Frais d’entrée et sur versements, frais de gestion, frais d’arbitrage… La tarification d’un contrat d’assurance vie est complexe et elle varie d’un assureur à l’autre. Le point sur le prix des contrats, les taux moyens facturés et les conseils pour payer moins cher ces frais de fonctionnement.  
Les frais sur versements, aussi appelés frais de versement, droits d’entrée ou frais d’entrée correspondent, comme leur nom l’indique, à une commission prélevée directement sur le montant des sommes déposées sur un contrat d’assurance vie. Ils servent généralement à rémunérer le distributeur du contrat. Ces frais sont variables d’un produit à l’autre et plus rarement d’un support à l’autre à l’intérieur d’un même contrat. Ils sont compris entre 0 et 5% des sommes versées selon les compagnies d’assurance vie et les contrats. Certains organismes appliquent des barèmes dégressifs : plus le montant du versement est élevé, plus le taux de frais appliqué est faible.
À cause des frais d’entrée, on n’investit pas tout l’argent que l’on épargne, puisqu’une partie fait l’objet d’un prélèvement. Pour 100 euros placés, leur impact se traduit de la façon suivante :
À NOTER : à ces frais d’entrée peuvent s’ajouter des frais d’ouverture de dossier ou, dans le cadre de contrats collectifs, des frais d’adhésion à une association d’épargnants, pour un montant de 20, 25 ou 30 euros.
Il ne faut pas hésiter à négocier les frais de versement à la baisse. Plusieurs arguments peuvent faire baisser la note : déposer une somme d’argent conséquente, placer son argent sur des supports non garantis, s’engager à effectuer des versements réguliers… Il existe un moyen encore plus radical pour ne plus payer de frais sur versements : souscrire un contrat d’assurance vie en ligne (chez Fortuneo, ING Direct, Boursorama banque, Linxea, Altaprofits, mes-placements.fr, etc.) sans frais de versement. Autrement dit, les frais d’entrée y sont gratuits.
Les frais de gestion d’un contrat d’assurance vie sont des frais récurrents, proportionnels au montant confié à l’assureur, prélevés chaque année. Ils sont compris entre 0,50 et 1% des encours sous gestion par an. Rares sont les contrats allant au-delà de ces bornes. A ce titre, on peut notamment mentionner le contrat Afer, dont les frais de gestion annuels se montent à 0,475% de l’épargne gérée ou Nouveau Cap, contrat commercialisé par la Maif (0,40% par an). En moyenne, ils se situent plutôt autour de 0,8%. Ils sont plus compétitifs sur les contrats d’assurance vie vendus sur Internet : leur taux moyen est de 0,64% selon les données compilées par Toutsurmesfinances.com.
Au sein d’un même contrat, les frais de gestion ne sont pas forcément uniformes. Ils peuvent varier d’un fonds euros à l’autre. Par exemple, sur le contrat ING Direct Vie d’ING Direct, ils se montent à 0,60% par an sur le fonds Eurossima et à 0,75% sur le fonds Netissima à dominante immobilière.
Ces frais sont la plupart du temps un peu plus faibles sur les fonds euros que sur les supports non garantis, en unités de compte (UC). Mais l’écart tend à se réduire, certains assureurs ayant décidé d’aligner leurs frais quels que soient les supports d’investissement, comme Generali. En cas d’option pour une gestion pilotée ou une gestion sous mandat (décisions de gestion déléguées à un professionnel), il faut payer un supplément de frais de gestion, plus ou moins élevé selon les contrats.
Le calcul des frais de gestion s’effectue différemment selon les supports. Pour le fonds euros, l’assureur les détermine au prorata temporis (en proportion des sommes investies selon le temps qui s’écoule) et effectue un prélèvement chaque année sur la participation aux bénéfices (PB, résultat du fonds euros revenant à l’assuré) au moment de son attribution.
Pour les supports en unités de compte, les frais sont prélevés une fois par trimestre, par semestre ou par an selon les contrats. Ils sont calculés en pourcentage de la valeur atteinte par les différents supports et le prélèvement opéré par l’assureur revient à diminuer le nombre de parts ou d’unités de compte inscrites sur ces supports.
Depuis quelques années, nombre d’assureurs ont mis en place des mécanismes visant à inciter les titulaires des contrats à investir davantage sur les unités de compte. Ainsi, plus la part de fonds non garantis dans le contrat est importante, mieux le fonds euros est rémunéré. Ce système de bonification a été popularisé par Axa et son Bonus Euro Plus où le rendement du support en euros peut être majoré de 0,10% (part de l’épargne investie en unités de compte au moins égale à 25%) à 0,50% (contrat en gestion pilotée avec au minimum 40% d’UC). Une majoration de rendement peut aussi être accordée en fonction du montant d’épargne géré par l’assureur.
Les contrats d’assurance vie multisupports peuvent supporter des frais spécifiques liés au passage d’un support à l’autre. Ainsi, l’assureur prélève une commission, variable d’un contrat à l’autre, proportionnelle au montant de l’épargne transférée (entre 0 et 1%). Par exemple, dans le contrat Floriane du Crédit Agricole, les frais sur arbitrages atteignent 0,50% du montant transféré.
Souvent, les conditions générales des contrats prévoient un montant maximum de frais d’arbitrage. Certains contrats stipulent aussi qu’une commission fixe minimum peut être prélevée, à l’image du nouveau contrat Multi Vie de Mutavie (Macif, 5 euros minimum) lancé en 2016.
Dans certains contrats, la tarification peut varier selon le type d’arbitrage : arbitrages simples, arbitrages programmés ou automatiques dans le cadre d’options de gestion financière. Parfois, un arbitrage gratuit par an est offert.
Il est possible de souscrire des contrats d’assurance vie sans frais d’arbitrage : c’est la norme pour les produits d’assurance vie en ligne.
Dans le cadre d’un contrat multisupports, certains frais n’apparaissent pas forcément dans les relevés annuels. C’est le cas des frais prélevés sur les supports en unités de compte. Il s’agit la plupart du temps de Sicav et FCP (fonds communs de placement).
Les frais de fonctionnement et de gestion sont alors prélevés annuellement par les sociétés de gestion et diminuent la performance du fonds. Ils sont visibles dans le DICI (le document d’information clé de l’investisseur) des fonds. A ces frais fixes courants peuvent s’ajouter des commissions de surperformance (lorsque le gestionnaire a dépassé son objectif). Leur somme correspond à ce que l’on appelle le total des frais sur encours (TFE).
Les frais fixes varient d’une classe d’actifs à une autre. Ils sont généralement plus élevés sur les actions. En moyenne, ils atteignent entre 1,3 et 1,7%. Pour payer moins cher, on peut opter pour les trackers ou ETF, dont les frais de gestion annuels moyens se montent à 0,40%.
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