On connaît l’attirance des Français pour l’investissement dans la pierre. Mais savez-vous qu’en la matière, le plan d’épargne retraite (PER) dispose de sérieux atouts ? Les explications de Gilles Belloir, directeur général de Placement-direct.fr.
Par Gilles Belloir Publié le
Avec un encours qui, 5 ans après son lancement, dépasse déjà les 80 milliards d’euros, le plan d’épargne retraite (PER) connaît un réel engouement. Plus souple que ses prédécesseurs (Perp, Madelin, Préfon…), il a déjà séduit 6 millions d’épargnants qui souhaitent se constituer une retraite supplémentaire tout en profitant de son cadre fiscal attractif. L’un des principaux avantages du PER, bien connu des épargnants, est de permettre à son titulaire de réaliser des versements déductibles, dans la limite d’un plafond, de son revenu imposable. Un atout indéniable, en particulier pour les plus taxés dont le taux marginal d’imposition (TMI) est important. Une fois retraité, le titulaire du PER pourra s’il le souhaite retirer cette épargne (en rente et/ou en capital). A cette occasion les retraits passeront par la case impôt, mais à un taux probablement plus faible. Cette carotte fiscale à l’entrée n’est toutefois pas la seule. En effet, au regard de l’immobilier, le PER dispose d’atouts supplémentaires.
>> Notre service – Comparez les performances des plans d’épargne retraite (PER) grâce à notre simulateur
Le PER est une enveloppe dite de capitalisation, au même titre que son grand frère le contrat d’assurance vie. Cela signifie que les gains générés par le contrat ne sont fiscalisés qu’au moment du retrait. Un avantage de taille surtout si vous êtes attiré par l’immobilier locatif, au travers des nombreux supports en unités de compte (SCPI, SCI et OPCI) proposés aujourd’hui sur les PER. Car lorsque l’immobilier est détenu en direct, les revenus fonciers sont soumis chaque année au barème progressif de l’impôt sur le revenu (dont les taux évoluent de 11% à 45%) et aux prélèvements sociaux (17,2%). La retenue peut alors dépasser les 60%. Un taux de prélèvement punitif.
Autre avantage : durant la phase d’épargne, le PER présente la particularité d’être bloqué (non rachetable) jusqu’à la liquidation des droits à la retraite obligatoire ou jusqu’à ce que l’adhérent atteigne l’âge légal de départ à la retraite. Impossible alors de récupérer les capitaux avant ces échéances, sauf pour l’achat de la résidence principale ou en cas d’accident de la vie (décès du conjoint ou partenaire de Pacs, invalidité de l’adhérent de son conjoint ou partenaire de Pacs, surendettement, fin des droits au chômage, liquidation judiciaire).
Mais cette contrainte peut en réalité devenir un atout majeur au regard de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Car lorsqu’un PER prend la forme d’un contrat d’assurance, le Code général des impôts (CGI) précise que la valeur des unités de compte composées d’actifs immobiliers soumise à l’IFI concerne uniquement les contrats d’assurance «rachetables» (où les retraits sont possibles). En creux, cela signifie donc que les unités de compte immobilières du PER échappent à cet impôt. Une économie potentiellement significative. Rappelons que l’IFI a touché 176 000 foyers en 2023 et applique des taux d’imposition progressif, allant de 0,5% à 1,5%.
L’exonération d’IFI du PER a de quoi séduire beaucoup d’épargnants qui affectionnent l’immobilier pour préparer leur retraite. Mais attention, dès que le PER peut être débloqué de manière anticipée, liquidé au départ à la retraite ou que l’adhérent a atteint l’âge légal, il devient rachetable et les fonds immobiliers qui le composent sont alors assujettis à l’IFI.
DOSSIER CAPITAL
Tout ce qui change en 2025
Immobilier, auto, épargne, transports… Nos spécialistes font le point pour votre pouvoir d’achat.
Hors-série
Économie verte, la révolution
Actuellement en kiosque.
L'économie Captivante
à partir de 1€
le premier mois puis 3,90€/mois sans engagement
Connexion à Prisma Connect
Suivez-nous
© Prisma Media – Louis Hachette Group 2025 – Tous droits réservés