Le plan d’épargne logement (PEL) reste une valeur sûre pour votre épargne de précaution. Il comporte, certes, quelques contraintes, mais ses atouts en font le complément idéal de votre livret A dans la gestion de votre épargne sans risque. Car le PEL est doté d’une botte secrète : son taux est fixé une fois pour toutes lors de son ouverture. Autrement dit, un PEL ouvert il y a cinq ans bénéficie toujours de sa rémunération d’origine (2,50 %).
Mais la nouvelle génération, depuis le 1er janvier 2018, est quelque peu sacrifiée : non seulement la prime d’Etat, qui venait améliorer la rémunération du plan dans certains cas de figure, est supprimée (il en va de même pour le CEL).
Mais, en plus, les intérêts des PEL ouverts depuis cette date sont soumis, dès la première année, au prélèvement fiscal unique de 30 % ou, sur option, au barème de l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Concrètement, cela signifie qu’un PEL ouvert en 2018 rapporte 1 % brut, soit 0,70 % netUn taux inférieur à celui du livret A.
Pour les anciennes générations, l’histoire est toute autre. Car les intérêts des PEL de moins de douze ans souscrits jusqu’au 31 décembre 2017 sont taxés uniquement aux prélèvements sociaux (17,2 %). Et pour les plans de plus de douze ans, les intérêts restent soumis à l’impôt. Mais ces enveloppes mieux rémunérées gagnent encore en attrait avec le prélèvement fiscal unique au taux de 30 % (voir tableau ci-dessous). Les épargnants non imposables peuvent toujours opter pour le barème progressif.
Concrètement, les PEL ouverts entre le 1er août 2016 et le 31 décembre 2017 rapportent 1 % brut, soit 0,83 % net ! Ce qui est cette fois plus avantageux que le livret A. Quant à ceux ouverts entre le 1er juillet 2000 et le 31 juillet 2003, leurs taux s’élèvent à 3,27 % brut, soit 2,29 % après application de la « flat tax » puisqu’ils ont plus de douze ans. A conserver aussi longtemps que possible (la durée de vie des PEL souscrits depuis le 1er mars 2011 est limitée à quinze ans).
Certes, le PEL, plafonné à 61 200 euros, comporte aussi quelques contraintes. Tout d’abord, vous devez réaliser des versements réguliers d’au moins 540 euros par an. De plus, le plan d’épargne logement n’est pas liquide. Tout retrait entraîne sa clôture, quel que soit son âge. Et en cas de retrait avant le deuxième anniversaire du plan, les intérêts sont recalculés au taux du CEL en vigueur lors de l’opération.
Le PEL ne convient donc que pour placer un capital dont vous êtes certain de ne pas avoir besoin à court terme. A noter, vous pourrez demander un prêt épargne logement après une phase d’épargne de quatre ans, à un taux qui dépend de la génération. Ainsi, les PEL ouverts depuis le 1er août 2016 permettent d’emprunter à 2,20 %. Ce niveau n’est pas attractif aujourd’hui pour tout le monde, mais il le sera peut-être demain. Et quand bien même vous n’activez pas l’option crédit, le PEL peut vous servir à constituer un capital pour un futur achat immobilier. Une trésorerie utilement placée.
 

Comment lire notre tableau. Pour un plan ouvert le 1er janvier 1999, le taux brut s’élève à 2,90%. Pour un contribuable dans la tranche à 30%, le rendement net au barème progressif de l’impôt est de 1,53%. Avec le prélèvement forfaitaire unique, il se monte à 2,03%.
(1) Hors prime d’Etat. (2) Pour cette génération, nous avons affiché le rendement des plans fiscalisés. Pour les PEL de moins de douze ans, seuls les prélèvements sociaux sont dus et le taux net s’élève à 2,07% pour tous. (3) Les PEL de ces générations ne sont pas fiscalisés (moins de douze ans).
TMI = Taux marginal d’imposition

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