Gérer son épargne de précaution, spéculer sur les marchés boursiers (le rebond post-Covid de l’économie offrira de belles opportunités) ou faire fructifier un capital en douceur : l’assurance vie multisupport répond à tous les objectifs. Elle est également adaptée à la préparation de sa ­retraite, avec une épargne sécurisée pour la partie placée sur le fonds en euros, une vaste gamme de fonds dynamiques (fonds d’actions, SCPI…) pour doper son rendement et, à la sortie, une fiscalité dorée. Par rapport au plan d’épargne retraite (PER), l’assurance vie a deux autres atouts : l’argent est disponible à tout instant, et les héritiers échapperont le plus souvent aux droits de succession, quel que soit l’âge de décès de l’assuré.
Versements et retraits d’argent peuvent être effectués quand vous le désirez. Les contrats actuels sont tous à versements «libres». Que vous optiez pour une compagnie classique (Axa, Aviva, Swiss Life…) ou 100% Internet (Altaprofits, Assurancevie.com, Boursorama, Linxea, Placement-direct.fr…), vous pourrez alimenter votre contrat au rythme et avec les montants souhaités.
Le seul bémol est qu’il vaut mieux ne pas toucher à son épargne durant huit ans, afin d’optimiser l’avantage fiscal. Mais elle n’est jamais bloquée : l’assuré peut la récupérer à tout moment (sous une dizaine de jours), soit en capital, en une ou plusieurs fois, soit via des retraits périodiques (mensuels ou trimestriels) fixés à l’avance, soit à travers une rente, qui peut être servie à vie – on parle dans ce cas de rente «viagère» – ou pendant une durée prédéterminée, par exemple quinze ans.
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Avantage aux contrats des associations et des établissements 100% internet. Les banques à guichets et les cabinets d’assurances ont beau gérer près des trois quarts des encours de l’assurance vie, la qualité de leur offre laisse clairement à désirer : sauf exception, le rendement 2021 de leur fonds en euros s’est affiché entre 0,65 et 0,90%. Vous trouverez bien mieux du côté des mutuelles et des associations d’épargnants, telles qu’Afer, Agipi, Asac-Fapès, Gaipare, MACF ou MIF. Leurs contrats rapportent encore entre 1,50 et 2% l’an, soit environ deux fois plus ! Les assurances vie des courtiers spécialisés et des banques en ligne, qui ont l’avantage d’être entièrement pilotables depuis son ordinateur, sont aussi plus performantes.
Les performances des fonds en euros sont orientées à la baisse. Dans une optique de long terme, comme c’est le cas lorsqu’on cherche à améliorer sa future retraite, le fonds en euros ne doit toutefois plus être l’unique critère de choix d’un contrat : non seulement le rendement de ce support sans risque s’effrite d’année en année mais la plupart des établissements en restreignent désormais l’accès pour connaître ceux qui n’imposent aucune limite), exigeant que 25 à 50% des versements soient placés sur des fonds non garantis.
Cette contrainte n’a toutefois rien de rédhibitoire, ces fonds n’étant pas tous risqués. Ceux axés sur l’immobilier, type SCPI, sont ainsi très peu volatils : ils servent de 4 à 6% de rendement depuis 20 ans ! Il ne faut pas hésiter à y investir, surtout après 55 ans, quand approche la retraite.
(1) Performance du fonds en euros sans risque, nette de frais de gestion. (2) Sur le fonds en euros / sur les fonds à risque. (3) En plus du fonds en euros. (4) Frais prélevés lors du transfert d’argent d’un fonds à un autre. (5) 0% sur les fonds à risque. (6) Quatre arbitrages gratuits par an. (7) 1% sur les fonds à risque. (8) 2% vers le fonds en euros. (9) 0,8% sur les ETF et les actions en direct.
Des experts peuvent piloter votre épargne pour un coût modique. Par manque de temps ou d’intérêt, beaucoup d’assurés ne prennent pas la peine de gérer leur contrat multisupport. Ils ont une solution toute trouvée : déléguer sa gestion à des professionnels. Il leur suffit de définir avec l’assureur une stratégie d’investissement, basée sur un profil de risque (prudent, équilibré ou offensif), puis tout se met en place : ce sont des socié­tés spécialisées, telles qu’Amundi, Fidelity, Lazard Frères ou Rothschild, qui investissent l’épargne sur les marchés finan­ciers, dans le respect de l’orientation fixée.
Coût du service ? Raisonnable, puisqu’il prend la forme d’une hausse des frais de gestion du contrat, de 0,20% par an en moyenne. Quant au ticket d’entrée, il démarre à 100 euros et n’excède pas 1 000 euros. Toutes les compagnies proposent cette formule.
Le principe d’imposition des contrats n’a été modifié qu’à la marge par la réforme de 2018 : en cas de retrait d’argent, la part des gains reste ainsi peu imposée après huit ans, voire pas du tout si ces gains n’excèdent pas l’abattement annuel de 4 600 euros (9 200 euros pour un couple). Attention, en plus des taux d’imposition de notre tableau, il faut, à chaque fois, ajouter 17,2% de prélèvements sociaux (également dus chaque fin d’année sur le fonds en euros, même si aucun retrait n’a été fait).
Le paiement de l’impôt peut être évité après huit ans dans la majorité des cas. Réformée en 2018, la fiscalité de l’assurance vie est restée très attractive, surtout après huit ans. Il faut néanmoins distinguer deux situations en cas de sortie d’argent. Pour les versements antérieurs au 27 septembre 2017, les gains sont soumis à l’impôt sur le revenu ou, au choix, à une taxe dont le montant varie en fonction de l’âge du contrat.
Sachant qu’après huit ans un abattement annuel de 4 600 euros (9 200 euros pour un couple) est ­appliqué sur les gains retirés, permettant le plus souvent d’échapper au fisc – les 17,2% de prélèvements sociaux restent dus. Pour les versements effectués depuis le 27 septembre 2017, en plus des prélèvements sociaux à 17,2%, les gains sont taxés forfaitairement à 12,8% ou, au choix, soumis à l’impôt sur le revenu.
Mais là encore, au bout de huit ans, l’abattement légal de 4 600 ou 9 200 euros vient réduire ou supprimer l’impôt dû. Au-delà de l’abattement, les gains sont soumis à une taxe de 7,5% (12,8% pour la part des versements supérieure à 150 000 euros) ou à l’impôt.

Imbattables si le contrat a été alimenté avant l’âge de 70 ans.
Au décès du souscripteur, les capitaux transmis à ses héritiers font l’objet d’importants avantages fiscaux. Pour les versements effectués avant les 70 ans de l’assuré, chacun des bénéficiaires n’aura aucun droit à payer à l’Etat jusqu’à 152 500 euros de capitaux recueillis, puis, au-delà de cette somme, sera taxé entre 20 et 31,25% selon les cas.
Pour les versements postérieurs à 70 ans, le fisc est moins généreux : l’abattement n’est que de 30 500 euros (les gains ne sont toutefois pas taxés) et il s’applique à l’ensemble des bénéficiaires. Au-delà de cet abattement, les montants reçus seront soumis aux droits de succession habituels.
Comparez votre salaire avec celui des français.
Le salaire mensuel net est invalide
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