L’organisation des funérailles requiert un budget important. Si certaines prestations sont obligatoires, d’autres sont optionnelles.
Contenu ajouté
à votre liste de lecture
dans l’espace Mon compte.
Voulez-vous le classer dans un dossier ?
Sélectionner un dossier
Contenu supprimé
de votre liste de lecture.
.
Contenu ajouté à votre liste de lecture
Une erreur est survenue, veuillez réessayer ultérieurement.
Pour ajouter ce contenu
à votre liste de lecture,
vous devez être connecté(e).
Pour ajouter ce contenu
à votre liste de lecture,
vous devez être abonné(e).
Depuis la libéralisation du marché du secteur funéraire, en 1998, le coût des obsèques a augmenté deux fois et demie plus vite que l’indice des prix à la consommation (hors tabac) !
Ainsi, selon la Confédération des professionnels du funéraire et de la marbrerie (CPFM), il s’élève en moyenne à 4 300 € pour uneinhumationet à 3 800 € pour une crémation. « Avec des montants variant du simple au double entre le Nord-Pas-de-Calais d’une part et l’Île-de-France ou la Côte d’Azur d’autre part », avertit Michel Kawnick, président-fondateur de l’Association française de l’information funéraire (Afif).
Désormais, qu’il s’agisse d’une société d’économie mixte semi-publique, d’une régie municipale ou d’une société privée, ces structures établissent librement leurs tarifs. D’où l’importance – même en ces moments douloureux – de les mettre en concurrence en réclamant un devis par téléphone.
Ce premier aperçu se révèle parfois trompeur, car « de plus en plus de sociétés affichent un prix global », alerte Cendrine Chapel, directrice générale des services funéraires de la Ville de Paris.
Elles englobent ainsi dans leur offre les soins de conservation (appelés aussi soins de thanatopraxie), non obligatoires. Réalisés par des thanatopracteurs, ils consistent à enlever tous les liquides et gaz du corps humain et à injecter plusieurs litres d’un produit aseptique dans le but de conserver le corps et de le rendre présentable aux familles. Ces soins sont facturés en moyenne entre 300 et 500 € hors taxes, soit entre 6 et 10 % en moyenne du coût des obsèques. Ils incluent aussi la toilette et la présentation du corps (habillage, coiffage, maquillage).
Les opérateurs funéraires doivent normalement proposer trois prestations distinctes :
En revanche, le cercueil, avec quatre poignées et sa garniture étanche, constitue une dépense incontournable, qu’il s’agisse d’inhumation ou de crémation.
Le prix moyen pour un cercueil en chêne comprenant le capiton s’élève à 1 100 €. Pour diminuer les frais, vous pouvez choisir un cercueil en sapin et ne pas opter pour le capiton qui n’est pas obligatoire. Plus les finitions sont élaborées, plus le coût s’élève.
Outre l’achat du cercueil, la législation impose la location d’un corbillard avec chauffeur. Si la présence des porteurs n’est pas exigée, elle est recommandée, car un cercueil pèse, vide, 80 kg. Selon le CPFM, les coûts de leur prestation et du véhicule varient entre 350 € et 450 € en moyenne (sans porteur) et peuvent aller jusqu’à plus de 600 € avec porteurs.
La majorité des familles endeuillées recourent en outre au conseiller funéraire pour effectuer les démarches administratives (déclaration de décès) et la coordination du convoi funéraire. Compter autour de 250 €. Autres dépenses facultatives mais habituellement engagées : le maître de cérémonie chargé d’assister les proches du défunt, les fleurs, les faire-part et annonces dans la presse. Sans oublier, le cas échéant, l’office religieux.
Par ailleurs, il convient parfois de régler des vacations de police (entre 20 et 25 € selon les communes) à la société des pompes funèbres qui les reverse au Trésor public. Elles sont dues lorsqu’un agent de police nationale, municipale ou un garde-champêtre doit assister à la fermeture du cercueil et à la pose de scellés. Deux opérations l’exigent :
Bon à savoir :
Depuis le 1er janvier 2011, un modèle de devis d’obsèques gratuit écrit et détaillé doit être remis à la famille. Ce modèle permet aux familles de comparer les prix grâce à une présentation standardisée et à l’obligation d’utiliser une terminologie identique. Ce modèle comprend 3 colonnes. La première concerne toutes les prestations obligatoires, la deuxième comprend tout ce qui est optionnel et la troisième colonne correspond à des prestations effectuées par des tiers (achat de concessions avis de décès dans la presse…).
Plusieurs entreprises funéraires à bas prix sont apparues dernièrement et proposent des services funéraires à des prix très bas.
Depuis juillet 2012, la Mairie de Paris a mis en place un service low cost en ligne. Le site Révolution obsèques fixe à 789 € le tarif des prestations obligatoires à savoir :
Ce prix ne comprend pas les taxes locales, les vacations de police, les frais de toilette et de mise en bière, le coût du crématorium et de l’urne ou les frais d’inhumation. Les prestations sont assurées par le service funéraire de la ville de Paris. Le service est valable dans les départements 75, 92, 93 et 94.
D’autres entreprises se sont lancées dans le low cost tel Ecoplus Funéraire (réseau Choix funéraire) qui propose une offre inhumation et crémation incluant toutes les prestations obligatoires au tarif unique de 1 790 € TTC (montant variable selon les taxes municipales).
« Les frais de cimetière alourdissent la facture », note Cendrine Chapel. L’inhumation nécessite l’achat de la concession d’un terrain de 2 m2 minimum, dont le prix varie selon la durée et les communes.
Par exemple, Belfort demande 136 € pour une concession de 15 ans, 294 € pour une trentenaire, 784 € pour une cinquantenaire et 4 002 € pour une perpétuelle (tarif au 1er janvier 2020).
A Paris, qui comprend 14 cimetières intra-muros, le montant est identique pour l’ensemble des cimetières, les prix varient en fonction de la durée de la concession et de la surface de la parcelle.
Pour un emplacement de 2 m2, le tarif s’élève depuis le 15 mai 2018 à :
Les Parisiens peuvent également être inhumés dans l’un des cimetières parisiens à l’extérieur de Paris, les prix y sont moins élevés. Dans les cimetières de Bagneux, Saint Ouen, la Chapelle et Ivry, un emplacement de 2 m2 coûte 376 € pour une concession décennale, 1 286 € pour une concession trentenaire, 2 052 € pour une concession cinquantenaire et 7 914,33 € pour une concession cinquantenaire.
Ensuite, on procède soit à l’inhumation en pleine terre, soit à la construction d’un caveau. La première option entraîne des frais de creusement et d’inhumation (400 € en moyenne, indique la CPFM). La seconde fait grimper la note de 800 à 2 000 € pour un caveau de deux places. L’ajout d’un monument gravé est facturé 1 500 € minimum.
Outre le paiement d’une taxe de crémation établie par chaque commune (80 € à Héricourt, en Haute-Saône ; 96 € à Aix-en-Provence), le coût d’une incinération dépend de la destination des cendres.
La dispersion dans le “jardin du souvenir” ou en pleine nature est souvent gratuite. Leur dépôt dans un caveau déjà existant implique des frais d’ouverture de sépulture (à partir de 200 €).
En l’absence de caveau, on achètera une concession ou une case de columbarium, dont le prix dépend de la durée choisie et de la commune de destination. A titre d’exemple, comptez à :
Dispersées ou déposées, les cendres sont remises aux proches dans une urne funéraire (de 50 à 700 €).
Lorsqu’une personne meurt dans un établissement de santé, son corps est déposé dans une chambre mortuaire, gratuite les trois premiers jours. Au-delà, ce service est facturé aux familles et, en général, le dépôt ne peut excéder six jours au total (10 jours si le corps n’est pas réclamé).
Cependant, les centres qui enregistrent moins de 200 décès par an ne sont pas tenus d’offrir ce service. Le corps est alors transféré vers un autre hôpital ou vers une chambre funéraire (appelé aussi funérarium). « Certains d’entre eux facturent à la famille le déplacement du corps vers une chambre funéraire, gérée par une société de pompes funèbres », met en garde Michel Kawnick.
Or, une clinique qui prend cette décision doit financer le coût du transport et du séjour pendant les trois premiers jours. Une maison de retraite, quant à elle, est autorisée à garder le corps jusqu’à six jours, car elle est considérée comme le domicile du défunt. Si, malgré tout, elle choisit de l’orienter vers une chambre funéraire, elle en assume la charge les trois premiers jours.
POUR ALLER PLUS LOIN
Vos grands projets pas à pas
Tous les conseils de la rédaction pour économiser
Besoin d’un conseil personnalisé ? Nos experts vous répondent
Simulateurs, contrats personnalisables, lettres-types…
En version numérique, tous les mois, où que vous soyez
Pas encore abonné(e) ? Je m’abonne à Merci Pour l’Info (À partir de 2,99€/mois sans engagement)
Les informations vous concernant sont destinées à l’envoi des newsletters afin de vous fournir ses services, des informations personnalisées et des conseils pratiques. Elles sont conservées pendant une durée de trois ans à compter du dernier contact. Ces informations pourront faire l’objet d’une prise de décision automatisée visant à évaluer vos préférences ou centres d’intérêts personnels. Conformément à la loi française « Informatique et Libertés » n°78-17 du 6 janvier 1978 modifiée et au Règlement Européen 2016/679, vous pouvez demander à accéder aux informations qui vous concernent, pour les faire rectifier, modifier, ou supprimer, pour vous opposer à leur traitement par mail à dpo@uni-medias.com ou par courrier à l’adresse suivante : Uni-médias, à l’attention du DPO, 22 rue Letellier – 75015 – Paris, ou pour demander leur portabilité, en écrivant par courrier à l’adresse suivante : Uni-médias, à l’attention du DPO, 22 rue Letellier – 75015 – Paris ou par mail à dpo@uni-medias.com. Vous pouvez également définir les conditions d’utilisation, de conservation et de communication de vos données à caractère personnel en cas de décès. Pour toute demande relative à vos données personnelles, vous pouvez contacter le délégué à la protection des données à l’adresse mail suivante : dpo@uni-medias.com, ou introduire une réclamation auprès de la Commission Nationale Informatique et Libertés.