Challenges Économie
Par Challenges Pratique le 01.07.2022 à 12h00 Lecture 5 min.
PRATIQUE – Fonds en euros ou unités de compte, rien n’est figé en assurance-vie. L’arbitrage vise justement à affiner la répartition de ses placements selon l’évolution des marchés financiers.
Suivre l’évolution des marchés boursiers est nécessaire pour arbitrer son assurance-vie.
Avant d’aborder la question spécifique de l’arbitrage, rappelons qu’un contrat d’assurance-vie peut être souscrit sous diverses formes. Les épargnants qui ne souhaitent prendre aucun risque s’orientent vers un fonds en euros. Ce type de contrat s’apparente à un compte épargne bancaire puisque les fonds versés sont garantis. En clair, le titulaire du contrat ne peut pas subir de pertes et les sommes placées seront valorisées en euros selon le taux de rémunération applicable. Les épargnants qui souhaitent dynamiser leur épargne et tenter de mieux rémunérer leur placement au risque d’enregistrer des pertes se dirigent plutôt vers des contrats en unités de compte. Les fonds ne sont ici pas valorisés en euros, mais prennent la forme d’actions ou d’obligations notamment. Celles-ci, au gré de l’évolution des marchés financiers, peuvent prendre ou perdre de la valeur. Face à la menace de perdre une partie de son investissement, beaucoup choisissent un contrat multisupport comprenant à la fois des placements en fonds euros et des placements en unités de compte. Diversifier ses supports permet naturellement de limiter les risques. Mais revenons sur la question de l’arbitrage. Il s’agit d’arbitrer ses propres placements entre les différents supports. Concrètement, l’épargnant peut décider de redistribuer ses fonds euros vers des unités de compte et inversement ou entre unités de compte.
Parmi les avantages de l’assurance-vie figure une certaine souplesse dans la gestion de ses actifs. Aussi, il est possible d’opter pour un arbitrage automatisé et/ou des arbitrages ponctuels. L’arbitrage automatique de l’assurance-vie consiste à fixer des objectifs. Pour bien comprendre, appuyons-nous sur quelques cas concrets. Un épargnant souhaite sécuriser ses plus-values de façon automatique. Si son placement en unités de compte atteint 4% par exemple, les gains réalisés sont directement déplacés sur le fonds en euros. On peut également imaginer qu’un épargnant souhaite optimiser la rentabilité en plaçant tous les intérêts de son fonds en euros sur un fonds qui propose de meilleures perspectives en termes de rendement. Il est également envisageable de définir une répartition entre unités de compte et fonds euros. Si l’épargnant souhaite conserver 90% de ces fonds en euros, un rééquilibrage régulier peut s’opérer afin de préserver cette proportion malgré les évolutions des différents supports.
Le titulaire d’un contrat d’assurance-vie peut à tout moment demander à l’établissement financier de transférer une partie ou l’ensemble de son épargne sur un autre fonds. Comme nous l’avons évoqué, il peut choisir de déplacer ses unités de compte vers un fonds sécurisé ou, au contraire, son fonds en euros vers des placements plus rentables, mais plus risqués. Il peut aussi réorienter ses unités de compte vers un placement qu’il juge plus favorable. Cette gestion libre de l’assurance-vie est appréciée des épargnants qui suivent les marchés boursiers et immobiliers. En revanche, ceux qui n’ont pas de connaissance en la matière ou n’ont pas le temps de suivre l’évolution des marchés et de l’actualité risquent de ne pas faire les bons choix et de ne pas stimuler leurs investissements, voire de perdre une partie de leur épargne. Ceux qui optent tout de même pour ce mode de gestion devront aussi déterminer le bon moment pour réaliser leur arbitrage. L’arbitrage doit d’abord être soigneusement réfléchi lors de la souscription pour adopter la stratégie la plus adaptée. Ensuite, il est de coutume pour certains de faire le point en fin d’exercice pour un arbitrage annuel et de réadapter la répartition entre les fonds, quitter ceux qui semblent chuter inexorablement à la faveur de ceux qui montrent des signes encourageants. Tout dépendra aussi du capital investi et des velléités de l’assuré. Plus les sommes sont importantes, plus il aura tendance à arbitrer ses fonds régulièrement.
Il existe plusieurs façons de procéder à un arbitrage. La demande peut se faire directement au guichet ou pendant un rendez-vous avec son conseiller bancaire, par téléphone, courriel ou courrier. Il sera toutefois indispensable de fournir un document signé précisant la demande. Et, aujourd’hui, cette gestion est facilitée grâce à la possibilité de formuler cette requête directement sur l’espace personnel du site Internet de l’établissement. Les délais de traitement sont variables selon les assureurs et peuvent, notamment pour les établissements physiques, nécessiter plusieurs jours. Ainsi, le cours peut évoluer entre le moment où la demande est réalisée et le moment où les fonds sont réellement placés. Quant aux frais d’arbitrage, n’étant pas encadrés, ils doivent faire l’objet d’une attention particulière. Selon les contrats, ils seront de diverses natures. Certains établissements prévoient un arbitrage annuel gratuit et d’autres, sur Internet, proposent la gratuité totale sans limitation. Mais généralement, soit un taux inférieur à 1% de la somme transférée est appliqué, soit un montant forfaitaire est compris sur chaque transfert. En cas de doute, il convient de vérifier le coût de l’arbitrage sur son contrat.
(Par la rédaction de l’agence hREF)
Assurance-vie Fonds d'investissement
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