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Nos abonnés doivent anticiper la transmission de leurs biens, afin de réduire les droits de succession et d’assurer la paix des familles. L’enveloppe assurance vie doit être privilégiée.
Thierry et Marie aiment le bridge. Entre amis, en ligne (pendant le Covid), et en compétition. Ils ne jouent pas pour de l’argent mais pour la convivialité et «entretenir les méninges».
Afin de rester en forme « le plus longtemps possible », ils font également une heure de gymnastique chaque matin. «À notre âge, il faut bouger pour ne pas avoir mal partout et pouvoir continuer à avoir une vie active.» Chaque année, le couple part deux fois en croisière. Avec ou sans enfants. Ils en ont trois et huit petits-enfants.
Chargé des comptes, Thierry a une autre passion : la Bourse. Ancien banquier d’affaires, il consulte les cours sur son ordinateur plusieurs fois par jour.
«Je réalise une cinquantaine d’opérations par an, presque exclusivement sur des valeurs du CAC 40 en suivant les conseils du Revenu Hebdo.»
Il reconnaît volontiers que 2024 a été «une année compliquée parce qu’Air Liquide n’a rien fait et que la valeur représente 40% de mon portefeuille».
Il compte bien se refaire en 2025. «Les actions françaises ne sont pas chères. Et il y a un potentiel de rattrapage sur les valeurs américaines.»
Il nous a contactés pour un diagnostic de son portefeuille. Surtout, il s’inquiète de l’évolution de la fiscalité et voudrait savoir quelles décisions prendre pour contrer une éventuelle hausse de la «flat tax» et / ou des droits de succession.
Pour apporter des réponses personnalisées à ses problématiques patrimoniales, nous avons analysé ses revenus, dépenses, actifs et dettes. Conclusion : Thierry et Marie ont les moyens de leurs ambitions. Mais ils doivent agir. Vite.
Sans surprise pour des abonnés de longue date du Revenu, ils sont propriétaires de leur logement, dans les beaux quartiers de la capitale. Ils possèdent aussi une villa en bord de mer et un deux-pièces à la montagne.
Ils aiment passer de l’un à l’autre au gré des saisons et de leurs envies. Leurs placements financiers sont « classiques » : plan d’épargne en actions (PEA), compte-titres ordinaire (CTO), assurance vie, plan d’épargne entreprise (PEE).
Et bien sûr des livrets bancaires et de l’épargne logement: Livret A, LDDS, livrets fiscalisés, CEL, PEL. Des enveloppes fiscales accumulées au fil des années et des propositions commerciales de leur banquier dans lesquelles il est urgent de mettre un peu d’ordre.
Bourse : les vingt actions à avoir en portefeuille en 2025
Optimisons d’abord la gestion boursière. Thierry gagne plus de 7% par an (dividendes réinvestis) en moyenne depuis 2015. C’est bien !
Mais les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Surtout, son portefeuille d’une dizaine de valeurs est trop concentré et trop francofrançais.
De ce fait, il a pris en pleine tête la contre-performance du CAC 40 depuis la dissolution de l’Assemblée nationale début juin.
Pour s’inscrire de nouveau dans une dynamique positive, il doit se diversifier à l’international. Les marchés asiatiques et émergents traversent une mauvaise passe.
Mais les actions américaines (70% de la capitalisation boursière mondiale, contre 50% à la fin des années 1990) sont incontournables.
Nous lui conseillons d’investir aux États-Unis à travers un ETF indexé sur le S&P 500, l’indice suivi par les professionnels. Thierry est sensible à nos arguments.
Nous lui expliquons qu’un ETF s’achète comme une action. Ce qui semble le convaincre de la faisabilité de notre conseil.
Pourquoi les actions américaines restent incontournables
Autre dossier chaud à traiter d’urgence : l’assurance vie. Le couple possède deux contrats Trophées d’Or du Revenu. Mais ils ne font pas le plein des avantages successoraux du placement.
Nous leur conseillons d’abord de relire leurs clauses bénéficiaires et de s’assurer qu’elles répondent toujours à leurs besoins. Elles ont été écrites au début des années 2000 et n’ont pas été modifiées depuis.
D’expérience, la clause «Mon conjoint : à défaut, mes enfants, vivants ou représentés pour cause de mort ou de renonciation à défaut, mes héritiers» convient à un grand nombre de profils.
À 67 et 68 ans, ils doivent aussi alimenter leurs contrats d’urgence. On rappelle que les versements réalisés avant 70 ans sont totalement exonérés de taxes au décès de l’assuré à hauteur de 152.500 euros par bénéficiaire.
Après 70 ans, l’abattement tombe à 30.500 euros pour l’ensemble des bénéficiaires. Ce qui est beaucoup moins intéressant. L’assurance vie étant hors succession (le capital décès va au bénéficiaire désigné dans la clause), il pourrait aussi l’utiliser pour gratifier un neveu qui a perdu ses parents très jeune et qui fait quasiment partie de leur famille.
L’assurance vie pourrait être alimentée par l’argent des livrets soumis aux droits de succession à taux progressif. Thierry et Marie aiment l’idée de déshériter le fisc et promettent d’appliquer notre recommandation.
Assurance vie et droits de transmission également au menu des députés
Pour préparer la transmission, il est aussi urgent de réaliser des donations. Une attention particulière doit être accordée à l’immobilier très taxé en cas de transmission.
Pourquoi ne pas envisager une donation en nue-propriété de la villa à la mer et de l’appartement à la montagne ?
Le couple continuerait à en profiter et au décès du dernier conjoint, leurs enfants en hériteraient hors taxation.
Des donations aux petits-enfants pourraient aussi être envisagées. On y pense rarement, mais chaque grand-parent peut donner 31.865 euros sans impôts à chaque petit-enfant.
Thierry et Marie pourraient ainsi transmettre 63.730 euros à chacun de leurs petits-enfants. Comme ils en ont huit, plus de 500.000 euros pourraient ainsi passer à la nouvelle génération en exonération totale de droits…
Sans oublier l’abattement pour don de somme d’argent qui pourrait aussi être utilisé… Autant de dispositifs fiscaux avantageux, dont il est urgent de profiter, car ils ne seront peut-être pas éternels… Le couple remercie Le Revenu pour la qualité de ses conseils.
(1) Données annuelles.
(2) Après réductions d’impôt et abattement de 30% sur la résidence principale (IFI).
Professionnel de l’immobilier, notre abonné ne jure que par la pierre. Mais il est essentiel de diversifier son patrimoine.
Financement des études des enfants, protection sociale, sources de revenus. Expatriés en Asie, Olivier et Élise doivent tout étudier avant de s’arrêter de travailler dans cinq ans.
Abonné fidèle au Revenu, Fabrice est à la tête d’un patrimoine de près d’un million d’euros. Il souhaiterait protéger sa compagne et aider ses enfants tout en augmentant le rendement de ses placements.