Comment choisir un PER individuel aussi appelé PERin ou PERi ? Avant de souscrire un plan d’épargne retraite individuel, plusieurs critères sont à prendre en compte. Rendement du fonds en euros, frais sur versement, frais de gestion… Classement des PER selon différents paramètres.
Les taux de rendement des fonds en euros des PER individuels bénéficient en 2023 de la nette remontée des rendements des placements en obligations.
Taux de rendement présentés ci-dessus nets de frais de gestion, avant prélèvements sociaux et fiscaux.
Le rendement du fonds en euros est l’un des critères parmi d’autres à considérer avant de souscrire un PER (plan d’épargne retraite), sans être l’élément déterminant. À long terme, le fonds en euros ne permet pas de développer son patrimoine, les taux de rendement étant déclinants au point qu’ils ne couvrent, actuellement, la hausse du coût de la vie. En 2021, les fonds en euros des PER individuels ont rapporté 1,27% net de frais de gestion et avant prélèvements sociaux, contre 1,35% en 2020 (source Goodvalueformoney / Facts & Figures).
Le fonds en euros est un support à capital garanti disponible uniquement dans un PER géré par une compagnie d’assurance : on ne peut pas en bénéficier dans un PER bancaire.
Dans un PERin (plan d’épargne retraite individuel) assurantiel, le fonds en euros apparaît toutefois comme un outil essentiel pour sécuriser les avoirs du titulaire en fin de phase d’épargne, à l’approche du départ à la retraite. En effet, pour éviter de mettre en risque financier un capital patiemment accumulé pendant 10, 15, 20 ans ou davantage, mieux vaut, à l’approche de son échéance, réorienter progressivement son PER vers ce support à capital garanti, même s’il est de moins en moins rémunérateur. Dans le cas contraire, un PER majoritairement investi sur les marchés actions quelques mois ou années avant son terme court le risque d’une perte en capital en cas de forte secousse sur les marchés actions, comme en 2000 (éclatement de la bulle Internet), 2008 (faillite de Lehman Brothers, crise des subprimes) ou 2020 (pandémie de Covid-19). Cette sécurisation progressive s’effectue de façon automatique dans le cadre d’une gestion pilotée à horizon, sachant que dans certains contrats, le fonds en euros est remplacé par un fonds prudent de type fonds monétaire.
Cette sécurisation peut aussi être mise en œuvre par le client lui-même dans le cadre d’une gestion libre, au travers d’arbitrages successifs des supports risqués vers le support en euros.
Le fonds en euros a aussi son utilité lorsque le profil d’investisseur du titulaire du plan est sécuritaire : dans ce cas, une partie de son PER est investie sur le support en euros, en complément des supports en unité de compte.
Les frais sur versement ou frais d’entrée sur un PER sont compris entre 0 et 5% et atteignent environ 2,5% en moyenne. Ils sont prélevés par l’assureur sur chaque cotisation pour rémunérer son distributeur (agent général, courtier, conseiller en gestion de patrimoine, banque…). Dans un PER sans frais sur versement, toute l’épargne versée est investie sur le plan (sauf pour les supports supportant des frais spécifiques, comme les SCPI). En présence de frais sur versement, une partie de l’épargne est ponctionnée avant même d’alimenter le PER.
Ainsi, pour une somme de 1.000 euros versée sur un PER à 2,5% de frais de versement, seuls 975 euros sont investis sur le plan.
Les frais sur versement sont généralement négociables, surtout lorsque le montant des versements est important, et peuvent être la contrepartie de services d’accompagnement à valeur ajoutée (par exemple en cas de transfert : comparatif technique entre l’ancien contrat et le PER). Il convient de demander à son conseiller quelle est la justification de ces frais et à quelles prestations le client a droit en contrepartie.
Le niveau de frais sur versements peut être :
Les supports en unités de compte (UC) sont indispensables pour dynamiser les performances d’un PER dans la durée. Les frais de gestion applicables dans un PER assurantiel sont facturés en pourcentage de l’encours (ponction d’une fraction de l’épargne en fonction des sommes placées). S’ils sont élevés, ils peuvent entamer les gains du titulaire du plan. C’est donc un paramètre important à prendre en compte, et ce d’autant que le PER est une enveloppe de détention à long terme.
À noter : les PER bancaires (ou PER compte-titres) ne supportent pas de frais de gestion annuels. Mais une tarification similaire peut être appliquée sous l’appellation de « frais d’enveloppe ».
En moyenne, les frais de gestion des PER atteignent 0,8% et moins de 0,6% pour les PER en ligne, pour la part investie en unités de compte.
La gestion pilotée, aussi appelée gestion à horizon retraite, est l’une des deux options de gestion d’un PER (avec la gestion libre) : la gestion financière du contrat est entièrement déléguée à un professionnel qui prend les décisions d’investissement à la place du titulaire du plan. De nombreux contrats comportent trois profils de gestion pilotée à horizon retraite :
Dans le cadre de la gestion à horizon retraite d’un PER et au fur et à mesure que l’âge du titulaire du plan avance, il est procédé à une réorientation automatique de la répartition de l’épargne constituée au profit de supports sécuritaires (fonds en euros ou fonds monétaire à faible risque).
Connaître la tarification de la gestion pilotée d’un PER est important car les frais de gestion viennent minorer la performance du contrat.
Tout compris, en incluant les frais des ETF (fonds indiciels cotés sous-jacents), le contrat Matla de Boursorama Banque apparaît comme l’un des plus performants avec des frais annuels totaux de 0,84% sur le profil de gestion prudent et de 0,99% pour les profils équilibré et dynamique.
Les frais sur le service de la rente d’un PER, appelés frais d’arrérage, sont un paramètre important à prendre en compte puisque la rente perçue par l’assuré à la retraite est amputée de ces frais.
Souvent, les frais d’arrérage atteignent 3%. Ainsi, pour une rente mensuelle de 100 euros, l’assuré ne perçoit que 97 euros après prélèvement des frais d’arrérage effectué par l’assureur.
Note de l’auteur : de nombreux autres paramètres doivent être pris en compte avant de choisir son PER (performances de la gestion pilotée, réelle indépendance de l’association souscriptrice, souplesse à la sortie entre capital, capital fractionné et rente, options de rente, possibilité d’effectuer un transfert d’un ancien contrat d’épargne retraite, etc.).
Nos offres sélectionnées pour vous :