(AOF) – Le groupe BPCE, Natixis et le groupe Covéa renouvellent leur partenariat à partir du 1er janvier 2020. Cette collaboration portera sur l’assurance des risques professionnels des clients des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires. A compter de cette date, Natixis Assurances reprendra les activités nouvelles d’assurance non vie des clients particuliers des réseaux Banques Populaires en complément de ceux des Caisses d’Epargne.
A partir du 1er janvier 2020, les nouveaux contrats d’assurance Auto et Habitation pour les clients particuliers des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne seront assurés directement par une plateforme unique, BPCE Assurances, détenue à 100 % par Natixis Assurances.
D’une durée initiale de cinq ans, et renouvelable par période successive de cinq ans, ce partenariat est le prolongement des relations historiques instaurées entre les banques du groupe BPCE et le groupe Covéa depuis 1994 en matière d’assurance non vie.
Cette nouvelle étape s’inscrit dans le cadre du plan stratégique du groupe BPCE ” TEC2020 ” et de celui de Natixis ” New Dimension ” visant à faire du groupe BPCE un bancassureur de plein exercice et à créer un modèle opérationnel unique d’assurance non vie pour les clients particuliers et professionnels au sein de Natixis Assurances.
AOF – EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
– Banque filiale du groupe Banques Populaires-Caisses d’épargne ;
– Groupe de 9,5 Mds€ de produit net bancaire organisé en 4 métiers –la banque de grande clientèle, la gestion d’épargne et de fortune, l’épargne et l’assurance puis les services financiers spécialisés ;
– Refinancement assuré essentiellement par la maison-mère BPCE et production sécurisée auprès du deuxième réseau de distribution français ;
– Activité concentrée sur l’Europe-Afrique-Proche-Orient (67 %) et les Amérique (28 %) ;
– Croissance forte du ROE proche de 14 %;
– Renforcement dans l’assurance par le rachat des minoritaires de BPCE assurances, après l’accord de distribution avec CNP Assurances ;
– Ratio de fonds propres CET 1 de 1O,8 % en 2017, supérieur aux 8,4 % requis par la BCE pour 2018 ;
– Situation financière saine, avec un endettement noté A ;
– Rendement élevé, sécurisé par l’engagement sur un taux de distribution de 74 % des bénéfices.
Les points faibles de la valeur
– Sensibilité de l’activité de gestion d’actifs à la parité €/$, 40 % du résultat avant provisions étant libellé en dollars ;
– Inquiétude des investisseurs sur le risque d’une remontée des taux obligataires ;
– Risque d’une action collective sur des frais de gestion « cachés » des produits d’épargne.
Comment suivre la valeur
– Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit « Bâle 3 » égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d’investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ;
– En contexte « normal », la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l’environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ;
– Plan stratégique New Dimension visant pour 2020 un ROTE compris entre 13 et 14,5 %, l’allocation de cash disponible étant répartie entre la croissance externe pour 1 MdE et les actionnaires pour 3 MdE ;
– Evolution du partenariat avec Oddo dans l’intermédiation actions visant à devenir un acteur majeur du secteur en Europe et de celui avec l’américain WCM;
– Spéculations sur une cession de la participation dans la Coface ;
– Valeur non opéable, BPCE (Banques populaires-Caisses d’épargne) détenant 71 % du capital.
Finance – Banques
Comme le soulignent les résultats du troisième trimestre, l’assurance constitue un axe de plus en plus fort de l’activité banque de détail des établissements français. Ainsi, l’assurance a représenté plus de 15% du résultat avant impôts du groupe BNP Paribas, pour une part dans le chiffre d’affaires limitée à 7%. Au sein du Crédit Agricole, leader de l’assurance-vie en France au côté de CNP, le chiffre d’affaires de l’assurance a bondi de 27% en un an (à 645 millions d’euros), pour un résultat avant impôts de 490 millions d’euros (en hausse de 38% sur un an). Face à un métier historique, l’octroi de crédit, qui dégage des marges de plus en plus limitées dans un environnement de taux bas, l’activité assurance est devenue essentielle aux établissements bancaires français. Les bancassureurs pèseraient même désormais 40% du marché de l’assurance en France.
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