Que faire une fois son Livret A plein ? Épargner en 2025 sans prendre de risques avec un rendement meilleur que le Livret A, c’est possible ! Le taux de rémunération peut même être largement supérieur, tout en bénéficiant d’une garantie du capital, mais sous conditions. Comparatif des placements financiers les plus sûrs en 2025 et présentation de ce que l’on peut faire quand le plafond de versements est atteint.
Quel compte épargne ouvrir quand on a atteint le plafond du Livret A, soit un montant maximum de 22.950 euros ? Le tableau ci-dessus récapitule les placements sûrs possibles, pour un épargnant attaché à la sécurité de son épargne ainsi que, pour chacun, le taux de rémunération, le plafond de versements et la fiscalité actuellement en vigueur.
En résumé, on peut distinguer différentes catégories de comptes épargne et placements à capital garanti, que l’on peut ouvrir après un Livret A arrivé au plafond :
Ces alternatives affichent désormais, pour la plupart, un rendement réel net (après prise en compte de l’inflation), positif, alors que les prévisions d’inflation de la Banque de France pour 2024 et 2025, fixées à 2,4% et 1,6% respectivement, confirment les perspectives de ralentissement de la hausse des prix.
Le contexte pour l’épargnant est très particulier, le taux du Livret A étant passé en très peu de temps de son niveau le plus bas historique (de 0,50% jusqu’à fin janvier 2022) à 3% du 1er février 2023 au 31 janvier 2025, avant la baisse intervenue le 1er février 2025, à 2,4%.
Il n’est pas impossible de gagner plus, en conservant une protection absolue de son argent, mais il n’y a pas quantité d’alternatives. Cette exigence de sécurité, très chère aux Français, limite les options à quelques placements dont le capital est garanti.
Quand un Livret A est complet, on ne peut pas en ouvrir un second, puisque la loi interdit d’en posséder plus d’un par personne. Il existe heureusement un certain nombre d’alternatives disponibles, sans forcément changer de banque, pour y déposer des sommes d’argent par des versements programmés ou ponctuels.
Une fois qu’un Livret A est plein, certaines banques proposent de basculer automatiquement le surplus d’épargne sur un compte sur Livret (CSL). C’est rarement une bonne idée, puisque ces comptes sont actuellement beaucoup moins rentables que le Livret A. Par exemple, avec le Livret A Sup, le CIC associe un Livret A et un CSL rémunéré à 0,50% brut au-delà de 22.950 euros et pour un montant maximum de 100.000 euros.
Quelles alternatives au Livret A faut-il privilégier ? Tout dépend de l’objectif de l’épargnant.
S’il s’agit de mettre de l’argent au chaud de façon temporaire, pour quelques semaines à quelques mois, il existe au moins trois solutions pour un épargnant disposant de revenus conséquents (qui n’a pas droit au livret d’épargne populaire) :
S’il s’agit de placer de l’argent à plus long terme, il faut bien souvent accepter de perdre une part de sécurité pour gagner en performance. Faute de quoi la hausse du coût de la vie risque de grignoter le pouvoir d’achat des sommes épargnées. Il existe alors un éventail varié de placements plus ou moins rémunérateurs, plus ou moins liquides et dont la durée de détention peut être contrainte par des régimes fiscaux particuliers. Mais dans tous les cas, il faudra renoncer à la garantie du capital.
Quand chaque euro compte pour ne pas finir le mois à découvert, épargner n’a rien d’évident. Quitte à mettre de côté, autant faire en sorte que les sommes déposées rapportent davantage que sur un Livret A. D’autant qu’il n’est pas nécessaire de faire une croix sur les principaux avantages du Livret A, comme la possibilité de retirer son argent à tout moment, la garantie du capital ou encore l’absence d’impôt sur le revenu (IR) et de prélèvements sociaux.
Ce produit d’épargne n’est autre que le livret d’épargne populaire (LEP), dont le taux est fixé :
Cet écart ne permet de gagner des sommes folles, mais peut s’avérer appréciable pour les budgets serrés, soit, en 2024 :
Calculs effectués sur la base d’un taux moyen annuel de 3% pour le Livret A et de 4,67% pour le LEP, sans versements supplémentaires du 1er janvier au 31 décembre.
Trois inconvénients du LEP cependant :
Pour gagner davantage, le Plan d’épargne logement (PEL) pouvait constituer une alternative lorsque le taux du Livret A était plus bas qu’actuellement () et, si le PEL a été ouvert avant le 1er février 2015, sachant que cette rémunération est brute. Il faut en effet retirer les prélèvements sociaux (CSG, CRDS, etc. soit 17,2% au global depuis le 1er janvier 2018) pour obtenir son taux net, soit :
Avec la remontée du taux du Livret A à 3% en vigueur jusqu’à fin janvier 2025, la rémunération d’un PEL n’est pas compétitive, sauf s’il s’agit d’un très ancien PEL.
De plus, les intérêts du PEL perçus sont soumis à l’impôt sur le revenu :
Autre différence, le PEL repose sur un principe d’épargne obligatoire auquel il n’est pas possible de déroger : les versements doivent atteindre un minimum de 540 euros par an, soit 45 euros par mois, 135 euros par trimestre ou 270 euros par période de six mois. En d’autres termes, le titulaire du plan n’a pas d’autre choix qu’épargner même si ses fins de mois sont difficiles.
Moins souple, le PEL est également moins liquide : la durée minimale d’épargne est fixée à 4 ans. En cas de retrait avant ce terme, le plan est clôturé par la banque et des pénalités peuvent s’appliquer, notamment la diminution du taux de rémunération en cas de fermeture moins de 2 ans après l’ouverture.
En 2022, certaines personnes pouvaient avoir intérêt à choisir le PEL plutôt que le Livret A pour placer leur argent, lorsqu’elles qui n’avaient pas de besoin financier immédiat et dont le plan, ouvert avant le 1er février 2015, était âgé de moins de 12 ans. Dans cette configuration et pour un versement de 10.000 euros effectué fin décembre 2021, le PEL permettait de gagner en 2022 69,5 euros de plus qu’avec le Livret A au taux moyen annuel en 2022, soit 1,38% (207 euros net d’impôt contre 137,5 euros). Ce différentiel n’existe plus ni en 2023, ni en 2024, ni en 2025, malgré la baisse à venir du taux de rémunération du Livret A.
En théorie, l’assurance vie permettait jusqu’il y a peu de gagner plus que le Livret A sans prendre le moindre risque. En 2024, les contrats monosupport en euros et les fonds euros des contrats multisupports, dont le capital est garanti, devraient rapporter autour de 2,5% en moyenne, avant impôts et prélèvements sociaux, contre 3% pour le Livret A.
Ce taux de 2,50% n’est qu’une moyenne, puisque les rémunérations versées aux assurés sont, contrairement au Livret A ou au PEL, différentes d’un établissement à l’autre, voire d’un contrat à l’autre au sein d’un même organisme : quelques uns ont rapporté plus de 3,50%, et d’autres beaucoup moins que la moyenne. Pire, dans la majorité des contrats, un euro versé n’est pas égal à un euro investi ! La faute aux frais sur versements qui atteignent entre 2 et 3% des sommes déposées en moyenne. > Lire l’article : Assurance vie : frais d’entrée, frais de gestion, frais d’arbitrage, taux et explications
Pour qu’un fonds en euros d’un contrat d’assurance vie rapporte davantage qu’un Livret A, il doit afficher un rendement net de frais (avant prélèvements sociaux) d’au moins :
Les fonds en euros peuvent rivaliser actuellement :
Ces bonus ont souvent une contrepartie : ils impliquent, pour les versements concernés, de ne pas effectuer de retrait ni d’arbitrage (changement de la répartition du contrat en puisant dans le fonds en euros) pendant la période de validité du bonus, soit jusqu’à fin 2024 ou jusqu’à fin 2025 selon l’offre.
Pour s’assurer un surcroît de performance, mieux vaut s’intéresser aux contrats d’assurance vie vendus sur Internet, par des banques en ligne ou des sites spécialisés, où les frais d’entrée sont nuls ou aux compagnies disposant d’importantes réserves de rendement à redistribuer. En 2025, il est à nouveau possible de réaliser des versements à 100% sur les fonds en euros, alors que récemment, pour accéder à ces produits sûrs et plus performants que la moyenne, les promoteurs de ces contrats imposaient des contraintes d’investissement (avec une quote-part des sommes versées allouée sur des fonds non garantis). Une façon d’obliger les épargnants à diversifier leurs placements au-delà des supports sans risques. > En savoir plus : Classement des rendement des fonds euros
Les livrets imposables commercialisés par les banques sont rarement compétitifs. En moyenne, ces comptes sur livret (CSL) bancaires rapportent actuellement plus de 0,90% par an selon la Banque de France, avant impôts et prélèvements sociaux (application de la flat tax depuis le 1er janvier 2018). Leur utilisation se justifie essentiellement pour les épargnants dont les livrets réglementés (Livret A, LDDS) sont remplis et souhaitant mobiliser d’importantes sommes d’argent rapidement, sans les laisser dormir sur leur compte courant.
Le choix d’un livret en ligne comme le Livret Zesto de Renault Bank ou le Livret Plus de Fortuneo permet de bénéficier d’un taux brut parfois majoré pendant certaines périodes promotionnelles ou pendant 2, 3 ou 4 mois suivant l’ouverture (pour un taux de base fixé de 2% à 2,50% brut actuellement). Certains conseillers en gestion de patrimoine indépendants proposent un compte épargne rémunéré à des conditions similaires.
Même quand on est non imposable à l’impôt sur le revenu, le taux net de ces livrets ne rivalise pas avec celui du Livret A en vigueur, du 1er février 2023 au 31 juillet 2025. Pour espérer mieux, on peut cependant profiter des offres à taux boosté, valables pendant quelques mois.
Les comptes à terme (CAT), aussi appelés dépôts à terme (DAT), affichent des performances équivalentes, voire un peu meilleures : 3,21% pour les durées comprises inférieures ou égales à 2 ans (taux de novembre 2024, source Webstat Banque de France). Leur principe : en contrepartie de son blocage sur la durée prévue au contrat, le dépôt, effectué en une fois, doit en principe rapporter davantage qu’un livret classique et afficher un taux fixé et connu à l’avance dans le cadre d’un placement à durée déterminée, généralement de 1 à 3 ans.
Par exemple, le taux de rendement du compte à terme Distingo de Distingo Bank (nom commercial de Banque Stellantis France, ex-PSA Banque) affiche un taux de rémunération brut de 2,50% sur un an. Les durées plus longues (deux ans et trois ans) ne sont désormais plus proposées.
Du fait des niveaux de rémunération offerts en contrepartie de ce blocage des fonds, les comptes et dépôts à terme étaient il y a peu plus attractifs que les comptes sur livret imposables. Désormais, les comptes et dépôts à terme sont plus attractifs sur des durées courtes (inférieures à deux ans) mais pas nécessairement au-delà.
Quand on a fait le plein de son Livret A, de son LDDS et de son compte épargne logement (CEL), que faut-il faire ?
Il faut d’abord s’interroger : est-il absolument nécessaire de disposer d’autant d’argent sur des comptes épargne dont la disponibilité du capital est quasi-immédiate ? Quand il rapportait 3%, disposer d’un Livret A ou d’un LDDS au complet n’était pas dénué de sens, dans la perspective de bénéficier d’un taux de 3% garanti. C’est un peu moins évident désormais avec un taux de 2,40%. En fait, tout dépend de ce que l’on compte faire de cet argent. Tant que ces livrets rapportent plus que les fonds euros des contrats d’assurance vie, on peut y laisser son argent avec le plafond atteint.
Une fois que le montant maximum de versements sur ces livrets a été atteint, il y a plusieurs possibilités de placements à effectuer qui dépendent de nombreux paramètres :
Il n’y a pas de réponse unique et on peut panacher les solutions. On peut recommander l’accompagnement d’un conseiller en gestion de patrimoine, lorsqu’on ne dispose pas du temps ou des compétences nécessaire pour faire le bon choix, en tenant compte de tous ces critères.
Pour diversifier son patrimoine dans l’immobilier, on peut s’intéresser aux sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), en privilégiant les SCPI de création récentes et les modes de souscription les plus doux fiscalement (en cas d’achat comptant, la fiscalité des revenus fonciers s’applique ; c’est la plus lourde qui soit, quand on est imposé dans la tranche à 30% ou au-delà). Un exemple : l’acquisition de la nue-propriété de part de SCPI.
On peut aussi opter pour des investissements en actions de sociétés cotées en Bourse (directement ou indirectement via des fonds de placement), pour exposer ses placements à la croissance mondiale. La part de ses placements à allouer aux actions dépend de degré de risque que l’on est prêt à prendre. Là encore, on peut déléguer ses choix à des professionnels dont c’est le métier.
Actions et immobilier comptent, en principe, parmi les placements permettant de profiter de l’inflation, certaines sociétés cotées ayant la capacité de répercuter leurs hausses de coûts à leurs clients. L’immobilier bénéficie quant à lui des indexations de loyers.
Lorsque vos livrets atteignent leur plafond (Livret A et LDDS) l’assurance vie se présente comme un bon complément d’épargne, pour diversifier vos placements et conserver une disponibilité à tout moment. Profitez d’une flexibilité totale, d’une fiscalité avantageuse et d’une diversification des supports d’investissement, des plus sécurisés comme le fonds en euros, aux plus dynamiques.
Dans les meilleurs contrats le rendement des fonds euros, qui avait souffert depuis plusieurs années, surpasse désormais les performances des livrets réglementés. Ainsi, l’assurance vie s’impose donc comme une option polyvalente et performante pour optimiser et valoriser votre épargne.
Pour vous accompagner dans le choix d’un contrat d’assurance vie compétitif et adapté à vos besoins, nos conseillers Mon Partenaire Patrimoine sont disponibles pour un premier rendez-vous gratuit et sans engagement :
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