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Comme en cuisine, quand on le fait soi-même, ce n’est pas forcément meilleur qu’au restaurant ou dans les plats surgelés, mais au moins, l’on sait ce que l’on a mis dedans ! C’est mois cher, et parfois même davantage performant ! Parfois, pour une meilleure santé financière de votre épargne, il faut savoir mélanger quelques ingrédients financiers soi-même. Recette d’un bon fonds structuré maison.
Les fonds structurés, ou produits structurés ou encore fonds à formule (ancienne dénomination, mais moins marketing…) sont largement souscrits par les épargnants. C’est un paradoxe, car le ratio rendement/risque est le plus souvent faible, car le potentiel de gains est toujours limité. Ces fonds sont le plus souvent des placements à risque de perte de capital. Le capital garanti (partiel ou total) mis en avant sur les plaquettes commerciales n’est généralement applicable qu’au terme du placement, entre temps, rien n’est garanti. Souci important. Mais ce n’est pas le seul. La capital peut être garanti, mais brut des frais. À l’instar des contrats d’assurance-vie en euros, les épargnants ne comprennent pas pourquoi avec un placement à capital garanti, ils peuvent perdre de l’argent. Ces maudits frais. Plus cocasse, le plus souvent ces fonds structurés misent sur des indices boursiers, dont les épargnants ne connaissent strictement rien. Principalement vendus par des conseillers financiers des banques et désormais par les courtiers en assurance-vie, ces fonds structurés ont défrayé la chronique à multiples reprises, du côté de la Caisse d’Épargne (affaire Doubl’o) mais également chez BNP Paribas (Garantie Jet) … Et les épargnants déçus par ces placements ne sont pas rares. Et pourtant l’idée du fonds structuré est plaisante : ne rien avoir à faire que de laisser son capital investi jusqu’au terme du placement. Et pourquoi ne pas monter vous-même votre propre produit structuré ?
Moins de frais, plus de performances, sans limitation lors des phases de hausse, une plus grande latitude pour sortir de son fonds au bon timing, une garantie du capital au prorata et à l’échéance de son souhait… Bref que du mieux. Le faire soi-même reste un jeu d’enfant, encore faut-il savoir sur quel actif souhaite-t-on établir son fonds structuré. Rien de mieux de le faire soi-même pour comprendre comment cela fonctionne !
En répartissant habillement son capital entre une poche à capital garanti (fonds euros essentiellement) et une poche exposée aux risques (OPC, Obligations, Fonds structurés du marché, etc.), assortie de l’utilisation d’une ou plusieurs options de gestion automatique, l’on peut reproduire le fonctionnement d’un fonds structuré, avec une garantie du capital à la hauteur que l’on souhaite, par exemple 100%, au terme du placement. Le bonus étant que l’on peut sortir de son montage financier, quand les conditions financières le permettent, sans la moindre pénalité.
Pour réaliser un bon fonds structuré encore faut-il avoir les bons ingrédients. Dans le cadre de l’assurance-vie, cela implique notamment de disposer de :
Si vous avez tous ces éléments, vous pouvez facilement construire votre produit structuré.
A vous de choisir sur quel(s) actif(s) financiers vous souhaitez baser vote fonds structuré. Le plus souvent les fonds structurés de l’industrie financière se base sur des indices larges, Euro Stoxx 600 ou autre. Rien ne vous oblige d’aller dans ce sens, vous pouvez monter votre fonds structuré à la saveur immobilier par exemple. Des OPC à vocation immobilière, ou mieux encore des OPC flexibles (à l’instar du fonds Sextant Grand Large d’Amiral Gestion, un fonds flexible s’adaptant aux conditions de marché disponible sur la plupart des contrats d’assurance-vie) et le tour est joué. Soyez encore plus inventif, et composez vous-même un mélange prometteur.
Mais vous pouvez tout autant opter pour le pétrole, le Nasdaq ou tout autre actif. Il est juste rappelé que l’or n’est en rien une valeur refuge…
En fonction de la durée souhaitée de votre placement et votre exposition maximale aux risques de pertes financières que vous acceptez de prendre sur la partie placements à risque, la répartition entre la poche sans risque (fonds euros) et poche à risques (unités de compte) est facilement calculable en fonction de votre horizon de placement.
L’espérance de gains théorique maximale est de l’ordre de 11.21% annuel pour un capital garanti à l’échéance. Evidemment, cela ne se produira dans le cadre d’un scénario favorable avec les rendements espérés tels qu’indiqués. La perte maximale sera de -3.94%, avant terme, en cas de scénario défavorable (activation de l’option stop-loss effectuant l’arbitrage de façon automatisé en cas de scénario le plus défavorable). Le capital est couvert à 100% au terme du placement soit 10 ans (sous réserve de la moyenne de rendement minimal du fonds euros estimé à 1.70% sur la période entière du placement). Ce dernier point reste un facteur d’incertitude, mais en l’occurrence paraît pessimiste puisque les taux d’intérêts sont actuellement en forte hausse.
Liste des ingrédients utilisés pour cette recette maison de produit structuré.
Rendements espérés (théoriques, à terme) :
- Maximum : 11,21% par an,
- Minimum : 0% (capital garanti à terme uniquement).
Pas d’ETF ? Et bien non, nul besoin. C’est la grande mode, mais la mode se démode, seuls les “vrais” placements restent. Afin d’investir sur des fonds obligataires à haut rendement, autant le faire en direct que d’aller empiler son capital sur des fonds d’intermédiaires. Les ETF supportent des frais spécifiques assez faibles de 0,20 %. Ces frais viennent en majoration ou minoration de la valeur liquidative de l’ETF (cours de clôture). Vu de loin, les ETF (ou trackers), maintenant éligibles dans de nombreux contrats récents, pourraient apparaître comme de bons ingrédients pour la poche à risques. Mais c’est du fast-investissement, à l’instar du fast-food. De la piètre cuisine financière. Sur le principe, les ETF sont effectivement sensés reproduire les variations, d’un actif sous-jacent, par exemple, l’indice CAC40.
Une fois votre horizon de placement défini, votre perte maximale définie sur la poche à risque, vous pouvez en déduire la répartition à effectuer sur le fonds euros. Pour cela, évidemment, il faut adopter une approche prudente, car personne ne peut envisager le rendement des fonds euros dans l’avenir.
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