C’est un produit financier non coté, monté par une banque, et pouvant être souscrit en direct ou en contrat d’assurance-vie. Les produits structurés combinent plusieurs produits financiers (obligations, actions, swap, etc.). Leur objectif est d’obtenir un rendement optimum en garantissant le capital investi (en totalité ou en partie). Réglementairement, ces véhicules d’investissement prennent souvent la forme d’un Fonds commun de placement (FCP).
Les parts doivent être détenues sur un compte-titres, un PEA, une assurance-vie ou un Plan d’épargne retraite. La souscription entraîne des frais d’entrée (1 à 3%), des frais de cession en cas de revente et des frais de gestion annuels (environ 2%).
Ces produits complexes mettent en portefeuille plusieurs actifs financiers dont la performance dépend d’un sous-jacent (par exemple l’évolution des taux d’intérêt avec les obligations). Le rendement du produit est défini selon une formule mathématique connue lors de la souscription.
Certains produits ont une barrière de protection limitant la perte en capital. En contrepartie de cette protection partielle, le potentiel de gain est bridé. Généralement, les produits à capitaux garantis reposent sur un sous-jacent peu volatile ou lissent le risque en le répartissant sur un panier de sous-jacents. Dans tous les cas, le capital est restitué à l’investisseur au terme d’une période fixée dès le départ (entre 2 et 10 ans).
Beaucoup de produits structurés, notamment ceux vendus dans le cadre des contrats d’assurance-vie, se composent :
La performance financière des produits structurés dépend de la formule de calcul appliquée à l’évolution du sous-jacent durant la période de placement. La qualité de l’émetteur, la fenêtre de souscription (risque de marché), l’échéance, la nature du sous-jacent, et le risque de perte en capital sont les principaux facteurs à examiner avant de souscrire.
Les produits structurés sont une solution intéressante, car ils limitent les risques de pertes en capital. Leur sécurité dépend du profil rendement/risque choisi initialement. Si à l’échéance du produit, le scénario de marché est favorable, le porteur perçoit un capital majoré. Si ce n’est pas le cas, il récupère l’intégralité de son capital, à condition que le sous-jacent n’ait pas connu une baisse supérieure à une limite déterminée initialement. Si cette limite est enfoncée, l’investisseur essuie une perte en capital proportionnelle à la baisse du sous-jacent.
Bon à savoir : un risque de perte en capital existe aussi en cas de sortie avant l’échéance, ou en dehors des dates de remboursement anticipées. Dans tous les cas, une sortie anticipée entraîne des pénalités.
Les produits structurés sont généralement classés selon 2 profils de risque :
À noter : certains fonds structurés dits “autocall” ont pour particularité de rembourser par anticipation, à travers des coupons, le capital initial net majoré d’une plus-value indexée sur l’évolution du sous-jacent. Ce mécanisme s’active automatiquement si la performance du sous-jacent est positive ou nulle à une date précise. Dépendant de la conjoncture boursière, le versement des coupons n’est pas assuré. Le montant de capital placé au départ est garanti à échéance sous réserve que le sous-jacent n’ait pas sombré sous un seuil prédéterminé (par exemple – 40%).
Avant de souscrire à ces fonds alternatifs, il est vivement conseillé d’éplucher le Document d’Information Clé pour les investisseurs (DICI) qui communique aux investisseurs les informations essentielles sur le produit, sa nature et ses caractéristiques.
Par ailleurs, l’AMF impose aux promoteurs de ces produits structurés que les souscripteurs maîtrisent le risque auquel ils s’exposent, notamment lorsque la garantie du capital est inférieure à 90%.
Rappel : il est déconseillé d’acheter un placement dont on ne comprend pas la logique de fonctionnement
Les fonds à formule détenus sur un PEA, une assurance-vie ou un compte-titres suivent la fiscalité spécifique de leur support. La fiscalité dépend de leur nature : revenus mobiliers (coupons d’actions ou d’obligations,) ou plus-values mobilières lors des cessions (fiscalité des plus-values mobilières).
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