depuis le 1er octobre 2019, se révèle bien plus intéressant que son prédécesseur. Et pour de multiples raisons.
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“Le PER offre beaucoup plus de flexibilité que le Perp”, explique Pierre-Emmanuel Sassonia, directeur associé d’Eres, groupe de conseil et de gestion spécialisé notamment dans l’épargne retraite. En effet, la sortie en capital à 100% à la liquidation d’un Perp n’est possible que si la rente viagère ne dépasse pas… 40 euros par mois. Hormis ce cas très particulier, la sortie en capital n’est possible qu’à hauteur de 20% de l’épargne constituée en fin de Perp. A l’inverse, le PER prévoit la possibilité de débloquer la totalité du capital au moment de la liquidation du plan. Cette faculté profite également au détenteur d’un PER ou d’un Perp lorsqu’il choisit d’acquérir sa résidence principale, et ce à tout moment en cours de vie du contrat.
Mais l’avantage comparatif du PER face au Perp ne s’arrête pas là. Pour rappel, sur un PER comme sur un Perp, les versements sont déductibles de l’impôt sur le revenu dans la limite de 32.419,2 euros en 2020. Cet avantage fiscal “à l’entrée” est compensé par une imposition “à la sortie”, c’est-à-dire à la liquidation du produit, généralement au moment du passage à la retraite. “Avec un PER, on gagne en efficacité fiscale, avance Pierre-Emmanuel Sassonia. A la sortie, il n’y a pas de prélèvements sociaux sur le capital, mais uniquement sur les plus-values. On ne paie donc que l’impôt sur le revenu sur les versements.” En revanche, les versements réalisés sur un Perp sont soumis, comme les intérêts qu’ils génèrent, à l’impôt sur le revenu ET aux prélèvements sociaux. Raison de plus pour opter pour le transfert de son Perp sur un PER.
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Le transfert vers un PER a donc tout de la solution miracle. Mais il y a tout de même un revers de la médaille. Les frais de transfert peuvent en effet atteindre jusqu’à 5% de la provision mathématique de l’ancien contrat, c’est à dire son encours (versements et intérêts) si le Perp a été ouvert il y a moins de 10 ans au jour du transfert. Passé ce délai, les frais sont nuls. Si vous êtes dans cette situation, vous avez donc tout intérêt à négocier auprès de votre assureur ou de l’association qui commercialise votre Perp pour abaisser le montant de la facture. Au pire, vous n’êtes pas à quelques mois ou années près. Si votre interlocuteur se montre inflexible, vous pouvez toujours continuer de verser sur votre Perp jusqu’à son 10ème anniversaire, puis transférer votre épargne sur un PER.
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