Dans le monde de l'assurance vie, le contexte exceptionnel de taux bas a fait fondre les rendements des fonds en euros et rend leur avenir incertain.
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Le monde de l’assurance vie subit une révolution sans précédent depuis la création des fonds en euros. Le contexte exceptionnel de taux bas a fait fondre les rendements des fonds en euros et rend leur avenir incertain.  
Depuis plusieurs années, assureurs et distributeurs tentent de trouver des parades et incitent leurs clients à se tourner vers les unités de comptes, ces supports sans garantie permettant d’investir sur les marchés financiers.  
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Mais c’est sans compter sur la résistance des Français, habitués avec le fonds en euros à cumuler performance, sécurité et liquidité ! A ce jour les investissements en unités de comptes atteignent péniblement 20 % des primes versées.  
Pour résoudre ce problème à triple inconnue, Allianz apporte sa pierre à l’édifice. L’assureur lance un nouveau contrat dénommé Allianz Active4Life, accessible à partir de 30 000 euros. Dans cette enveloppe, vous pourrez investir, au choix, sur deux fonds diversifiés appelés Allianz Strategy Select 50 et Allianz Strategy Select 75, dotés d’un profil respectivement équilibré et dynamique.  
La nouveauté est la suivante : vous pouvez bénéficier d’une protection sur votre épargne. Les clients ayant sélectionné l’unité de compte la moins risquée sont protégés à hauteur de 90 % de leur épargne, 85 % pour ceux ayant choisi le support dynamique.  
Prenons le premier cas de figure. Le mécanisme est le suivant : à date anniversaire du contrat (ou à date du décès le cas échéant), l’assureur regarde la performance de votre épargne nette de frais. Si elle a progressé, tant mieux pour vous ! Si elle a baissé de 10 % ou moins, la perte est intégralement répercutée. En revanche, en cas de déroute des marchés et de baisse de valeur de votre contrat supérieure à 10 %, l’assureur compense la différence en vous re-créditant des unités de compte. Vous ne subirez donc, quoi qu’il advienne, que 10 % de perte au maximum.  
Voilà donc un assureur qui… assure ! Car ce mécanisme n’est rien d’autre qu’une sorte d’assurance contre le risque de perte. Le hic, c’est que la tranquillité d’esprit a un prix ! Comptez, selon la tarification actuelle, 1 % par an, révisable à date anniversaire du contrat.  
Ce coût peut baisser si les circonstances sont plus favorables (remontée des taux) ou augmenter, mais est plafonné à 2 %. Il s’ajoute à la tarification classique du contrat, qui n’est pas particulièrement bon marché : jusqu’à 4,5 % de frais sur les versements et 0,99 % annuel de frais de gestion. Il aurait été bienvenu de faire un effort sur ces derniers pour rendre le produit réellement attractif ! 
La protection est facultative : chaque année, vous avez la possibilité de la conserver ou de l’ôter. Néanmoins, cette option retirée, le contrat présente peu d’intérêt car vous êtes très limité en termes de supports : au-delà des deux fonds évoqués, deux autres produits – un profil prudent et un fonds monétaire – permettent de vous désensibiliser au risque. Enfin, en cas de rachat partiel, la part protégée est diminuée en proportion.  
La mise en oeuvre de la garantie impose en outre quelques rigidités au contrat. Ainsi, vous n’aurez pas le droit de panacher les supports. Pour arbitrer de l’un à l’autre (sur l’ensemble du capital) il faut attendre la date anniversaire du contrat. Bien sûr, rien n’empêche de multiplier les enveloppes pour ajouter de la souplesse.  
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