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En marge des défilés des grands noms du luxe italien, plusieurs marques ont également fait parler d’elles au fil des présentations.
En marge des grands noms du luxe italien, d’autres marques ont présenté leurs collections au cours de présentations intimistes ou de défilés spectaculaires. Tour d’horizon.
Rendez-vous chez Missoni, Via Solferino. La marque au zig-zag vient de nommer un nouveau directeur artistique, Filippo Grazioli, qui présente sa première collection masculine. Revisiter le riche héritage d’Ottavio Missoni n’est pas une tâche des plus aisée – surtout lorsqu’on débute dans la maison. L’Italien joue donc la sécurité : ce vestiaire utilise allègrement les codes (la couleur, les motifs tissés) du fondateur. Mais se permet quelques pas de côté : du monochrome, blanc, noir. Dans ces teintes neutres, la texture attrape l’oeil. C’est chic, et mériterait d’être décliné sur des silhouettes classiques, blazers, surchemises, vestes de travail… Car l’allure est là plutôt sportive – rupture avec la collection studio de l’hiver dernier (en boutique à la rentrée), plus axée sur le tailoring. Affaire à suivre.
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Canali nous donne rendez-vous dans un superbe cloître. Le tailleur italien a reproduit une place de village de la Ligurie, la région de Gênes. On y trouve un stand de limonade, un marchand de légumes, et même un café où prendre l’aperitivo. Pas de chance, toutes les chaises de la terrasse sont occupées par des modèles en costumes et vestes souples, souvent croisées mais à l’air très confortable, dans des teintes élégantes de beige, de bleu marine, de blanc légèrement cassé et d’orange. Au pied, des sneakers sans chaussettes et des sandales. Nouvelle introduction dans la gamme de la marque : du denim, décliné en pantalons, mais aussi en saharienne. On s’imagine facilement dedans.
Dans le même temps, Tod’s reçoit dans la Villa Necchi, que certains visiteurs ont reconnu comme la maison de Maurizio Gucci dans House of Gucci. La présentation tourne autour du soulier, le cœur de métier de la maison. Les baskets à la ligne épurée, les nouvelles sneakers en maille, l’iconique mocassin Gommino… Tout est là. Les vêtements, à l’exception de quelques vestes, sont montrés en vidéo. Dommage car Walter Chiapponi continue d’affiner son langage, de concevoir des collections resserrées mais ancrées dans la réalité. Son vestiaire est résolument portable, et désirable. Shorts de randonnée, surchemises portées avec le pantalon assorti, inspirations militaires… Le garçon sait faire de vrais vêtements qui pourraient être mieux mis en avant par la marque.
Si vous vous demandez qui porte du Moschino dans la vraie vie (la question est légitime), le public du défilé milanais de ce dimanche pourrait vous donner des éléments de réponse… Parmi ces aficionados, Cyril Kina, un Congolais installé en France, énorme chaîne en or autour du cou et total look, qui a même encadré une photo de lui et Jeremy Scott pour l’offrir au créateur. Il n’a pas dû être déçu : la collection montrée par l’Américain est emblématique de son message chez Moschino. Ici, il revisite, sur quasiment toutes les pièces, l’héritage de l’artiste américain Tony Viramontes, qui illustrait des couvertures pour les magazines de mode The Face et Vogue. Son travail est décliné sur des costumes, des chemises, apportant une dimension graphique ultra-photogénique à ce vestiaire.
Dans cette collection très colorée, quelques idées qui pourraient trouver leur place dans une garde-robe normale (oui, vraiment). Comme ces vestes coupées sous la poitrine qui, en format défilé, montrent des abdominaux, mais pourraient créer des volumes intéressants portés avec une chemise, un tee-shirt… « Aujourd’hui, la peau est partout sur Instagram, dit le créateur. C’est une partie de notre Pop Culture! Mais on peut aussi jouer avec les proportions, superposer des choses… Vous pouvez vous l’approprier!»
Le nom d’Our Legacy ne vous dit rien? C’est (plutôt) normal. La marque suédoise est un nom qui s’échange entre initiés. La distribution en France est réduite, et pointue : les concept stores Modes et The Broken Arm, le temple du streetwear Kith… Cette saison, elle a investi Milan, avec un magasin éphémère, le Dream Market, et une présentation de sa collection en showroom. À ses débuts, l’approche d’Our Legacy pouvait être comparée à celle d’Acne Studios : des basiques, dans de belles matières, un soin particulier accordé aux finitions. Mais depuis quelques années, la marque a travaillé l’attitude, l’allure, et occupe désormais une place à part dans le paysage de la mode masculine. Bien placé en termes de prix, chaque collection Our Legacy se caractérise par son soin du détail, et des idées novatrices de construction, d’associations… Des pulls semblant épais sont en fait confectionnés en soie douce, des blousons de motard, traditionnellement en cuir, en coton chiné doux, les jeans sont surimprimés pour créer un trompe-l’œil de délavage et déchirures. Les blazers intègrent détails techniques et utilitaires (poches zippées, matières infroissables). Le best-seller de la marque, la très chic Camion Boot, une bottine à l’allure rock, est présentée dans une version irisée. Voilà une marque qui semble prête à faire ses débuts sur le podium. Cette Fashion Week de Milan, qui donnait parfois l’impression de n’être qu’un festival de rock multipliant les têtes d’affiche jouant leur best-of sans nouveau groupe excitant, en aurait bien besoin.
Heretique
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Quelques vêtements excentriques font toujours partie intégrale du défilé.
LA CHRONIQUE DE JULIEN SCAVINI – Elle arrive (un peu) à jouer sur différents registres. Jeune et dégingandée avec un jean, un tee-shirt et des baskets, plus formelle avec une chemise et même une cravate.
Un vent de fraîcheur souffle sur les équipements de ski. Les nouvelles collections privilégient teintes vives et motifs.
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Fashion week de Milan : tour d’horizon du printemps-été 2023
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